Steel Panther dénude le Bataclan
Pour son premier passage en France, Steel Panther a su se faire remarquer. Les blagues lourdingues se sont mélées à l’interprétation sans faille des musiciens, qui ont donné un show vivant et professionnel. Certaines amatrices peu frileuses n’ont pas hésité à récompenser les quatre pervers plus qu’il ne le fallait. Pour ouvrir les festivités, ce sont les hardos anglais de The Treatment qui ont été choisi, pour une date qui a rencontré le succès, en ayant attiré plus de 1000 metalleux.
The Treatment
C’est devant un Bataclan correctement rempli que les cinq anglais vont pouvoir jouer devant les parisiens pour la seconde fois, après un passage remarqué au Zénith, en novembre 2011, en première partie d’Alice Cooper. Forts d’un son correct, les jeunes hardos font preuve d’une énergie très communicative. Armés de leurs guitares, Tagore Grey et Ben Brookland mittraillent le public de riffs simples de part et d’autre de la scène, pendant que Rick Newman s’occupe des survivants. Le groupe est en forme, et le public apprécie.
En effet, leur retard de 20 minutes n’aura pas refroidi les ardeurs de la foule, bien au contraire. Le public se montre très réactif aux interpellations du frontman Matt Jones. Reprises de refrains, chœurs et claps, tout y passe. Rarement un groupe aussi méconnu peut jouir d’un tel accueil lors d’une première partie.
Pourtant, le groupe est loin de la révolution. Le genre est en plein dans un hard rock dans la droite lignée d’AC/DC, avec une couleur urbaine. Les riffs sont simples, les mélodies immédiates et les solos très concis. Une musique typée old school, énergique et qui n’appelle pas à se poser de questions. Le public en est friand, et le groupe a surement gagné des fans.
Setlist :
Drink, F**k, Fight
Shake The Mountain
The Doctor
I Fear Nothing
Killer (reprise de Roadstar)
Departed
Nothing To Lose But Our Minds
Way of The World (reprise de More)
Get Down Get With It (reprise de Slade)
STEEL PANTHER
Après une mise en bouche fort réjouissante, c’est autour des dingues du sexe de Steel Panther de faire leur entrée. Devant une foule de plus de 1000 personnes chauffée à blanc, les quatre glameurs ont de quoi se souvenir de leur premier passage à Paris, ponctué d’acclamations et d’exhibitions féminines.
Pendant une heure et demi, les américains prouvent que leur sens de la parodie passe l’épreuve de la scène avec brio. Tous les clichés du glam rock sont présents : Les coupes d’un autre temps (avec le bassiste Lexxi Foxxx qui se recoiffe entre les chansons), les chorégraphies improbables, la ballade au piano ("Weenie Ride")… Et viennent s’ajouter à ces clichés des pitreries on ne peut plus suggestives.
En effet, entre deux tubes glam en puissance, le groupe n’hésite pas à longuement prendre la foule à parti et à raconter des blagues plus salasses les unes que les autres, en parlant par exemple du "french kiss pussy". Lorsque le guitariste Satchel s’essaye au français, il se montre crédible avec un magnifique "j’ai la trique !".
Mais cet humour grossier ne les empêche pas de donner un show du tonnerre. Servis par un bon son, les américains balancent leur purée avec classe. Michael Starr chante ses paroles cochonnes avec talent, la rythmique du batteur Stix et de Lexxi est sans faille et Satchel fait hurler sa guitare de plaisir. Il se fendra d’ailleurs d’un bon solo qui mêlera vitesse et blind-test. Il permettra à la foule de reconnaître certains riffs célébrissimes du metal, comme "Smoke On The Water", "Master Of Puppets" ou encore "Iron Man".
Côté setlist, le groupe a choisi d’équilibrer entre ses deux albums, Feel The Steel et Balls Out. Du dernier on retrouve les coquins "Just Like Tiger Woods" ou encore "17 Girls In A Row", que le public connaît déjà par cœur. Du premier, le groupe se montre tout aussi à l’aise, voir plus, en invitant une fan asiatique peu farouche sur scène pour la chanson "Asian Hooker". La demoiselle multipliera les poses suggestives à l’égard de Satchel. L’exploit sera encore plus grand sur les tubes "Party All Day (Fuck all Night)" et "Turn Out The Lights". C’est alors une bonne vingtaine de filles qui montent sur scène pour danser et, pour une bonne partie d’entre elles, exhiber leur poitrine. Les mâles de l’assistance ont de quoi se rincer l’œil.
En l’espace d’une heure et demi, Steel Panther a su mêler fun et professionnalisme. Avec son glam rock anti-prise de tête, le groupe a su contenter fans comme curieux, et a présenté ses compos d’une bien belle manière. Un succès qui ne demande qu’à être répété. Pour vérifier si les glammeurs se maintiennent, rendez-vous au Hellfest le 16 juin prochain !
Setlist :
In The Future (Intro)
Supersonic Sex Machine
Tomorrow Night
Fat Girl (Thar She Blows)
Asian Hooker
Just Like Tiger Woods
Gold-Digging Whore
Solo de guitare (avec extraits de Misirlou, Smoke On The Water, Master of Puppets, Sweet Child O'Mine, Iron Man, Paranoid)
It Won't Suck Itself
Community Property
Eyes of a Panther
Weenie Ride
Party All Day (Fuck All Night)
Turn Out the Lights
Death to All but Metal
Rappel :
Eatin' Ain't Cheatin'
17 Girls In A Row
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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