Les Texans de The Sword nous faisaient l’immense plaisir de sortir l’album High Country en août 2015. Un album dans la lignée de Apocryphon qui avait été plébiscité par la critique dès sa sortie. Avec cet album le chanteur / guitariste du groupe, John D. Cronise nous offrait des compositions d’une grande qualité avec des riffs incisifs, un son doom /stoner très prononcé, mais aussi un petit côté groovy qui nous donnait envie de nous remuer frénétiquement le popotin ; groove que l’on ne trouvait pas forcément sur les albums précédents.
The Sword nous revient approximativement un an après avec un nouvel album intitulé Low Country qui sortira le 23 septembre prochain, alors que le groupe s’apprête à partir sur les routes américaines avec Opeth (rien que ça !).
Vous allez me dire, ce titre ressemble étrangement à celui de l’album précédent. Même l’artwork de ce nouvel opus est assez similaire. En effet, la pochette de High Country représentait un ciel bleu parsemé de quelques nuages au milieu duquel trônait un cercle dans lequel en pouvait voir la photo d’un sommet rocheux illuminé par un soleil radieux. Celle de Low Country présente la même trame mais plus épurée. On a affaire à un fond gris au milieu duquel on peut voir un cercle dans lequel il y a le dessin d’un sommet rocheux par une belle nuit étoilée avec un rapace au premier plan qui semble se délecter des lueurs de la pleine lune.
Ce n’est pas un hasard si le groupe a choisi de garder un titre et une présentation similaire tout en jouant sur l’opposition High / Low et jour / nuit. En effet, ce nouvel album n’est rien d’autre qu’une version acoustique de dix des quinze chansons présentes sur leur album précédent. Cette démarche peut paraître surprenante au premier abord. On peut se demander si le groupe ne manque pas d’inspiration, mais il n’en est rien ! The Sword a tout simplement fait le choix d’évoluer dans un univers un peu plus classic rock. Les morceaux dépouillés d’amplification se révèlent pour la plupart être de très belles compositions avec des arrangements qui ne vont pas sans nous rappeler les meilleurs morceaux d’excellents groupes des années 70 tels que Cream, Jethro Tull, Camel ou encore Barclay James Harvest (le son psyché en moins). Ecouter ce nouvel album de The Sword a été pour moi comme un retour en enfance. Leur son m’a rappelé ceux des vinyles que mes parents écoutaient quand j’étais petite (et que j’écoute toujours avec grand plaisir).
Enorme coup de cœur pour "The Dreamthieves" la septième chanson de l’album dont le son des guitares et l’harmonie des voix vous font voyager dans le temps. La version acoustique de "High Country" avec les guitares et les percussions vous donne l’impression d’être autour d’un feu de camp à vous éclater avec les membres du groupe par une belle nuit d’été. Le groove de "Early Snow" est toujours bien présent et prend possession de votre corps qui se met à danser sans que vous ne vous en rendiez compte. "Ghost Eye" se transforme en une magnifique ballade quelque peu mélancolique qui ne pourra que vous donner des palpitations. Ce qui rattrape le seul petit bémol de cet album. En effet les arrangements choisis pour "Buzzards" ne sont pas très heureux. La boîte à rythme et les sons électro un peu cheap sont d’une platitude sans nom et n’apportent rien de nouveau à cette chanson à part une légère déception. Heureusement, "The Bees of Spring" a un petit côté bucolique qui finit cet album sur une note légère et enjouée qui vous laissera le sourire aux lèvres.
Si vous aimez The Sword et que vous êtes fan du bon vieux rock des années 70, cet album est pour vous ! Le groupe nous fait découvrir une autre de leurs facettes qui vaut le détour. Pas besoin de fioritures pour faire un bon album. The Sword n’a définitivement rien à prouver. Un album à écouter sans modération.
LOW COUNTRY
1. Unicorn Farm (Acoustic)
2. Empty Temples (Acoustic)
3. High Country (Acoustic)
4. Mist & Shadow (Acoustic)
5. Seriously Mysterious (Acoustic)
6. Early Snow (Acoustic)
7. The Dreamthieves (Acoustic)
8. Buzzards (Acoustic)
9. Ghost Eye (Acoustic)
10. The Bees of Spring (Acoustic)
Chronique : Eloïse Morisse