Les anciens pionniers du Viking Death Metal reviennent cette année avec Odalheim (sortie prévue ce lundi 23 avril) afin de montrer au commun des mortels qu’ils étaient là bien avant certains et qu’ils savent toujours proposer des albums de bonne facture sans plus ni moins, mais avec une sincérité comme seul nos vieux suédois savent nous le faire.
Musicalement, c’est puissant, relevé, comme sur « Fimbulwinter » évoquant les 3 années d’obscurité et de froid extrême qui avaient entrainé la fin de toute vie sur terre. Le solo y est d’une beauté toute nordique. Les breaks savent redonner du rythme et de la couleur au morceau sous des riffs dévastateurs.
Peut-être que leur manque de succès est dû au manque d’originalité et de puissance de la voix de Johnny Hedlund qui ne marque pas assez de son empreinte l’esprit guerrier d’Unleashed. On est loin d’une voix comme celle de Johan Hegg d’Amon Amarth ou même celle de Paul Kuhr de Novembers Doom. Et si ce n’était qu’une histoire de production après tout ?
Les titres s’enchaînent dans un Death bien ficelé. Les hymnes guerriers sont là comme avec « White Christ » ou « The Hour Of Defeat », ça blaste à tout vent venu du nord, on sent même la houle et les embruns en pleine tête. Les guitares sont tranchantes comme les glaives des vikings. L’intro de « White Christ » est prenante, tout en symbolique. Puis la double dévale à fond sur le fjord endormi.
Pour colorer l’œuvre, Unleashed n’hésite pas à créer des ambiances acoustiques comme sur « The Hour of Defeat », « Vinland », « By Celtic and British Shores » ou « Germania ». Cela permet à l’auditeur de reprendre son souffle avant des rythmes effrénés comme avec « Gathering the Battalions » tout en puissance. Les guitares de Fredrik Folkare (compositeur et producteur du groupe) et de Tomas Masgard font un travail remarquable.
Le 11ème album de nos suédois, sorti chez Nuclear Blast, fera des émules, tout autant chez les fans de tradition Viking Death mais aussi chez les amateurs de riffs acérés proches du Black Metal comme ceux que l’on peut entendre sur « The Great Battle of Odalheim ».
Tout au long du disque on est bercé par des solis de toute beauté, bien mis en avant afin de transcender les morceaux, voir même assez maidenien sur « Rise Of The Maya Warriors ».
Après un As Yggdrasil Trembles en demi-teinte on est heureux de voir Unleashed revenir en force. On sent tout de même que le groupe n’a pas envi de laisser échapper une nouvelle fois cette chance de manger une part du gâteau Viking bien placé au centre de la table entourée par ses divinités nordiques affamées par le succès.
On n’enlèvera pas le fait qu’Unleashed depuis 1989 n’a jamais baissé les bras et ce n’est pas en 2012 qu’on apprendra le split du groupe.
Grace à Unleashed, on en apprend un peu plus du futur d’Yggdrasil et de ceux qui ont survécu au Ragnarök. Alors ouvrez grand vos oreilles et écoutez l’histoire des guerriers de Middgard qui emmènent dans leurs bagages toute la tradition Viking dans leur Nouveau Monde…Odalheim…
P.S. Par rapport à l’artwork il faudra qu’on m’explique un jour la présence des ces croiseurs…
Lionel / Born 666
Tracklist:
01. Fimbulwinter
02. Odalheim
03. White Christ
04. The Hour Of Defeat
05. Gathering The Battalions
06. Vinland
07. Rise Of The Maya Warriors
08. By Celtic And British Shores
09. The Soil Of Our Fathers
10. Germania
11. The Great Battle of Odalheim
