Airbourne (+ Leogun) à  La Sirène – La Rochelle (03/12/16)


Après les deux Trianon de Paris remplis à ras bord, Airbourne se rapproche de la seule date couvrant la partie ouest de la France. Quelle ne fût pas la surprise des fans pris de court, le concert de La Rochelle s'est trouvé complet en quelques jours à peine, devant toutes les autres dates française. Avec une jauge de 1200 personnes environ, il fallait être rapide pour décrocher le fameux sésame, et profiter de conditions idéales pour voir un groupe qui se sentira très bientôt à l'étroit dans ces petites salles.

C'est dans un froid glacial que le public se masse à l'extérieur de la salle en plein cœur du port de la Pallice. La course jusqu'aux premiers rangs ne fait pas de blessés (même si les escaliers métalliques pouvaient annoncer le contraire) et l’ambiance est plutôt bonne en attendant les Anglais de Leogun, avec, entre autres, un joyeux anniversaire chanté à l’unisson pour un fan posté dans les premiers rangs.

 

Leogun


Après leur passage sur Paris et l’avis mitigé qui en est ressorti (report ici), on pouvait se poser la question de l’accueil à La Rochelle du blues psyché un peu étrange proposé par Leogun. Les trois musiciens prennent la scène, accueillis par une foule assez enthousiaste et plutôt bruyante. Et bonne surprise, on peut avancer que le set de Leogun aura convaincu une grande partie de la salle. Les riffs nuancés typés Led Zeppelin ou Black Sabbath menés par un ensemble basse batterie très rythmé, les montées en puissance et le chant versatile auront fait bouger les têtes d’un public pas forcément prédestiné pour ce style.
 


Evidemment la fougue des Australiens à venir n’est pas comparable, mais devant un accueil aussi chaleureux, on sent le combo britannique plus détendu, et du coup assez convaincant. Le trio mouille la chemise, s’applique, et aidé par un son assez correct, emporte le public de la Sirène sans forcer.
 


Même si tout ne se passe pas comme prévu, comme lorsque le batteur se retrouve sans pédale de grosse caisse et se retrouve à jouer debout en plein titre pendant que son roadie s’occupe du soucis, l’ensemble reste cohérent et agréable. Le groupe anglais quitte les planches avec le sentiment du travail bien fait et quelques fans en plus autour de La Rochelle.

 

Airbourne


Sursaut dans l’assistance lorsque l’on découvre les stacks Marshall prêts à rugir, les Australiens ne se déplaceraient pour rien au monde sans leur mur d’amplis (qui sonne réellement pour ceux qui se posent encore la question). Le background encore à l’effigie de Black Dog Barking en fond de scène (qui changera suivant les titres), batterie surélevée et centrée, trois pieds de micros chargés de médiators, on ne change pas une formule qui marche. Les mots d’ordre seront bien évidemment fête, rock’n’roll et douche de bière. Il est 21h30 lorsque les lumières s’éteignent enfin, bientôt suivies par l’intro identique à la tournée précédente. Les rayons des spots rouge balaient la scène vide, l’intro guerrière aux graves puissantes (le thème de Terminator 2) annonce la tornade à venir…
 


Et comme à chaque concert, Airbourne nous emporte dès les premières secondes. Nos quatre Australiens sont toujours là et très en forme, avec l'indéboulonnable leader Joel O’Keeffe torse nu et équipé de sa Gibson Explorer blanche habituelle au centre. ‘'Ready to Rock’’ explose et réveille le public déjà très en forme, mais pas encore à son maximum. L’accueil est bruyant, agité, et déjà les vigiles devant la scène se demandent ce qui va leur arriver dans la prochaine heure…
 


On enchaîne avec les indémodables ‘’Too Much, Too Young, Too Fast’’ et ‘’Chewin the Fat’’, et la tension monte encore. Le son des amplis de la scène écrase les premiers rangs, à tel point qu’il est difficile de discerner le chant de Joel au plus près des barrières. Le duo David Roads / Justin Street ne tient pas en place, chacun échangeant régulièrement sa place tout en headbanguant à s’en détruire les cervicales. On pourrait presque dire que tout va bien jusqu’ici…
 


Mais la suite initiée par le nouveau titre ‘’Rivalry’’ et son refrain taillé pour le live, éveille les derniers indécis qui composaient le gros de la fosse, pour complètement exploser avec un ‘’Girls in Black’’, et ce jusqu’à la fin du concert. Les slammers se déversent par dizaine devant la scène, très souvent récompensés par un médiator donné de la main à la main par l'un des musiciens. Ce titre est l’occasion pour Joel de partir faire un tour au milieu du public perché sur les épaules de son roadie, et le bougre sait une nouvelle fois faire monter l’ambiance. Bonne occasion de passer près de la plateforme pour le public handicapé, et pour terminer son solo à genou devant le petit groupe rayonnant… Bravo ! Vient ensuite le temps de la douche avec les premières canettes de bières explosées en rythme sur le crâne du guitariste, puis balancée dans la foule trempée, mais heureuse !
 


Nouvelle fournée de nouveaux titres avec ‘’It’s All for Rock’n Roll’’, ‘’Down On You’’ et ‘’Breakin Outta Hell’’ très bien accueillis par un public qui hurle, saute et chante, allant même jusqu’au circle-pit gentiment demandé par maître Joel. Quelques nouveautés, avec pour le titre ‘’Breakin Outta Hell’’, une énorme lampe torche pour pointer la foule dans le noir, ou encore un long intermède sur ‘’Down on You’’ pour faire chanter le public. Tout au long du show, le son s’est affiné et gagne en puissance, la batterie s’alourdit, les guitares se chevauchent moins… Objectif atteint de ce côté là.
 


Passé un ‘’Stand Up For Rock’n Roll’’ dantesque et très allongé pour éclater encore une bonne dizaine de bières que le groupe court en coulisses. Contrairement au concert de Paris, il s’est écoulé ici une bonne heure dix et nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises. ‘’Live it Up’’ et la sirène militaire manuelle actionnée par Ryan O’Keeffe relance la partie pour un dernier tour de piste une nouvelle fois rallongé, car le groupe arrivera à tenir plus de quinze minutes avec deux morceaux ! Nous aurons droit à quelques notes d’AC/DC, une nouvelle fournée de bières déversée, une avalanche de médiators et de mots gentils pour le public de la Sirène.
 


Les dernières notes de ‘’Runnin’ Wild’’ annoncent indéniablement la fin d’un concert de plus d’une heure et demi, bourré d’énergie, de très bon son et de bonne humeur. Les fans quittent la salle tous plus collants les uns que les autres, sans avoir eu l’impression d’avoir eu un concert si court que cela, tant l’énergie déployée par le groupe est incroyable. Rendez-vous au Hellfest en juin prochain pour, une nouvelle fois, retourner ce public désormais plus qu’acquis à la cause des Australiens !

Setlist :
Ready to Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Chewin' the Fat
Rivalry
Girls in Black
It's All For Rock N' Roll
Down on You
Breakin' Outta Hell
No Way but the Hard Way
Stand Up for Rock 'n' Roll
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Live It Up
Runnin' Wild

Crédit photo: Draksmoon Julie Warnier
Utilisation interdite sans accord du photographe.



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