Kissin’ Dynamite – Generation Goodbye

Après avoir traversé les styles, aussi bien musicaux que vestimentaires, la formation allemande nous délivre un cinquième album, Generation Goodbye. Avec des débuts plutôt sleaze, un passage plus électro, mais des riffs toujours aussi agressifs quoi qu'il arrive, qu'advient-il de Kissin' Dynamite avec ce nouvel album ? Si le groupe avait très certainement perdu quelques fans avec un dernier album, Megalomania, à la trajectoire particulière, Generation Goodbye se chargera de remettre tout le monde d’accord.

Le groupe a indéniablement mûri, leurs dernières tentatives musicales portent finalement leurs fruits, puisque le groupe semble avoir enfin trouvé une stabilité, une identité, arrivant à tirer un bon parti de chacune de leurs expérimentations. Cohérent avec le reste de leur carrière, Generation Goodbye est un album soigné, dont la production a été effectuée par Hannes lui-même.

Kissin’ Dynamite est parvenu à réutiliser tous les éléments de ses précédents opus avec justesse, afin de nous offrir un album de qualité. Les riffs agressifs, les refrains catchy et de fines touches l’électro qui s’incorporent à certains titres. De fines touches, car oui, c'est un ajout tout en parcimonie. Ce qui n'était pas le cas avec Megalomania où le groupe avait décidé d'en faire des caisses de ce côté-là.

Si un thème jalonne l'album, de morceau en morceau, Generation Goodbye n'est en tout cas pas considéré comme un concept album. Pourtant, les réseaux sociaux et l'utilisation qui en est faite par notre génération, sont placés au cœur de la plupart des morceaux et sont traités sous des angles différents.

Au niveau des compositions, le groupe est toujours adepte de gros son, et n'y va pas par quatre chemins. Un rythmique solide, des soli vertigineux, tous les ingrédients sont réunis. De son côté, Hannes nous dévoile une technique vocale de plus en plus maîtrisée.

L'opus comment en douceur avec « Generation Goodbye », un morceau qui expose un constat amer à propos de notre génération, la Generation Goodbye, comme ils l'appellent. Un nom plutôt énigmatique pour qualifier une génération confuse, obnubilée par les nouvelles technologies et par la communication via les réseaux sociaux.

Avec une pointe d'ironie, « Hashtag Your Life », continue de dénoncer cette Generation Goodbye. Le  morceau est bien construit et en dit long sur ce que souhaite critiquer le groupe au travers de cet album. Les refrains sont catchy, et s’il y a quelque chose que Kissin’ Dynamite parvient parfaitement à faire depuis ses débuts, ce sont les refrains catchy, qui restent en tête dès la première écoute. “Somebody to Hate”, “She Came She Saw” en sont eux aussi, le parfait exemple.

Le morceau “If Clocks Were Running Backwards”, une belle ballade dans les règles de l’art, touchante bien que convenue. “Utopia” et “Masterpiece” apportent également de la nuance et de la douceur à Generation Goodbye. « Masterpiece » un joli duo vocal formé de Jennifer Haben, chanteuse de Beyond The Black, et Hannes. Les deux voix vont très bien ensemble, le résultat est plutôt voluptueux.

“Highlight Zone” possède des côtés plus agressifs, avec notamment une intro véloce qui n’est pas sans rappeler l’esprit d’Iron Maiden. Ande nous montre par ailleurs un peu de sa dextérité avec un solo surprenant et solide.

Sans rien révolutionner, Kissin’ Dynamite nous offre un bel album, sur le fond d’un propos intelligent, qui nous pousse à réfléchir. Il y a fort à parier pour que cet album ait un excellent rendu en live, donc rendez-vous les 4 et 5 novembre pour découvrir Kissin’ Dynamite sur scène, à Nantes ou à Paris. 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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