Born Of Osiris (+ Veil Of Maya + Volumes + Black Crown Initiate) à  la Flèche d’Or (17.09.16)

C'est face à une salle comble que les quatre formations du soir ont joué en ce 17 septembre. Pleine à craquer, la Flèche d'or a accueilli des groupes hétérogènes mais ô combien performants à leur manière pour cette soirée placée sous le signe du deathcore/metalcore.

 

Black Crown Initiate


Ce sont les Américains de Black Crown Initiate qui ont eu l'honneur de débuter cette soirée. Leur musique tech/progressive death metal contraste avec la tendance deathcore de l'affiche. Pourtant, on est plutôt charmé par ce que propose le groupe.

Ce sont les guitaristes qui nous impressionnent. Le son est propre et ressort bien plus que ceux de leurs autres confrères. Ils se révèlent être le véritable point fort de cette formation formation, sans étonnement lorsque l'on entend la musique livrée par les Américains.
 


Le ton se veut plus posé avec le troisième morceau, "Selves We Cannot Forgive", où le chant clair du guitariste Andy Thomas domine. La voix est parfois fuyante ou mise en retrait par l'intensité donnée aux instruments, mais cela n'entache pas la douceur de ce morceau, qui bien vite renoue avec la puissance de la musique que nous livre Black Crown Initiate.

Après quatre morceaux, les Américains quittent la scène. Le public semble avoir apprécié la performance des natifs de Pennsylvanie, et à juste titre. Pour une première, le groupe s'en est sorti avec les honneurs et sans doute les reverrons nous bientôt sur nos planches.

 

Volumes


Ambiance totalement différente à l'entrée de Volumes sur scène. Les premières notes de "91367" enflamment un public déjà acquis à leur cause. Car le groupe n'est pas un petit nouveau sur le circuit, et les spectateurs ont pu à de nombreuses reprises croiser les Américains dans les salles françaises.

C'est à un condensé de tubes que l'on a affaire ce soir, et le fameux "Vahle" n'est pas en reste. Repris par une partie de l'assemblée, elle est le témoin du déchaînement des membres de la formation, quelque peu à l'étroit sur une scène bien trop petite.
 


Que nenni, les deux chanteurs ne s'en formalisent pas. C'est d'ailleurs le nouvel arrivant, Myke Terry, qui attise notre curiosité. Venu épauler Gus Farias au chant après le départ de Michael Barr l'année passé, ce nouveau membre étonne par son aisance et sa facilité à se mouvoir. A côté de son compère, qui avait tronqué la casquette ce soir pour aborder une longue chevelure, il n'est pas en reste et se révèle à la hauteur.

Premier titre révélé cette année, "Feels Good" amène justement de nouvelles ondes diablement positives à une assemblée se lançant dans une ambiance incroyable. Car Volumes, c'est le show avant tout. Si la performance n'est peut être pas aussi technique que Black Crown Initiate, la formation américaine joue sur un autre terrain de jeu.

"Feels Good" en est le témoin direct, montrant toute l'aisance et le plaisir d'être sur scène de la part du groupe. Le chanteur de Veil Of Maya, Lukas Magyar, surprend le public en venant prêter sa voix sur quelques lignes de ce tube.
 


Le groupe ne pouvait pas repartir sans jouer "Erased", sans doute l'une des plus belles chansons écrite par Volumes. L'occasion de remarquer, une dernière fois, que les Américains ont tiré la bonne pioche en intégrant dans leur rang Myke Terry, qui se débrouille plutôt bien même sur ce morceau calme.

 

Veil of Maya


Après une bonne ambiance lançée par Volumes, la soirée continue dans cette voie avec la venue de Veil Of Maya. Le groupe était déjà venu en décembre dernier sur cette même scène de la Flèche d'Or. C'est donc en habitués de ces planches que les Américains déboulent devant un public qui n'est pas venu ici pour rester passif.
 


D'emblée, on est frappé par la voix de Lukas Magyar, particulièrement en forme et surtout en progès constant. Déjà hallucinant de justesse, il ne cesse de surprendre son monde en nous livrant des notes auxquelles on ne s'attend pas.

Plus encore, il a pris de la confiance et cela se voit dans sa présence sur scène. Il a pris des jalons, se veut bien plus performeur et showman, ne se contentant plus seulement de bien chanter mais aussi de chauffer à bloc son auditoire, en montant sur la grille lors de "Leeloo".

Veil Of Maya allie perfomance et ambiance, la salle ne se laissant aucun répit. Les membres se montrent à la hauteur, à l'image du guitariste Marc Okubo. Ce dernier s'enflamme sur "Lisbeth", nous prouvant une nouvelle fois son talent indéniable. Car le niveau du guitariste est clairement un plus pour cette formation qui peut jouir d'un musicien irréprochable.

Les titres s'enchaînent et font même la part belle à d'anciens morceaux, à l'image d'"Unbreakeable", à l'intro si reconnaissable. Car si leur dernier opus est clairement mis en avant, Veil Of Maya n'oublie pas les titres qui ont fait leur renommée.
 


Sur "Phoenix", Sam Applebaum s'en donne à coeur joie et domine par son jeu très puissant. La batterie nous prend aux tripes et accentue cette impression de formidable destruction qu'est en train de vivre la Flèche d'Or. Veil Of Maya a la trempe d'une tête d'affiche et ne cesse de nous le démontrer tout au long de leur set.

Contrairement à leur dernière venue, "Aeris" ne servira pas de dernier morceau, permettant ainsi de temporiser un tantinet, redonnant ses lauriers au chant de Lukas Magyar avec une voix claire maîtrisée à souhait. On sent ici l'évolution de Veil Of Maya au gré des années, sans que cela n'ait pour autant entaché leur musique, loin de là.

C'est le gros tube de Veil Of Maya, "Mikasa", qui concluera un set bien ficelé et parfaitement exécuté. Comme une constante tout au long de leur présence, les paroles seront scandées par un public de connaisseurs ravi d'être ici et ravi par ce qu'il entend.
 


Les Américains peuvent être fiers de ce qu'ils ont donné ce soir, car si le groupe accumule les premières parties en France, nulle doute qu'ils mériteraient amplement d'être sur le devant de la scène bien plus longtemps. On en avait déjà fait le constat en décembre dernier, et l'on réitère notre impression. 
 

Born Of Osiris


Des soucis retarderont l'entrée de Born Of Osiris d'une dizaine de minutes. Mais cela ne changera rien sur la setlist prévue initialement et l'on aura notre dû entièrement. Le premier cadeau, c'est le batteur Cameron Losch qui nous l'apporte en donnant des tomates cerises aux spectateurs avant le début du show.

La scène est bien petite pour accueillir les cinq membres du groupe, mais malgré cet espace restreint, l'énergie des Américains n'en pâtie pas. Dès les premières notes de "The Other Half Of Me", le batteur donne le ton. Finie la rigolade, on passe aux choses sérieuses.
 


Un des faits marquants de ce show sera la prédominance du clavier, instrument assez présent dans la musique de Born Of Osiris et qui est d'autant plus perceptible ce soir. 

Mais le clavieriste n'a pas que cette fonction dans le groupe. Joe Buras s'occupe également du scream au côté du chanteur principal, Ronnie Canizaro, qui parait moins à l'aise que son compère sur scène.

Les slammeurs vont bon train mais sont arrêtés avant leur venue sur la scène, gâchant un peu l'ambiance bouillante de la salle qui ne cherche qu'à exprimer son enthousiasme. Cela ne refroidit pas pour autant les nombreux spectateurs venus clamer leur amour au groupe ce soir, dans une Flèche d'Or complète.

Les natifs de l'Illinois se revèlent de véritables machines en live, ouvrant les portes au déferlement de puissance dont ils sont capables. Ils invitent Myke Terry à les rejoindre dans cette ambiance bouillonnante, le chanteur de Volumes prêtant sa voix sur "Open Arms To Damnation".
 


Avec cinq albums à leur actifs, les Américains ont de quoi faire et offrent une palette variée de leurs compositions. On peut passer d'"Empires Erased", tiré de leur premier album The New Reign, à des morceaux du dernier opus comme "Resilience" ou "Throw Me In The Jungle". Ce dernier titre s'avère d'ailleurs extrêment puissant.

Sur "Bow Down", les instruments sont clairement mis en avant. On en viendrait presque à la conclusion que le scream en live est le moins bon dans ce que nous livre Born Of Osiris ce soir. Lee McKinney montre de sa superbe sur ce titre de "The New Reign", court mais direct.

Le groupe annonce le dernier morceau de la soirée, qui, sans surprise, répond aux noms de "Machine". Pour autant, Born Of Osiris ne tirera pas sa révérence ce soir sur ce morceau, les attentes du public ayant été payantes pendant que le groupe s'était éclipsé de la scène.

Cette belle soirée se conclue sur "Follow The Signs", l'occasion une dernière fois de donner tout, public comme membres du groupe.
 


Avec une setlist équilibrée où tous les fans du groupe, plutôt friands des plus anciens titres ou des plus nouveaux, trouvent leurs comptes. Intelligement conduite, elle a altéré entre les différents morceaux qui composent la discographie de Born Of Osiris, qui a montré ce soir qu'ils étaient en forme.

Setlist :
The Other Half Of Me
The Sleeping And The Dead
Exhilarate
Illusionist
Open Arms To Damnation
Empires Erased
Resilience
Goddess Of The Dawn
Throw Me In The Jungle
Divergency
Abstract Art
Bow Down
Machine
Follow The Signs

Merci à Brenda (Brenda Moridark) et à Julie (page Facebook et instagram) pour leurs photos.

 



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