Amon Amarth (+ Testament + Grand Magus) au Transbordeur de Villeurbanne (13/11/2016)

Après avoir découvert l’affiche de la tournée européenne d’Amon Amarth, beaucoup se sont insurgés sur le fait que Testament ouvrait pour les vikings suédois, mais cela n’a pas suffit, loin de là, à entacher cette soirée de gala qui, sous le toit de l’ancienne gare ferroviaire qu’était la salle du Transbordeur, a tenue toutes ses promesses.

Grand Magus

C’est devant une fosse bien fournie mais une tribune malheureusement bien vide que commence à 19h pétante le set de Grand Magus. La faute à un petit quiproquo sur l’heure de début du concert. En effet, tous les évènements de réseaux sociaux ainsi que les places de concert elles-mêmes donnaient un début à 20h, présageant une ouverture des portes de la salle à 19h comme à l’accoutumée. Il n’en fut rien mais ceci fut la seule et unique fausse note de cette soirée lyonnaise.

Après une intro sur laquelle l’ensemble du combo arrive en masse sous les acclamations du public, « I The Jury » et « Sword Of The Ocean » sont délivrées avec la technique et la puissance de riff qui caractérisent depuis tant d’années l’ami Christofferson et sa bande de trois loustics. Les Scandinaves ne sont que trois sur scène mais à l’instar de Nirvana en son temps et dans un tout autre style, ils font vraiment du bruit.

Grand Magus 1

Avant d’annoncer « Varangian » Janne prend des nouvelles de ses troupes après l’assaut qui vient d’être subit : « ça va Lyon ? ça va bien Lyon ? Well done ! Are you ready to song with us tonight ? Cheers ! » tout en levant en l’air une bonne pinte de mousse avant de s’en abreuver. Par la suite, les premiers mouvements de la fosse (qui se garnit petit à petit) font leur apparition ainsi que les premières reprises de refrain en compagnie de Janne. Voyant que la sauce commence à prendre, « Steel Versus Steel » fait suite à l’excellent morceau précédent. Des applaudissements nourris en rythme de la mélodie introduisant la chanson marquent son début, des « Hé !Hé !Hé !Hé » poing et horns en l’air demandé par Janne et Fox sont suivis par l’ensemble de la fosse. Enfin les nombreuses reprises en cœur du refrain si facilement mémorisable sont abondamment réalisés tout au long de la prestation des trois Suédois.

Dans une ambiance plutôt bon enfant, Janne et Fox prennent le temps de se descendre une bonne binouze avant d’enchainer le set par « Iron Will », marqué par les refrains encore et toujours entonnés à plein poumon par l’ensemble de la salle et martelés de ci de là par des levés en rythme de poings et horns rythmés de puissant « Hé ! Hé ! Hé ! Hé ! ». La puissance de percussion de Ludwing ainsi que celle des riffs de Fox le tout agrémenté par les nombreuses parties solo jouées à la perfection par Janne démontre toute l’étendue de la palette technique de Grand Magus sur l’avant dernier morceau joué qu’est « Like The Oak Strikes The Water ». « I want some fuc**n headbang in Lyon » hurle Janne étant bien entendu par l’ensemble de l’assemblée.

Grand Magus 2

La fin est désormais proche, « It was a pleasure Lyon » lance Janne content du travail accomplit par lui et sa bande. « Hammer Of The North » clôture ce set de trente petites minutes seulement. Comme ultime salut, l’ensemble de la salle maintenant bien remplie et contentée par ce très bon début de soirée en compagnie de Grand Magus, accompagne à merveille a cappella le remarquable solo de guitare.

« Merci beaucoup ! Thank you Lyon » lance Janne dans un ultime souffle tout en quittant la scène, distribuant à foison les médiators lui restant. Ce fut court mais ce fut réellement bon. Par la suite, après le set de Testament, on a pu apprécier la présence de l’ensemble du groupe à sa table de vente, échangeant volontiers avec ses nombreux fans et distribuant à tout va des poignées de mains amicales et autres dédicaces et selfies en tout genre. La soirée est belle et bien lancée.

Setlist Grand Magus :

1 – Intro
2 – I The Jury
3 – Sword Of The Ocean
4 – Varangian
5 – Steel Versus Steel
6 – Iron Will
7 – Like The Oar Strikes The Water
8 – Hammer Of The North

Testament

Les derniers retardataires étant désormais arrivés, c’est devant une salle archie comble que Testament aura le plaisir de se produire. Et c’est pas la puissance du son de la batterie lors des balances qui réfroidira l’entrain de tout ce beau petit monde.

Testament 1

19h55, les choses sérieuses commencent, sur un fond sonore instrumental, les cinq californiens natifs d’Oakland font leur entrée sur scène, Gene en tête suivi de près par le reste du combo.
C’est avec la chanson éponyme de leur dernier opus, “Brotherhood Of The Snake”, que Testament ouvre le set qui va surement tenir toutes ses promesses. Les riffs rapides d’Alex et Eric s’enchaînent dès le début du morceau tout comme les hurlements de Chuck au micro, accouchant d’un énorme premier pogo dans la fosse. Comme à l’accoutumée et pour le plus grand bonheur de toute l’assemblée, Chuck joue avec son mini pied de micro, immitant à foison le jeu de guitare lors des solos de chacunes des chansons qui vont s’enchainer.

Testament 2

Après avoir annoncer le titre d’un profond et guttural “It’s time to rise up!”, Gene fait usage à merveille de sa double pédale, faisant résonner à outrance les murs du Transbordeur. La fosse ne faiblit pas, les pogos se suivent et les refrains repris en décalé avec Chuck fleurissent tout au long de la chanson. “This is the first video of our last album” balance-t-il avant de faire tinter à nos mirettes “The Pale King”. Dès les premières notes un beau circle pit nait au sein de la fosse, suivi par la suite d’un bon gros pogo d’applaudissements , de horns et poings en l’air et de “hé!hé!hé!hé!” en rythme de la musique à foison.

Testament 4

“Disciple Of The Watch!” hurle Chuck avant que les hostilités reprennent dans la fosse par l’intermédiaire d’un énième pogo. La fosse réagit toujours bien à la prestation du groupe, en témoignent les tous premiers slam naissant et les “hé!hé!hé!hé!” accompagnés de horns levés en rythme sur l’outro de cette excellente chanson. La mise en avant du jeu de basse de Steve est total, les puristes ont pu aisément apprécier. Sans aucun intermède, “. The New Order” est enchainé, voyant Alex au contact direct de la fosse lors de ses bons gros solos, les slam pleuvent et un armée de horns acceuille la performance du combo.

Testament 7

“It’s my favorite title track!” annonce Chuck sous les ovations du public, le rythme est plus lent que les précédents montant crescendo tout au long de la chanson prouvant la technicité de l’ensemble des protagonistes. “Make some noise!” hurle Chuck récoltant une marée de cris et plus tard un énorme pogo sur le splendide solo d’Alex. Le refrain est une fois de plus repris en coeur par l’ensemble de la salle. “Stronghold” est le prochain titre entonné par le quintet et pour une énième fois, un bon gros solo des familles d’Alex fait une fois de plus chavirer la totalité de la salle affichant désormais complet.

Testament 10

L’atmosphère se fait un peu plus lourde, “Are you ready for old school metal tonight?”, le public l’a bien compris, il est temps de passer aux choses sérieuses et le début commence évidement par “Into The Pit” voyant bien entendu la naissance d’un impressionnant et violent circle pit encouragé par Chuck et Steve. Tout le monde bouge sur la scène lors de “Over The Wall”, de Steve à Eric en passant par Alex et bien sur Chuck immmitant encore et toujours avec son pied de micro le jeu de la guitare sur les solos ravageurs d’Alex.

Testament 11

C’est malheureusement l’heure de se quitter, et quoi de mieux que de se dire au revoir avec “The Formation Of Damnation”. C’est encore une fois une grosse prestation de Gene qui du haut de ses fûts domine par son talent la totalité de la fosse. De gros headbang ainsi qu’un énorme jump de la fosse accompagnent le break de cet ultime assaut. Chuck finit la chanson à genou au plus près de ses fidèles, il présente l’ensemble du combo sur l’outro avant de quitter la scène sous les ovations d’une salle désormais chauffée à blanc pour accueillir les vicking assoiffés de sang, de bière et de sueur.

Testament 14

Le set a duré un peu moins d’une heure, c’était court mais qu’est-ce que c’était bon. On a hâte de retrouver le quintet californien pour un set plus long et surtout en tête d’affiche cette fois.

Setlist :

1 – Intro
2 – Brotherhood Of The Snake
3 – Rose Up
4 – The Pale King
5 – Disciples Of The Watch
6 – The New Order
7 – Dark Roots Of The Earth
8 – Stronghold
9 – Into The Pit
10 – Over The Wall
11 – The Formation Of Damnation

Amon Amarth

La pression monte de plus en plus en découvrant la scène des vikings qui commence petit à petit à prendre forme. Un casque à cornes scandinave sur lequel est juchée la batterie de Jocke trône en plein milieu de la scène, de part et d’autre se trouve deux plateformes accessibles chacune par quelques marches d’escalier et pour finir, une rangé de canons à fumée est testée sur le devant de la scène peu de temps avant le début du set.

Amon Amarth 1

Ca y est, 21h15, les cinq suédois arrivent tour à tour, emmenés par Jocke qui s’installe bien confortablement derrière ses fûts, Ted, Olavi et enfin les deux Johan lui emboitent le pas, le tout sur une intro harmonique au violon et devant un mur de horns bien haut lévés. Ca commence fort “The Pursuit Of Vickings” quatrième titre de l’excellent Fate Of Norns fait trembler les murs du Transbo. La chanson a beau avoir 12 ans d’age, tel un bon whisky, le public s’en délecte aisément multipliant les jump et autres pogos intensifs.

Amon Amarth 2

Les plateformes sont utilisées pour la première fois de la soirée sur “As Loke Fall”, Ted sur celle de gauche et Hegg surplombant ses fidèles du haut de celle de droite. Sous les volutes de fumée projettés par les canons, l’ami Hegg arbore deux horns bien haut levés sur l’outro de la chanson, suivi immédiatement par la totalité de la salle. “Bonsoir Lyon et bienvenue! Ca va bien? Ca va superbe?” déclare-t-il en communion total avec son public. C’est l’heure de jouer la première chanson de leur dernier opus. Et quoi de plus normal que de commencer par la toute première: “First Kill”. La pochette de l’album apparait en fond de scène dès les premières notes, l’effet est immédiat, c’est le chaos dans la fosse. Pendant le break, les headbangs du combo sont immédiatement suivis par la fosse très reactive et dynamique sur chacune des chansons, l’intensité ne retombe jamais.

Amon Amarth 3

Fidèle au concert tenus lors du Hellfest et celui au Casino de Paris, celui-ci est plus qu’un concert, c’est un véritable spectacle. Lors de “The Way Of Vikings” deux vikings armés chacun d’un glaive et d’un bouclier se livrent un rude combat pendant que l’ensemble du groupe monte d’un étage sur les plateformes situées de part et d’autres de la batterie de Jocke. Après que l’un deux remporte le combat en achevant l’autre d’un coup de couteau en pleine gorge, l’ensemble du groupe revient sur la scène principale finissant le titre sous les applaudissements.

Amon Amarth 5

Toute la salle chante avec Hegg sur “At Down’s First Light”, cette chanson est vraiment taillée pour le live, le rythme est peut-être un peu moins soutenu que les autres, mais la facilité avec laquelle le refrain est repris en coeur par le public donne un excellent rendu à ce titre. “Lyon vous êtes prêts? Allez! Allez!” hurle-t-il disparaissant sur les break joués à merveille par ses compatriotes. Un énorme solo technique à souhait de Jocke à la batterie introduit puissament “Cry Of The Black Birds” sur laquelle la fosse s’en donne à coeur joie, réalisant naturellement un gigantesque circle pit. Content de ses apôtres, et sous les canons de fumée, Hegg fait lever en rythme une armée de poings en l’air et fait hurler litéralement la fosse à trois reprises pendant le break.

Amon Amarth 6

Deux vikings porte-étendards se positionnent sur les plateforme, pendant que Hegg navigue de long en large sur la scène pendant “Deceiver Of The God”. Les canons à fumée sont encore et toujours de sortie et Hegg clôture cette chanson par un “Merci, merci beaucoup Lyon!”. A l’annonce de “On A Sea Of Blood”, la fosse devient completement incontrôlable, les slam et pogo pleuvant et un énième circle pit naissant sans demande de réalisation de la part du combo scandinave.

Amon Amarth 9

En intro de “Destroyer Of The Universe”, Hegg se présente seul en face du public, jouant avec lui, séparant la fosse en deux et faisant crier et lever les bras en l’air alternativement un côté puis l’autre. Les autres membres du groupe débarquent et dès le début de la chanson, la pochette de Sutur Rising, dont est issue le titre, fait sont apparition en fond de scène, accompagné par énorme pogo et une bonne grosse série de headbang sur le break.

Amon Amarth 11

Les événements se suivent et se ressemblent, “Death In Fire” est accueilli par des horns en intro et un énorme jump lors de la reprise du rythme, le tout sous les coups de canons de fumée. La suite ne nous promet pas l’ennui, bien au contraire. Decidés à apporter du dynamisme à leur spectacle, des archers vikings font leur entrée sur scène sous le son de “One Thousand Burning Arrows” et par la suite Loki armé de sa lance vient annimer “Father Of The Wolf”. Sur cette dernière, le fond de scène arbore fièrement la pochette de Deceiver Of The Gods, un énorme wall of death accompagne le début de la chanson suivi d'un circle pit.

Amon Amarth 14

“Runes To My Memory” et “War Of The Gods” emboitent le pas clôturant au beau milieu des pogo et des canons de fumée cette première partie de concert. “Merci beaucoup Lyon, merci!” lance avant de disparaitre de la scène avec l’esnsemble du combo. Ca ne peux décement pas s’arrêter là, le public demande le retour du groupe, qui, pour le bonheur de tout le monde refait son entrée sur les planches de la scène.

Amon Amarth 17

Et quel retour! Hegg arrive avec une énorme corne remplie d’un breuvage que l’on suppose fortement alcoolisé. Il lance un bon gros “Skooooll!” et descend cul sec la totalité du recipient. On l’a tous compris, c’est l’heure de “Raise Your Horns”, le refrain est repris par la totalité de salle dont une bonne partie lève en meme temps des pintes en l’air. “Guardian Of The Asgaard” est annoncée par Hegg et les riffs s’enchainent, il fait chanter la salle sur le refrain et finit le morceau en faisant lever en rythme les horns de l’assemblée.

Amon Amarth 18

Il est malheureusement temps de se séparer, mais cette séparation va être memorable: un véritable show. C’est “Twilight Of The Thunder God” qui a été choisi pour clôturer ce majestueux set. Le fond de scène est désormais animé, représentant des trombes d’eau accompagnées par de nombreux éclairs. Nidhogg, le dragon mythologique des enfers fait son apparition sur le côté droit de la scène menaçant le groupe ainsi que l’ensemble de la fosse. Heuresement, Hegg fait son entrée avec le marteau de Thor bien serré dans sa poigne. Un coup sur le sol et la chanson commence. Entre deux pogos la fosse prend le temps de reprendre le refrain en compagnie de Hegg qui, à la fin de la chanson, monte sur la plateforme de droite et assène de nombreux coups de marteau à Nidhogg, le terrassant. “Thank you guys, you’re absolutely fantastic! Good bye and raise your horns! Skooool!” hurle Hegg avant de quitter définitivement la scène avec ses quatre compagnons.

Amon Amarth 16

Le set a duré 1h30, 1h30 de show. On en a pris plein les mirettes, Amon Amarth a réellement pris une autre dimension. Ce n’est plus le groupe tête d’affiche de salle plus petites comme celle du Fil de St Etienne en 2011 (en compagnie de As I Lay Dying et Septic Flesh tout de même). Maintenant des mastodontes tell que Testament ouvrent pour eux et les portes de salle de plus en plus grandes s’ouvrent à eux.

Setlist :

1 – Intro
2 – The Pursuit Of Vickings
3 – As Loke Fall
4 – First Kill
5 – The Way Of Vickings
6 – At Down’s First Light
7 – Cry Of The Black Birds
8 – Deceiver Of The Gods
9 – On A Sea Of Blood
10 – Destroyer Of The Universe
11 – Death In Fire
12 – One Thousand Burning Arrows
13 – Father Of The Wolf
14 – Runes To My Memory
15 – War Of The Gods

Rappel:

16 – Raise Your Horns
17 – Guardian Of The Asgaard
18 – Twilight Of The Thunder God

Crédit photos:

Un grand merci à Eric Bagnaro d'Ozirth.com Live Photography pour ses clichés de Testament et Amon Amarth

Merci à Chart - Live Photography pour ses clichés de Grand Magus



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