Vendredi-20h45-Mainstage 1
Bis repetita placent !
Petite surprise du Hellfest 2013 lorsqu'il assurait le statut de tête d'affiche, Volbeat revient trois ans plus tard en terres clissonnaises. Réputé pour la qualité de ses shows et le talent de ses membres, le groupe va peut-être en décevoir quelques-uns en ce vendredi. En effet, il semble que la bande à Poulsen ait livré un show goûteux mais avec un fort arrière goût de réchauffé.
Véritable monstre de scène et de musique, Volbeat est un groupe qui a su au fil des années construire et bonifier son public grâce à des concerts dynamiques et sympathiques. La Mainstage 1 est fort bien décorée avec pour fond la pochette de la dernière production en dat e: Seal The Deal & Let's Boogie.
Mais l'heure est à l'hommage et c'est bien sur "Born to Raise Hell" de Motörhead que Volbeat débarque. Tous souriants, les quatre bonhommes démarrent comme il se doit avec le single et premier titre de leur dernière galette, "The Devil's Bleeding Crown". Le public est au rendez-vous et l'énergie bien palpable sur scène comme en fosse. On note d'entrée que Rob Caggiano et sa grosse bouille sont heureux d'être sur scène. Les regards sont également tournés vers Kaspar Boye Larsen, bassiste fraîchement arrivé dans la bande. Le jeune homme montre un plaisir plus qu'évident à jouer de sa quatre cordes dans cette formation désormais légendaire.
Cette désormais grande réputation s'est taillée autour de son chanteur, guitariste et frontman, Michael Poulsen. Ce (très) grand monsieur est en voix et arbore son éternel sourire. Dès le troisième titre interprété, le géant envoie son désormais mythique big up à Johnny Cash et le public s'apprête à se lâcher sur "Sad Man's Tongue". Il s'agit d'ailleurs ici du seul morceau tiré de Rock The Rebel/Metal The Devil, le reste du show étant essentiellement axé autour de la dernière production en date et de Guitar Gangsters & Cadillac Blood.
Connu pour être assez bavard, Poulsen est ici plutôt timide. Non pas que le leader semble blasé ou peu avenant, mais il faut reconnaître qu'il ne s'adresse pas très souvent au public. Même la petite blague lorsqu'il retire ses bouchons d'oreille et lance un "Je ne peux pas vous entendre avec ça alors faites du bruit. Mais vous pouvez vous faire virer d'AC/DC si vous faites ça!" a du mal à passer. Il faut dire qu'une semaine avant il faisait pratiquement la même au Download.
Doit on jeter la pierre à Volbeat pour autant? Certainement pas. Car la raison principale de leur venue est respectée et c'est un excellent concert auquel on assiste. Le son est très massif, le show très dynamique et l'assemblée est réceptive. Bien sûr, les gros tubes sont présents et les refrains de "16 Dollars" ou encore "Hallelujah Goat" sont largement repris.
Le concert se termine sur les excellentes "The Mirror and the Ripper" et "Still Counting". Toujours aussi souriants, les membres du groupe remercient chaleureusement le public de la Mainstage 1. Même si l'on peut-être un peu triste de voir que les prestations de la formation danoise sont devenues plus "machinales" et un peu moins chaleureuses, on ne peut être qu'heureux d'avoir assisté à ce concert à la setlist fort bien garnie et à l'ambiance vraiment sympathique.
Setlist :
Born to Raise Hell
The Devil's Bleeding Crown
Heaven nor Hell / A Warrior's Call / I Only Want to Be with You
Sad Man's Tongue
Lola Montez
Hallelujah Goat
For Evigt
Dead but Rising
16 Dollars
Goodbye Forever
Fallen
Doc Holliday
Seal the Deal
The Mirror and the Ripper
Still Counting
Photographies : © Nidhal Marzouk 2016
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