Déjà trois mois que ce nouvel album de Paul Gilbert est sorti. Ce qui nous a donc laissé beaucoup de temps pour l'apprécier à sa juste valeur. Encore une fois le shredder nous emmène dans des univers musicaux variés en passant du rock au hard rock ou encore le néoclassique, c'est bien là le grand atout de Monsieur Gilbert. Alors on vous raconte tout ce qu'on en pense un peu plus bas, en espérant que vous appréciez cet album tout autant que nous.
Depuis une dizaine d'années, Paul Gilbert se fait plaisir en sortant environ un album tous les deux ans. Enfin, le nouvel ouvrage du guitariste a pu être apprécié depuis un bon moment chez nos amis au Pays du Soleil Levant, là-bas au Japon, puisque I Can Destroy est sorti chez eux il y a plus de six mois. Petit traitement de faveur qui ne nous empêche pas de savourer ce nouvel effort de la meilleure des manières.
On attaque avec « Everybody Use Your Goddamn Turn Signal » et ses riffs funky accompagnés de refrains aux choeurs forts prenants. Une bonne entrée en la matière qui permet d'ouvrir le passage pour le titre éponyme, « I Can Destroy » qui s'avère être le titre le plus explosif de l'ouvrage.
Parlons-en donc de ce formbidable « I Can Destroy ». Intro à la batterie qui laisserait entrevoir un gros « Painkiller », mais non. C'est un riff néoclassique super catchy qui part et qui ne nous laisse tomber à aucun moment dans la chanson, puisqu'il revient à chaque temps fort du titre. Un chant qui fait penser à du Alice Cooper, notamment avec les refrains en choeurs. C'est marrant parce qu'en général, les harmoniques artificielles sont pénibles quand on en abuse, alors que dans ce morceau on en aurait justement bien aimé quelques-unes sur les riffs des couplets.
Évidemment, qui dit Paul Gilbert dit solos de fous. Et c'est bien le cas dans chaque morceau, même si le plus marquant reste celui de « I Am The Not The One » qui part dans tous les sens et enchaîne sur des riffs aux super leads. Pour l'ensemble de l'album, Gilbert nous fait voyager dans différents registres de par des riffs très variés. On pense par exemple aux riffs bluesy / jazzy de la dernière chanson citée, ou encore de « One Woman Too Many ». Bien entendu, « Blues Just Saving My Life » est la chanson la plus représentative du décors blues de l'album. C'est doux, c'est lent, on se croirait dans la campagne américaine, tout y est.
L'album termine sur « Love We Had » qui est une excellente chanson jouée sur guitare folk et percussions, très entraînante et toujours avec ce chant impeccable. Pour le reste de l'album, tout est très agréable à écouter, le temps passe vite même si il n'y a pas de très grosses prises de risque. Paul Gilbert fait ce qu'il aime et c'est aussi ça que nous aimons. Pas de riffs réellement mémorables mais une multitude d'autres riffs très sympas et rock à souhait.
En bref, Paul Gilbert, pour son énième sortie d'album que ce soit en groupe ou en solo, nous livre encore un ouvrage excellent sans réel défaut. On ne va donc pas aller chercher la petite bête là où ce n'est pas nécessaire et continuer d'apprécier cet album de A à Z, encore et encore jusqu'à que le Monsieur nous en sorte encore un super de son chapeau magique.