Sick Of It All – When The Smoke Clears (EP)

Sick Of It All c’est tout simplement LA référence hardcore par excellence. 30 ans que les new yorkais tournent à travers le monde entier, 30 ans de jump, 30 ans de wall of death, 30 ans de pogos, 30 ans de hardcore , 30 ans de folie, mais surtout 30 ans de partage et de plaisir. Ils sont revenus ce 4 novembre avec un beau cadeau pour leurs fans les plus fidèles. Un EP de 5 titres avec un super book de pas moins 60 pages l’accompagnant. C’est leur manière de remercier chacune des personnes ayant passé un peu de son temps avec ces monuments du hardcore, et on ne peut que la saluer.

C’est un book extrêmement volumineux qui accompagne cet EP anniversaire de seulement cinq chansons. Une bonne soixantaine de pages illustre à merveille la performance musicale des quatre New-yorkais. Dans les textes, c’est Davey Havok chanteur de AFI qui commence par une petite introduction, Dennis Lyxzen frontman de Refused lui emboite le pas en faisant une éloge de Lou Koller, puis c’est au tour de Chuck Ragan de Hot Water Music de faire un bon descriptif du fou furieux qu’est Pete Koller. Arthur Smilios de Gorilla Biscuits, quant à lui, s’occupe de Craig Setari son homologue bassiste et enfin, Matt Kelly de Dropick Murphys écrit un petit bout de texte pour Armand Majidi qui, tout comme lui, partage la passion de la batterie et des percussions. Tout au long de ces cinq témoignages empreints d’émotions et surtout de grand respect, on peut aisément constater que, comme on aurait pu s’en douter, Sick Of It All a marqué de son empreinte le monde du hardcore depuis maintenant une bonne petite trentaine d’années.

Bien entendu, ce ne sont pas moins de 95 photos retraçant à la perfection ces nombreuses années d’enregistrements studio, de live, de bons moments, d’amitié mais surtout et c’est le plus important, de vie d’un groupe devenu un mastodonte du hardcore mondial. On pourrait s’étendre sur les nombreux extraits de chansons tels que ceux de « Scratch The Surface » (Scratch The Surface, 1994), « Uprising Nation » (Death To Tyrants, 2008), « Never Back Down (Last Act Of Defiance, 2014) et « My Life (Blood, Sweet,  And No Tears, 1998) qui agrémentent le livret tout comme les paroles des cinq titres de ce When The Smoke Clears. Mais on ne peut  décemment  pas passer à côté des remerciements du combo américain à  leurs ancêtres, leurs moitiés, leur enfants, leurs roadies,  leurs managers, leurs agents, les groupes avec lesquels ils ont pu jouer et enfin toutes les personnes qui ont assisté à leurs concerts, qui ont écouté leurs musiques, qui portent leurs t-shirt ou même celles qui arborent fièrement le tatouage du dragon, symbole à part entière du groupe. « Vous faites  aussi tous partie de cet anniversaire, car vous l’avez rendu possible. Vous êtes nos amis, notre famille, et nous vous remercions du fond de nos cœurs d’être restés avec nous. » viens conclure en beauté cette pépite de book.

Lou

Alors côté gros son qu’est-ce que ça donne ? Et bien c’est une véritable claque acoustique.
Sick Of It All a réellement voulu faire plaisir à ses fans les plus acharnés. Ces onze petites minutes sont un véritable concentré à l’état brut de ce que le groupe fait de mieux : du hardcore old school classique et unique, marque de fabrique du combo depuis toutes ces années. L’EP commence par le titre éponyme de l’album « When The Smoke Clears ». L’alternance du rythme apporte du relief et du dynamisme à la chanson. Le tempo du refrain est lent est haché par les riffs puissants de  Pete et Craig le tout soutenu par les percus d’Armand a contrario du couplet où le rythme s’emballe. On imagine clairement Pete arpenter de long en large la scène et agrémentant son jeu de deux ou trois jumps bien placés. Sur le refrain, (cela se vérifie sur le reste des chansons qui suivent) le chant de Lou est soutenu par les chœur des autres membres du groupe, ce qui donne du poids et de la puissance à sa prestation toujours aussi percutante.

« Black Venom » prend le relais et l'on se retrouve devant un morceau diamétralement opposé au précédent. Le rythme est plus lent, plus lourd mais tout aussi efficace. La voix criarde de Lou en fin de chanson martelant de bon gros « The Black Venom » finit de l’entériner au plus profond de nos esprits. La suite, un bon gros morceau dans le pur style traditionnel punk. Une super intro à la basse de Craig dont le jeu est comme une bonne bouteille de bordeaux grand cru, se bonifiant avec le temps. C’est la vitesse qui prime sur ce « Doomed Campaign » et le timbre de voix que prend Lou accompagné en chœur par ses acolytes n'est pas sans rappeler celui des Sex Pistols et autre Toy Dolls. Alors ça ressemble à du punk, c’est même franchement du punk mais avec quand même un bonne touche de hardcore. Le mélange des genres est cohérant et agréable à l’écoute.

Pete

Tout comme « Black Venom », l’ambiance lourde et profonde de « Blood & Steel » revient au galop. Les riffs rapides et saturés de Pete sont martelés par une énorme performance à la batterie d’Armand. Son son clair, rapide et pur saura contenter les puristes du style. Enfin, un véritable feu d’artifice vient conclure cet EP. Une chanson ancrée dans la performance live. Les refrains entêtant facilement reprennables par le public sont monnaie courante. L’énergie de l’ensemble du groupe atteint son paroxysme. C’est sûr, les pogos, mosh pits et stage diving vont pleuvoir lors des concerts à venir. Mais en même temps en 30 ans, n’est-ce pas devenu une habitude ?!

On retrouve Sick Of It All comme on les aime. Un concentré d’énergie à l’état pur qui, les années passantes, ne faiblit jamais. Un véritable bijou dans son écrin que ce When The Smokes Clears, un bon nombre de fans a eu certainement le plaisir de trouver ce beau cadeau au pied du sapin. Un cadeau offert par Lou, Pete, Craig et Armand pour ces 30 années de folies et surement pour celles à venir…

Tracklist:

1- When The Smoke Clears (1:55)
2- Black Venom (2:23)
3- Doomed Campaign (2:13)
4- Blood & Steel (2:11)
5- Fortress (2:39)

Lineup:

Lou Koller: Chants
Pete Koller: Guitare
Armand Majidi: Batterie
Craig Setari: Basse

Crédit photo:

Nidhal Marzouk



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