« Nous restons fidèles à nous-mêmes »
Alors qu’il était pris entre préparatifs de tournée et de sortie d’album, Wolf Hoffman, guitariste et tête pensante d’Accept, a bien voulu répondre rapidement aux questions de La Grosse Radio. Le loup sait garder la tête froide, regarder son groupe avec recul, sans pour autant perdre cette passion qui l’anime.
Stalingrad arrive seulement un an et demi après Blood of the Nations. Le succès vous a-t-il motivé à travailler plus vite ?
Nous avons été extrêmement motivés parce que ce sont nos fans à travers le monde qui nous ont donné tout ce dont nous avions besoin. Ils nous ont demandés si on reviendrait, si on sortirait un autre album, si oui combien de temps cela prendrait.... Et tout cela nous a boosté pour repartir de plus belle. Et nous y voilà.
Stalingrad s’inscrit dans la même lignée que son prédécesseur. Était-ce là votre intention ?
On ne change pas une équipe qui gagne. Ce n’était pas vraiment calculé, on se sentait bien avec Blood Of The Nations alors on a continué sur cette lancée. Les chansons sont toujours écrites par le même trio (Hoffman/Baltes/Tornillo), même si, d’une certaine manière, tout le monde participe.
Est-ce que Gaby Hoffman (épouse de Wolf et manager du groupe) s’est occupée des paroles ?
Gaby a décidé que Mark Tornillo écrirait lui-même les paroles. Mais elle a toujours une grande part d’influence sur Accept. Elle ne veut pas que j’en parle, mais tout le monde le sait. En revanche, on savait tous que laisser les paroles à Mark changerait la personnalité du groupe. Mais cela nous va. Mark a sa propre manière de faire et c’est comme ça qu’on l’aime.
De quoi parle votre single, "Stalingrad" ?
Nous restons fidèles à nous-mêmes et à ce qu’on faisait à nos débuts. On espère inspirer du monde en abordant certains thèmes sous un angle différent. L’histoire nous dit que, lorsqu’on appartient à un camp, chacun n’a qu’une seule idée en tête : tuer l’adversaire. Notre but est de montrer qu’à ce moment tout peut être en train de disparaître, et tout ce qui importe, c’est d’être aidé et accompagné dans la transition d’un monde à un autre. Frères dans la mort ("Brothers in Death")… Je crois qu’à ce moment précis, peu importe qui est ton ami ou ton ennemi. Je pourrais en parler des heures, et "Stalingrad" tord le coup à l’affirmation « les ennemis restent des ennemis, quoi qu’il arrive ». C’est faux ! La situation, l’endroit , la raison, tout importe ! En plus de cela, le contexte de cette chanson est important. Selon Gaby, l’Histoire allemande et l’Histoire russe sont plus liées qu’on ne le pense.
Comment s’est passé la réunion avec le groupe ? Qu’est-ce que ça a fait de remonter sur scène après cinq ans d’inactivité ?
Il ne faut pas oublier qu’on avait stoppé nos activités en 1996 ! La tournée de festivals de 2005 ne compte pas réellement car c’était surtout l’initiative de certains promoteurs qui nous ont convaincu de le faire. C’était très court et cela ne donnait aucune perspective d’avenir. Donc, en vrai, nous n’avons pas été en tournée pendant 14 ans. Et la reprise a bien fonctionné, , parce que c’est intéressant de voir ce que peuvent faire ensemble cinq musiciens qui ont leur propre vie et leur propre carrière. La question de savoir si c’était viable a été posée. Je crois que maintenant, on a la réponse : Oui !
Un enregistrement live de la tournée Stalingrad est-il prévu ?
C’est bien possible.
Comment vois-tu le futur d’Accept ?
Quel futur ? Nous vivons à l’instant présent et les fans feront le futur. C’est à eux de décider ! Peut-être qu’ils ne voudront pas d’un autre album. Mais on ne va pas dire ça pour ne pas que cela porte malheur. Plus sérieusement, un musicien vit entre deux mondes. Celui de ses rêves, et celui du business. Gaby est aux commandes et je sais qu’elle fera tout pour qu’on avance. On doit sans cesse s’améliorer, et travailler comme des fous pour donner le meilleur de nous-mêmes à tout moment.
Un dernier mot pour les fans ?
J'espère qu'on pourra tous vous voir sur notre tournée ! Au revoir !
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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