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Entre fou rire et plans machiavéliques pour se débarrasser de nos chats qui nous ont miaulé dans les oreilles durant toute l'interview... nous avons pu nous entretenir avec Axel Söderberg, chanteur du groupe Horisont qui nous fait voyager à travers le temps jusqu'au années 70 avec leur musique. Leur nouvel album About Time sortira le 3 février prochain. En attendant, voici ce qu'Axel a à nous dire sur ce nouvel album.
A la fin des années 70 il y avait un groupe suédois appelé Horizont. Ils ont fait deux bons albums. Je voulais savoir si vous connaissiez ce groupe et si le nom de votre groupe était une sorte d’hommage ?
Axel : Eh bien oui, je connais ce groupe, et nommé notre groupe Horisont n’a pas réellement posé problème car le nom de leur groupe s’écrit avec un « Z » et le nôtre avec un « S ». Ce groupe est plutôt bon d’ailleurs. Ils avaient un des meilleurs chanteurs suédois du nom de Tommy Nilsson. C’était un super bon groupe de prog. Mais je pense que nous ne l’avions pas réalisé quand nous avons choisi notre nom de groupe. Nous n’avons aucun lien avec eux. Nous sommes juste deux groupes suédois.
Parlons de votre nouvel album About Time. J’ai eu la chance de pouvoir l’écouter et je voulais savoir quel message vous voulez faire passer avec votre musique ?
Axel : Le concept de l’album est le voyage à travers le temps. Vous savez, tous les films parlant de voyages dans le temps finissent mal. On a voulu faire un parallèle avec ces films pour montrer vers quoi notre société se dirige en ce moment. Car peu importe ce que l’on semble faire on est tous plus ou moins condamnés. Le message que l’on veut faire passer aux gens qui nous écoutent c’est : « S’il vous plait, S’IL VOUS PLAIT, aidez-nous à rendre ce monde à nouveau vivable ! ». On dirait vraiment que nous nous dirigeons tous vers les enfers en ce moment.
Oui, je d’accord. Nous vivons des temps terrifiants.
Axel : Oui, et si l’on peut faire quelque chose pour arrêter ça, je pense que c’est maintenant !
Une autre question vient de me traverser l’esprit. Vous parliez de films sur le voyage à travers le temps qui ne finissent jamais bien. Avez-vous vu le film intitulé About Time comme votre album? Et si c’est le cas, fait-il partie de vos inspirations ?
Axel : Oh non ! Je n’ai jamais vu ce film. De quoi parle-t-il ?
En gros, c’est l’histoire d’un jeune homme à qui son père explique que maintenant qu’il a vingt-et-un an il peut voyager dans le temps, seulement en fermant les yeux et en pensant au moment où il voudrait retourner. Il pense que son père est fou, mais ça marche. C’est un film plutôt drôle au début mais il est aussi plein de sens. Vous devriez le regarder un jour.
Axel : Cool ! Je vais essayer de trouver ça ! Peut-être que cela m’inspirera.
Maintenant, plus sérieusement… Quelle a été la partie que vous avez préférée dans la création de cet album ? Etait-ce le composer, l’enregistrer ou êtes-vous impatient de le jouer sur scène ?
Axel : Je pense que ce que je préfère c’est trouver les idées pour les chansons. C’est la partie facile, donc c’est la partie que j’aime ! Par contre, présenter mes idées au groupe est la partie que je déteste le plus. Car, ils ne font que de se moquer de mes idées. Pis, on change tout. J’aime lorsqu’on se rassemble et que tout roule. Mais la plupart du temps, l’un de nous a une idée, l’autre la déteste, ou je la déteste et on réarrange toute la chanson. Mais je pense que cela fait partie de la vie d’un groupe. Après, l’enregistrement est quelque chose que j’aime particulièrement. J’aime entendre les chansons prendre vie morceau par morceau.
Et être sur scène ?
Axel : Je vais être honnête avec vous… Je ne suis pas fan du live. Mais c’est quelque chose que j’apprends à aimer parce qu’il y a dix ans je ne serais jamais monté sur scène. C’était un peu comme me coller un flingue sur la tempe. Je détestais vraiment ça. Aujourd’hui c’est toujours difficile pour moi de monter sur scène. Je suis toujours très stressé. On a joué quelque chose comme un millier de concerts ces dernières années mais je suis toujours très stressé.
En parlant d’être sur scène, vous débutez une tournée européenne en mars 2017 et j’ai vu qu’il n’y avait aucune date en France. C’est un choix ou vous n’avez pas pu avoir de dates ?
Axel : Nous ne nous en occupons pas vraiment. On a un agent. Et on n’a pas de dates en Espagne non plus. J’espère que cette tournée sera mise à jour à un moment ou un autre. J’espère que l’on jouera en France, et en Espagne et au Portugal aussi parce qu'on y a toujours passé de bons moments.
Vous étiez en tournée aux Etats-Unis dernièrement. Est-ce que votre musique est plus appréciée outre-Atlantique ?
Axel : En fait, je pense que c’est plus difficile de jouer là-bas. C’était notre première fois aux Etats-Unis. On nous a bien reçu. Mais aux Etats-Unis les gens écoutent des groupes plus lourds, plus lents, plus dooms. On ne s’intègre vraiment pas dans cette scène mais les gens ont eu l’air d’aimer notre musique. C’était vraiment génial. On a rencontré plein de gens super. C’était vraiment amusant.
Quelle a été votre meilleur concert aux USA ?
Axel : Je dirais le concert de L.A. car on a joué dans un club merdique dans un sous-sol avec un petit côté bricolage. Il n’y avait même pas d’enseigne dehors. On ne pensait pas que des gens viendraient. Mais le concert était bondé. Ouais, c’était vraiment génial.
Si vous pouviez définir Horisont en un seul mot, ce serait quoi ?
Axel : INTELLIGENT ! [Il éclate de rire]
Vous pouvez m’expliquer ce qu’il y a de si drôle ?
Axel : Cela ne s’applique pas à tous les membres du groupe. [Il rit de plus belle]
Ce n’est pas très sympa !
Axel : Désolé… je n’arrive pas à m’arrêter de rire.
Bon, maintenant que le calme est revenu… Pouvez-vous me dire ce que vous lisez et ce que vous écoutez en ce moment ?
Axel : J’étais en train d’écouter un groupe qui s’appelle Room With a View, et je dois aller vérifier le titre du dernier livre que j’ai lu […] Tiens, voilà un de mes livres préférés : Jackie Collins, Lovers and Gamblers. J’adore Jackie Collins. J’ai lu la plupart de ses livres. Beaucoup de gens qui aiment Bukowski aiment aussi Jackie Collins. Sa façon d’écrire est plus Hollywoodienne. Je préfère lire Jackie Collins que Bukowski.
Votre musique a un son vraiment rétro. Quels groupes des années 70 vous ont le plus inspiré ?
Axel : Je pense que mes plus grandes inspirations des années 70 sont Kansas, Foreigner. Je suis aussi un grand fan de Glenn Campbell. C’est un de mes guitaristes et chanteurs préférés de tous les temps.
Interview: Eloïse Morisse
| ENGLISH VERSION |
Between laughters and evil plans to get rid of our cats who meowed all through the interview... We had a little chat with Axel Söderberg, the lead singer of the band Horisont, a band which makes you travel back to the 70s with their music. Their new album About Time is coming out on February 3rd. Here is what Axel has to say about this new album.
In the late 1970s there was a Swedish band called Horizont. They made two great albums. I wanted to know if you knew this band and if your band’s name was a tribute to this band ?
Axel : Well, yes I know this band, and calling our band Horisont was not really a problem because their band’s name is spelled with a « Z » and our band’s name with an « S ». This band is actually pretty good. They had one of the best Swedish singer called Tommy Nilsson. They were a super good prog band. But I don’t think we realised that at the time we chose our band’s name. We have no link with this band. We are just both Swedish.
Now, let’s talk about your new album About Time. I was very lucky to listen to it and I wanted to know which message you want to give with your music.
Axel : The concept of the album is time travelling. And you know, all the movies about time travelling never end well. So we kind of wanted to draw a parallel from that to show where society is going to right now. Because no matter what we seem to do, we’re pretty much doomed. The message we want to give to our listeners is : « Please, PLEASE, help us to make the world great again ! ». It really seems that all is going to hell right now.
Yes, I agree. We live some terrifying times.
Axel : Yes, and if we’ve ever had the chance to stop it, I think it’s now !
Another question has just popped into my mind. You were talking about movies about time travelling that never end well. Have you seen this movie called About Time just like your album? And if it’s the case did it inspire you ?
Axel : Oh no ! I’ve never seen this movie. What is it about ?
Basically, it’s the story about a young man who is told by his dad that now that he is twenty-one he can travel in time just by closing his eyes and think about the moment he would like to go to. He thinks his father is crazy but it works. It’s a very funny movie at first, but it’s very meaningful. You should watch it some day.
Axel : Cool ! I have to look that up ! Maybe it will be inspiring.
Now, more seriously… What was your favourite part in the making of this album ? Was it composing it, recording it, or are you eager to go on stage to play it ?
Axel : I think my favourite part is finding the ideas for the songs. That’s the easy part, so that’s the part I like ! But then, presenting the ideas to the band is the part I hate the most. Because, basically, they just laugh at my ideas. Then, we change everything. I love when we get together and everything works. But most of the time, one has got an idea, and another doesn’t like it, or I don’t like it and we have to rearrange all the song. But it’s part of being in a band I guess. Then, the recording process is something that I really like. I like hearing the songs come to life piece by piece.
What about being on stage ?
Axel : I have to be honest with you… I’m not a big fan of playing live. But that’s actually a thing that I learn to love more because ten years ago I wouldn’t go on stage. It was like someone was holding a gun to my head. I really hated it. Today, I still have a hard time going on stage. I’m always very nervous. We’ve played like a thousand shows over the years but I still get very nervous.
Talking about being on stage, you are going on a European tour on March 2017 and I saw that there were no dates in France. Was it a choice or you couldn't get any dates in France ?
Axel : We don’t really take care of that. We have a booking agent. And we also don’t have any dates in Spain either. I hope the tour will be updated somehow. I hope we can play in France and Spain and Portugal also because we always had a great time there.
You’ve been touring in the United-States lately. Is your music better received over there ?
Axel : Actually, I think it’s a bit harder over there. I mean, it was our first time playing in the States. We were well received. But in the States they listen more to heavy slow doomish kinds of bands. We really don’t fit in but they seemed to love it. We had an awesome time. We met a lot of great people. That was really fun.
What was your favourite US date ?
Axel : I would say L.A. actually. Because we played in this shitty, basement, DIY club. There wasn’t even a sign outside. We didn’t think that anyone was gonna be there. But the show was packed. Yeah, that show was awesome.
And if you could define Horisont in just one word, what would it be ?
Axel : CLEVER ! [He bursts into laughter]
Can you explain me why it’s so funny ?
Axel : It doesn’t go with all the members of the band [laugh]
That’s not very nice of you !
Axel : No… sorry I can’t stop laughing.
Now that calm has returned… Can you tell me what you’re reading and listening to at the moment ?
Axel : I was just listening to band called Room With a View, and I have to check to title of the last book I read […] Here is one of my favourite book : Jackie Collins, Lovers and Gamblers. I love Jackie Collins. I read most of her books. Most people who love Bukowski, also love Jackie Collins. Her writing is just more Hollywoodish. I’d rather read Jackie Collins than Bukowski.
Your music is really kind of retro. Which bands of the 70s inspired you the most ?
Axel : I think my main inspirations in the 70s are Kansas, Foreigner. I’m also a huge fan of Glenn Campbell. He is one of my favourite guitar player and singer of all times.
Interview : Eloïse Morisse
