Samedi – Warzone – 22h15
Quand j’ai vu que Ludwig von 88 se produisaient au Hellfest cette année, je n’en croyais d’abord pas mes yeux. J’ai pensé qu’ils étaient morts, portés disparus ou partis vivre en Inde orientale...Et bien non, ils sont là et ils sont bien vivants !
Je ne sais pas par quel miracle, ils se sont retrouvés sur la scène de la Warzone, après Bad Religion, mais en tout cas, je ne voulais en aucun cas manquer leur show. Tant pis pour Primordial, qui jouait en même temps sur la Temple, mais que j’ai tout de même un peu regretté d’avoir raté.
L’ambiance est très colorée. Il est clair que ce soir, c’est autant la fête pour eux que pour le public. Les pétards résonnent et les serpentins volent déjà !
Le spectacle débute avec « J’ai tué mon père », un grand et vieux classique du groupe, et ça permet tout de suite de mettre les points sur les i aux éventuels spectateurs qui se seraient égarés ici par hasard.
Ludwig von 88 se complaît dans un punk très festif à tendance foutage de gueule. Certes, il y a une guitare électrique, mais ce n’est pas du tout pour plaquer des gros riffs bien lourds, mais plutôt pour encourager « Louison Bobet » dans les côtes.
Quinze ans que le groupe ne joue plus en live. Ça commençait à faire un bail. Les crânes se sont un peu dégarnis, les ventres ont pris un peu de bière, mais l’envie de faire la fête est toujours là. D’ailleurs, ils ont mis les moyens pour que le public se souvienne bien du show : des confettis par milliers et d’énormes ballons colorés. C’est d’ailleurs le côté coloré, et je ne parle pas seulement des magnifiques tenues de scène des musiciens, qui prédomine. Tant visuellement que musicalement.
La setlist enchaîne des titres aux influences les plus diverses, avec tous les classiques comme "Louison Bobet for ever", "Guerriers balubas", "Fistfuck playa club", "Cannabis", "Dans mon HLM", etc.
L’avantage du groupe étant de proposer des chansons très courtes (par exemple, une minute de bruit au nom bien choisi) et totalement décalées, du coup, ils peuvent en proposer beaucoup en une heure de concert !
Bref, c'est une véritable avalanche de tubes venues d'un autre temps et d'une autre dimension, le tout avec un son bien meilleur que les enregistrements de l'époque. Incroyable, du Ludwig von 88 high fidelity, je n'y aurais jamais crû !
Le concert s’achève sur l’indispensable "Oulala" et la promesse faite qu’au prochain concert dans 17 ans, ils se seront laissé pousser les cheveux.
J’espère bien les revoir avant cependant.
En tout cas, oulala, ce que ça fait du bien !
Setlist (de mémoire, sans garantie après-vente):
Sur la vie d’mon père
Louison Bobet for ever
Guerriers balubas
Mon cœur s’envole
I wanna be a poulet (Harry Callahan)
Nous sommes des babas
Antisocial version disco
New Orleans
Oui oui dans sa voiture jaune
Club Med
Dans mon HLM 1983
Fistfuck playa club
Une minute de bruit
Paris brûle-t-il ?
Marche au pas
Cannabis
Come on boys (Le petit Adolf et le petit Jean Marie)
Sprint
30 millions d’amis
Oulalala
Thomas Orlanth
Photos : © 2016 Thomas Orlanth. Retrouvez les galeries complètes sur www.thomasorlanth.com ou la page Facebook.
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