Fini Nostalgie et Chérie FM, cet été, dans ta voiture, tu écouteras Four by Fate. Le bon heavy de leur premier album, Relentless, sera la bande-son de ton été. Car comme disent les plus grands sages : « Ton été sera heavy, ou ne sera pas. »
Four by Fate est un supergroupe. Pas parce que leur musique est géniale, ça, on y reviendra plus tard, mais parce qu’il est composé de quatre musiciens qui ont fait résonner leurs riffs et leurs voix dans des groupes mythiques. Le chanteur Tod Howarth, aussi claviériste et guitariste, a joué avec Ted Nugent ou Cheap Trick. Côté rythmique, John Regan, à la basse, a officié avec Ace Frehley, Bowie ou les Stones, et le batteur Rob Affuso a accompagné Skid Rown, Bon Jovi, Motley Crue, les Guns, Aerosmith ou Metallica… Rien que ça. Enfin, le guitariste Pat Gasperini a joué de ses talents chez Pound et Flywheel.
Le line-up original était composé de Stet Howland, batteur chez WASP de 1991 à 2005 (et donc présent pendant la période Crimson Idol, objectivement le meilleur album de la bande de Blackie Lawless). Victime d’un accident de voiture, il a été remplacé par AJ Pero des Twisted Sister, malheureusement décédé en 2015 d'une crise cardiaque à 55 ans.
Sorti en mai dernier, Relentless, leur premier album, est une petite pépite de hard rock et de heavy metal. Le groupe se définit lui même comme un groupe de" Rock n Roll - The way it's meant to be !". Autant dire qu’il n’y aucune surprise dans l'album, le groupe s'appliquant à sonner comme une vieille formation des années 80. Les riffs sont simples, binaires, le chant alterne sur une voix grave et rauque et des poussées aigues, tous les ingrédients qui ont fait le succès du hard rock.
Le morceau "Moonshine" commence avec la voix rocailleuse de Tod Howarth entonnant " Would you take me back ? Downton… ", suivi d’un solo court et nerveux. WASP n’aurait pas renié l’ambiance de cet album, comme une réunion de vieux motards perdus au fin fond du Texas.
Le jeu est lourd, la batterie tape quand elle faut, sans surprise ni innovation, mais les solos se permettent parfois quelques envolées comme sur "Levee Breach". Ce morceau laisse d'ailleurs une grande place à l’instrumental, en attaquant avec un solo de guitare aérien. Le voix paraît même sous-mixée, tant elle semble parfois étouffée par la partie rythmique.
Comme si le groupe n’avait pas convaincu qu’ils jouaient au groupe type hard des années 80, Four By Fate propose plusieurs ballades comme "It’s over now", une chanson lancinante accompagnée d’un bon vieux synthétiseur. C’est la chanson de l’album qui rappellera à votre maman les slows de son adolescence.
"Don’t know" commence aussi comme une ballade à la guitare classique. Elle permet d’entendre mieux la voix de Tod Howarth, mais aussi de se rendre compte qu’il n’est pas le plus grand technicien du metal. Mais qu’importe, le son est entraînant, propose de multiples rythmes. Quelques notes appuyées de synthé rendent le tout plus léger à écouter.
Avec Relentless, Four by Fate sert une bonne galette de hard et de heavy de 35 minutes. Difficile d’en douter au vu des membres qui composent ce groupe, mais l’album est solide, bien construit et propose une grande variété de rythmes. Certes, sans apporter de nouveauté, mais en jouant parfaitement ses gammes.