Arverne Metal Fest – 1er jour (07.04.2012)

 

Me voilà à nouveau en terre arverne, plus précisement au Gallion à Gerzat, une petite bourgade située non loin de Clermont-Ferrand.

La belle région volcanique d'Auvergne se doit d'avoir son festival métal, et grâce aux efforts  conjugués de l'association Propulse et de Cercle2Feu Productions, c'est enfin chose faite !
Pour être tout à fait exact, il s'agit de la seconde édition, car le premier volet plus modeste s'étant déroulé sur une seule soirée en 2010.

L'affiche est tout à fait attrayante et variée, laissant s'exprimer différents styles de métal, des plus zen avec Cloverseeds ou Solstafir, au plus brutaux avec Loudblast et Nephren-Ka, en passant par des groupes aux influences hard-core comme Kells ou ETHS

L'organisation était également à la hauteur, et je remercie en passant Carole de Cercle2Feu qui a toujours été soucieuse de faire un bon accueil tant aux journalistes qu'aux groupes.

On pouvait apprécier, dans l'ordre d'importance: un bar où coulait des bières d'abbayes belges de qualité à des prix raisonnables (ça change des Kro vendues à prix d'or !) tenu par des bénévoles sympathiques et efficaces, une grande salle et une grande scène, un son et un éclairage de qualité, un parking facile d'accès, bien indiqué et aisé à trouver.
Je sais que tout cela peut sembler très terre à terre, mais je trouve que la qualité d'un festival se mesure, non seulement à son affiche, mais aussi à la qualité de l'accueil fait aux visiteurs.

Le public était présent en nombre raisonnable (de l'ordre de 800 personnes sur les deux jours) pour un petit festival qui doit encore se faire connaître. Beaucoup de personnes étaient orginaires de la région, mais il y a eu aussi quelques fans (notamment pour Solstafir) venus de loin.

J'espère en tout cas que les élus locaux comprendront l'intérêt de soutenir de telles initiatives. Après tout, l'Auvergne est aussi une région touristique au coeur de la France et la venue d'un public toujours plus nombreux ne peut qu'être profitable. Il y a certes encore du chemin à parcourir, mais pourquoi l'Auvergne n'aurait-elle pas droit à un grand festival ?

Laissons le futur arriver, et regardons le présent (ou plus exactement le passé à l'heure où je rédige ce live report !).
 

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Tess:

La première soirée du festival début tôt, vers 19h00 avec Tess.

Ouvrir un festival est toujours une tâche difficile.
La musique aux influences hardcore de Tess y est parvenu honorablement.
Le public s'est pris au jeu et le guitariste s'est même offert le plaisir de descendre jouer parmi le public.

Leur prestation s'est essentiellement appuyée sur leur album "La confrérie". Je ne suis pas un grand fan de hardcore, mais je pars du principe que quand le public bouge, c'est que le concert est une réussite !
 

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Kells:

La soirée débute réellement grâce à un public qui arrive de plus en plus nombreux.

Le "néo-métal à chanteuse" de Kells se montre efficace et entraînant. Virginie Goncalves profite de la grande scène du Gallion pour réaliser danser et sautiller allégrement, pendant que le bassiste, Laurent Lesina exécute ses morceaux avec beaucoup de présence et de sens du spectacle.

En effet, spectacle est le mot qui convient le mieux à ce concert.

 

Disons le clairement, les longues jambes de Virginie ont certainement contribué à une montée d'hormones d'une partie du public pendant que les jeunes fans féminines admiraient béatement les prestations des éléments mâles du groupe.

A ce propos, au milieu du concert, un jeune homme sans doute particulièrement stimulé par le jeu de scène, n'a pas pu s'empêcher de crier son admiration, certes de manière peu délicate, en invitant le chanteuse à se déshabiller. Cette dernière l'a prise au mot, et lui a proposé de montrer d'abord ce qu'il avait d'intéressant en échange. Malheureusement pour elle, il ne s'est pas dégonflé et a réussi à monter sur scène pour présenter son calençon coloré à la salle. Il a eu cependant la délicatesse (de mon point de vue surtout !) de laisser l'essentiel bien au chaud. Virginie a réussi à s'arranger au mieux avec sa proposition initiale en prétextant la priorité au concert et "qu'ils verraient après...". Et oui, c'est le risque lorsqu'on base sa prestation sur la séduction du public. Ce qui prouve aussi que parfois il vaut mieux appliquer les principes que l'on chante, comme dans le titre "se taire".

 

Il y a eu également une autre "intrusion" sur scène, mais bien plus intéressante celle-ci, en la personne de Candice d'ETHS sur le duo "La sphère".

En résumé, Kells nous a livré ce soir une prestation très honorable qui a su toucher son public.

 

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Nephren-Ka:

L'équipe locale de Nephren-Ka nous montre un death metal brutal et efficace.

Je regrette un certain manque d'originalité, mais j'avoue que le show m'a fait du bien après deux groupes qui évoluaient dans un style plus léger, auquel je n'accroche pas particulièrement.

Rien de tel qu'un peu de violence dans un monde de brutes !

Ceci dit, les morceaux sont plus recherchés qu'il ne semble au prime abord. C'est un groupe que j'écouterais à nouveau avec plaisir si l'occasion se présentait.

 

 

 

 

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ETHS:

La tête d'affiche pour une partie du public présent est incontestablement ETHS.
Cela fait longtemps qu'on ne les a plus vu sur scène, et ce soir, il s'agit de la seconde date de la nouvelle tournée de promotion de "III".

 

 

 


L'introduction laisse place aux ténèbres et à la lumière d'ampoules formant des croix.
Le thème est donné. Nous sommes là pour une cérémonie à l'hommage de ce métal alternant les rythmes hardcore, les passages susurrés, les ambiances grandioses et les riffs rageurs mêlés d'hurlements angoissés !

On aime ou ou n'aime pas cette musique, mais on ne peut pas rester insensible à l'efficacité de la prestation.
Candice est parfois hautaine, parfois à la limite de la folie, parfois fragile, parfois en colère, mais toujours efficace dans son chant.

 

 

Le charisme du groupe joue immédiatement. Il est difficile de quitter des yeux Candice ou les musiciens, tous très présents sur la scène et alternant les expressions dramatiques au fil des titres.

Outre les références obligées du groupe, comme "Samantha", le trés beau "Détruis moi" ou "Tératologie", près de la moitié du concert était basé sur les nouveaux titres du dernier album "III" (Sidus, Voragine, Adonaï...).
Je dois avouer que cela m'a donné envie d'écouter de manière plus approfondi ce dernier opus.

 

N'ayant vu qu'une seule fois le groupe sur une scène, et ce il y a fort longtemps, j'ai constaté une aisance scénique évidente qui n'avait rien à voir avec l'ETHS d'il y a dix ans. Logique me direz vous. Logique certes, mais cette évolution n'est pas évidente pour de nombreux groupes, aussi anciens soient-ils.

Candice communiquait peu avec le public, mais il faut avouer que ce dernier était relativement éloigné de cette grande scène, qui a permi néanmoins de très belles démonstrations de la part du groupe.

Ce soir à Gerzat, nous avons vu un très beau spectacle de très bon augure pour la suite de la tournée.

 

 

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Loudblast:

Cette première journée s'achève avec une musique un peu plus virile par un grand ancien du death metal.
Stéphane Buriez et sa bande de chevelus savent y faire lorsqu'il s'agit de faire bouger un public.

Efficace, brutal, lourd !

Pour moi, il s'agissait sans doute du meilleur concert de la soirée, faisant jeu égal dans un tout autre style avec ETHS. J'imagine que les fans des deux groupes vont hurler devant cette comparaison, mais tous les goûts sont dans la nature !

 


Le vieux fan que je suis ne peut que regretter le "peu" de vieux titres dans le show. Bon, j'avoue que j'aurais préféré un concert avec l'intégrale de Sublime Dementia et Disincarnate, mais pour ça, j'aurais dû avoir la chance de les voir il y a 15 ans !
Cependant, nous avons tout de même eu droit à Presumption, Wisdom et My last Journey du grandiose album Sublime Dementia, The Horror Within de Disincarnate, Cross the Treshold de l'EP homonyme,ainsi que Flesh de Fragments.

Les autres titres sont issus des derniers albums: Emptiness crushes my Soul, Neverending Blast, Frozen moments between life and death, Nosce Te Ipsum et Taste me.

Bref, une grande setlist, un grand groupe, un grand concert. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé, et les pogos ont succédés au wall of death, et les nuques ont été une fois encore mises à rude épreuve !

Et nous ne sommes que samedi...

 


 
 



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