Dimanche, 11h40 - Valley
C'est une bien curieuse formation qui s'apprête à jouer sur la scène de la Valley en ce beau dimanche matin. Manifestement assez peu connu au regard de l'assemblée relativement restreinte, Lecherous Gaze s’apprête à délivrer une prestation plus que discutable, hélas... La faute à un son particulièrement moyen, et un frontman frisant le « je m'en foutisme ». Aïe…
Lecherous Gaze est une formation américaine active depuis quelques années et qui comporte dans son line-up deux anciens membres d’Annihilation Time. Difficile de définir le genre interprété par le quintet, tant les influences sont nombreuses: rock, hard rock, punk, psyché... le tout interprété avec un son très puissant. Trop, en fait.
Tout d’abord, il serait bon de souligner l'attitude quelque peu douteuse du chanteur, Zaryan Zaidi. Non pas que le leader soit désinvolte -ou si peu…-, mais l'on se demande franchement s'il n'a pas un petit coup dans le nez. S'il est original, l’homme se traîne, se balance et il est difficile de trouver un quelconque sens à son attitude. Autre triste constat également, une communication avec le public réduite à néant : à aucun moment, durant les 30 minutes de set, le frontman ne s'adressera au public.
Zaryan Zaidi n’hésite pas, en revanche, à aller se changer. Oui, se changer. En effet, ce curieux personnage profite d'un long passage musical pour passer de « tout noir et lunettes noires » à « tout noir et scotch noir » sur la figure. Etrange, vous dites ? Un look somme toute curieux et difficilement compréhensible, soit-dit en passant.
Et la musique dans tout cela? Malgré de gros problèmes de mix (on n’entend que trop peu Zaidi, la batterie est mise en avant de façon grossière et les guitares ont tendance à saturer), c'est un moment totalement décalé et absurde que passe le public, toujours aussi modeste et relativement peu réactif. Quelques accents punk permettent néanmoins à la fosse de se réveiller de temps à autres mais, là encore, rien qui ne mérite d’être souligné.
Difficile de tirer un bilan positif de cette prestation de Lecherous Gaze qui quitte la scène sans même un remerciement, un « au revoir », ou une quelconque injure, qui aurait au moins eu le mérite de mettre les choses au clair. Quelques passages énergiques mis à part, c'est un concert mou et particulièrement décevant qui s'achève ; ainsi, le groupe gagnerait à communiquer avec son public, mais surtout, à être davantage cohérent et moins « borderline » dans son attitude et le cadre de ses prestations, difficiles à appréhender.
Dommage…
Photos : © 2016 Thomas Orlanth
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