Samedi – Temple – 15h05
Seul groupe de folk metal de la journée, les Hollandais de Heidevolk entrent sur scène en plein cœur de l’après-midi. Les gazouillis des petits oiseaux résonnent déjà, pour rappeler que nous sommes là dans les bosquets de la province de Gueldre...
Le batteur, Joost den Vellenknotscher, entre sur scène et en profite pour prendre quelques photos souvenirs avec son smartphone. On sent déjà que ça ne va pas tarder à être la fête sur le Temple ! Mais la bourrasque chasse rapidement cette ambiance quasi-bucolique pour laisser place au très chantonnant « Winter Woede ».
On pourrait croire qu’Heidevolk fait tout en double : deux guitaristes, c’est fréquent, mais deux chanteurs, ça l’est un peu moins. En effet, en plus de Lars Vogel, le chanteur actuel attitré, notons la présence sur scène de Jacco de Wijs (ex chanteur du groupe de power metal Conorach). Si on ajoute les nombreuses interventions vocales du bassiste, Rowan Roodbaert, on comprend mieux la propension à utiliser des chœurs virils dans la musique d’Heidevolk ! En tout cas, le résultat est fort intéressant.
Lars s’exprime de temps en temps en français, à la joie du public et le groupe dans son ensemble est très communicatif.
Les grands classiques d’Heidenvolk figurent sur la setlist, comme l’indispensable "Saksenland", pour ne citer que celui-là. Peut-être ont-ils confondus la France et la Pologne, mais toujours est-il que des « kurva kurva » très entraînants semblent déclencher avec efficacité les vagues de slammeurs.
Ah non, c'est juste mon accent batave qui laisse à désirer. En vérité, ils crient "vorwaarts vorwaarts !", ce qui signifie "en avant !", et ce qu'applique d'ailleurs le public à la lettre.
« Having a good time ? », voilà une question à laquelle le public ne peut que crier un oui franc et massif.
L’ambiance est résolument à la fête, et la musique assez légère et enjouée, laissant quelques belles places à des morceaux plus épiques, histoire de rappeler qu’autrefois, la chasse au sanglier était davantage pratiquée que la pêche aux canards.
L’heure tourne malgré tout, et Rowan finit par annoncer qu’ils vont maintenant jouer leur dernier titre, et c’est parti pour les « aoum aou ! » du magnifique « Vulgaris Magistralis ».
Il ne reste plus que les douces notes de « Veleda » pour accompagner la fin du concert, aussi calmement qu’il a commencé.
Tout comme à l'extérieur sur le site du Hellfest, après l'orage, le beau temps...
Setlist:
intro: Dageraad
1. Winter Woede
2. Ostara
3. Saksenland
4. Urth
5. Drankgelag
6. Nehalennia
7. Einde der Zege
8. Vulgaris Magistralis
9. Veleda
Thomas Orlanth
Photos : © 2016 Thomas Orlanth. Retrouvez les galeries complètes sur www.thomasorlanth.com ou la page Facebook.
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.