Valo Alkojen Takaa”¨ est le tout premier album d’une petite formation finlandaise assez mystérieuse. Pas de site, pas de line-up affiché, juste un cd propulsé dans le monde du black metal début septembre. A première vue, on y retrouve les éléments classiques du black. Un mec en corpse paint paumé dans une forêt enneigée du nord de l’Europe, prêt à déverser sa déprime sur nos oreilles attentives.
AntimateriA a choisi de se placer sur le créneau du cosmic black metal. Et là, tu te demandes : Ben dis donc Jamy, c’est quoi le cosmic black metal ? C’est très simple Fred. Le cosmic black metal, c’est juste un groupe de black qui parle de la mort, "d’abîme de puits noir", de "matière déchirée" et de "peste", mais aussi de puissance cosmique et de voyage vers l’espace.
Passées les paroles, AntimateriA reste un groupe très classique. La formation impose une atmosphère lourde, mais on est loin d’un black agressif. Le groupe prend son temps avec des morceaux s’étalant sur 6 à 8 minutes. Dans "Sielta mista valokaan ei milloinkaan karkaa" (traduction approximative : "là où la lumière ne se brise jamais"), le growl s'accompagne de guitares et claviers jouant une mélodie légère.
AntimateriA a bon goût, growl, mais pas trop, sature, mais sans en abuser. Les Finlandais n'en font pas trop, sauf sur les claviers. Dans "Roihuten lapi yotaivaan" (traduction toujours aussi approximative : "Flamboyant dans le ciel nocturne"), l’apparition de longues notes tenues au clavier aère le morceau, mais prend aussi le dessus sur le reste de l’instrumental. C'est limite kitsch, avec une ambiance rappelant les génériques des années 80 et ça casse l’ambiance morbide instaurée jusqu’alors.
En 40 bonnes minutes, Valo Alkojen Takaa pose un black metal sans trop de surprise, mais bien foutu. On y retrouve tous les ingrédients, dans le bon ordre, teintés d’une touche de délire cosmique. Un groupe à suivre.