Balfor est un groupe de black metal venu de Kiev (Ukraine) au sein duquel on retrouve des musiciens de Khors, Raventale et des anciens membres de Hate Forest. Ils disent jouer du « barbaric black metal », nom qui expliquerait la musique sombre et dramatique qu’ils pratiquent car dans l’ensemble on a plutôt affaire à un côté epique et des mélodies lorgnant plus vers du black/death. On y retrouve comme compositeur principal Anton Thorgeir Prymak (chant/guitare).
Le groupe a fait son petit bonhomme de chemin en commençant par sortir Volki Severa sur un label allemand (EOLP Production) en 2005 suivi du bien nommé EP Pure Barbaric en téléchargement gratuit afin de créer du buzz et mieux se faire connaitre en Europe. Ensuite ils ont poursuivi avec la sortie en 2011 chez Pulverised Records de Barbaric Blood (vous commencez à comprendre le terme « barbaric ») tout en commençant à tourner dans toute l’Europe…
Après Haralds Of The Fall (EP sorti en 2011), il était temps pour le groupe de sortir Black Serpent Rising qui a été enregistré à Kiev assez rapidement d’après les musiciens dont les thèmes principaux sont le passé sombre et barbare de l'humanité ainsi que les cultes antiques.
Parfois il ne suffit que de quelques secondes pour comprendre qu’on a affaire à des musiciens qui ont su synthétiser leurs influences entre un black/death où la voix puissante et des solos calibrés comme sur « Serpents Of The Black Sun » nous pousse à penser qu’ils sont influencés par Dimmu Borgir. En revanche « Heralds Of The Fall » nous ouvre plutôt les portes d’un Rotting Christ avec une ambiance guerrière et des solos aériens. Par contre « Among The Fallen Ones » et « Wolfbreed » nous orienteraient plutôt vers la Suède et des riffs mélodieux comme savent les sortir les musiciens d’Amon Amarth avec des chœurs de fiers Vikings avec ces blasts si particuliers sans parler du son qui tout au long de l’album donne l’impression d’observer les musiciens en train de jouer dans votre salon.
Mais les ukrainiens n’oublient pas non plus leurs origines en glissant une touche locale comme sur « Dawn Of Savage » et « Unbounded Wrath Of Venom » qui montrent qu’une touche orchestrale peut aussi être digeste en apportant un plus au titre avec des voix féminines, sans pour autant en mettre trop et devenir indigeste.
Avec Black Serpent Rising on est satisfait de continuer notre exploration de l’Ukraine et de continuer à découvrir ses nombreux groupes cachés encore dans leurs profondes forêts. A n’en pas douter on n’a pas fini de voir débouler des enregistrements venus de ces pays barbares…
Lionel / Born 666