Samedi, 10:30 - Mainstage 2
En ce samedi matin, le Hellfest se réveille doucement et la mainstage 2 prend des airs de quartier général des coreux au vu de la jolie programmation de la journée dans ce style. Pour ouvrir le bal, ce sont rien de moins que les Australiens de Thy Art Is Murder qui s’avancent sur scène pour balancer leur deathcore brut de décoffrage aux festivaliers les plus matinaux.
Loin d’être des inconnus, on peut s’étonner de les retrouver si bas dans l’affiche et surtout sur une mainstage mais cela n’a pas l’air de déranger les musiciens ni le frontman Lochlan Watt qui clame sa joie de jouer pour la première fois sur un festival européen. Depuis le départ de CJ McMahon, la formation peine en effet à trouver un remplaçant stable et Lochlan succède à Nick Arthur, présent sur la tournée de février. On a beau perdre un peu au change, l’intéressé fait tout de même admirablement le job et sa bonne humeur est communicative.
Pour bien commencer la journée, le son est très bon et la basse reste bien à sa place, permettant d’entendre à la perfection les solos d’Andy Marsh. Peut-être pas entièrement réveillé, le batteur Lee Stanton nous gratifie de quelques pains inhabituels de sa part, tandis que le reste du combo est bien en place. Le public lui aussi se réveille doucement au rythme des breakdowns punitifs des Australiens et c’est l’enchaînement final « Reign Of Darkness » - « Light Bearer » - « Holy War » qui emporte tout sur son passage avec un joli circle pit. On constate avec joie que la plupart des spectateurs présents sont connaisseurs et scandent chaque parole de « Holy War », brûlot dénonçant le terrorisme toujours fortement chargé en émotion.
Thy Art Is Murder n’a que trente minutes pour convaincre et rapidement les musiciens doivent déjà plier bagage sans oublier de saluer quelques compatriotes présents dans la fosse. On pouvait difficilement imaginer meilleure façon de se réveiller avec le deathcore tirant sur le death metal des Australiens, et ce n’est pas la suite de ce samedi qui fera retomber la pression…
Photos © 2016 Nidhal Marzouk
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