Sonata Arctica (+ Thunderstone) au Circus d’Helsinki (27.01.2017)

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Entre deux tournées marathon à travers l’Europe et l’Amérique, Sonata Arctica a profité de ce mois de janvier pour entreprendre une généreuse tournée de dix dates dans son pays d’origine. Ni une ni deux, voilà l’occasion parfaite pour faire le voyage jusqu’à Helsinki et découvrir le Circus, imposante salle en plein cœur de la capitale finlandaise. Alors que les dates en province ont eu un peu de mal à faire le plein, le public est venu en nombre ce soir, se massant devant la scène dès l’arrivée des locaux de Thunderstone.

Thunderstone

Éternel second couteau de la scène power metal finlandaise, Thunderstone a connu son petit moment de gloire au milieu des années 2000 et c’est avec un peu de nostalgie qu’on les retrouve en ouverture de Sonata Arctica. Pile à l’heure, les cinq musiciens habillés de façon très classe montent sur scène et lancent « Veterans Of The Apocalypse », ouverture de leur dernier album Apocalypse Again.

Malgré une guitare complètement inaudible sur le premier titre, le son va vite se rééquilibrer et permettre à tout le monde de s’exprimer, même si le public reste plutôt passif. Pas grave, le groupe n’a pas quinze ans d’expérience pour rien et sait comment s’y prendre pour réveiller une foule pas forcément acquise à sa cause. Malgré cela, on s’aperçoit vite que Thunderstone n’est pas venu pour donner dans l’original. Les compositions suivent beaucoup trop sagement les trois grands modèles du genre : le titre speed, le mid-tempos heavy et la ballade sans s’en écarter d’un iota.

Lorsque la musique ne se démarque pas, l’attitude sur scène est essentielle et heureusement pour le combo, c’est cette attitude qui va faire la différence sur la durée. Les musiciens sourient et blaguent en permanence entre eux et avec le public, notamment le guitariste Nino Laurenne qui assure en plus ses solos à la perfection. Les quelques petites erreurs montrent bien le côté humain du groupe, comme lorsque Atte Palokangas laisse échapper une de ses baguettes puis essaye de se rattraper comme il le peut, hilare.

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Le chant de Pasi Rantanen fait souvent penser à celui de Tobias Sammet, notamment sur la ballade « Weak » où le public est invité à faire le plus de lumière possible à l’aide des téléphones. Après ce titre qui coupe le set en deux, les titres se font plus accrocheurs et on finit par se prendre au jeu des sympathiques Finlandais et de leurs refrains simples mais fédérateurs. Comment ne pas avoir envie de donner de la voix sur ceux de « 10.000 ways » ou « Until We Touch The Burning Sun » ? Surtout lorsque Pasi se donne autant de mal pour tenter d’apprendre cette dernière au public.

Au final, Thunderstone aura bénéficié d’un temps de jeu conséquent (près de 55 minutes) mais on n’aura pas vu le temps passer. Une prestation globalement positive d’un groupe qui connait son sujet et qui accompagnera également Sonata Arctica sur la date de Lille en mars prochain.

Setlist:
Veterans of the Apocalypse
Tool of the Devil
The Path
Break the Emotion
Weak
Forevermore
Through the Pain
10000 Ways
Until We Touch the Burning Sun

Sonata Arctica

Après la classique introduction, le rideau tombe pour nous dévoiler la superbe scénographie de Sonata Arctica aux couleurs du nouvel album. Tournée promotionnelle oblige, les cinq Finlandais démarrent avec « Closer To An Animal » et « Life » sur laquelle le public peut déjà donner de la voix à coups de « lalala » qui mettent tout de suite une bonne ambiance dans la fosse pleine à ras-bord du Circus. On est ravis d’entendre un son d’une précision diabolique et de constater que les musiciens sont toujours aussi sympathiques, notamment le bassiste Pasi Kauppinen et ses éternelles grimaces faites à l’attention du premier rang.

Tony Kakko, Sonata Arctica, Helsinki, 2017, The Circus

Après ces deux titres d’introduction, on revient en terrain connu et les fidèles fans de Sonata peuvent donner de la voix sur « In Black And White », absente des tournées depuis 2011. Le passage obligé de « Fullmoon » remporte aussi comme à son habitude un succès mérité, Tony Kakko laissant le public s’époumoner sur le refrain. Du nouvel album, pas moins de cinq titres sont joués parmi lesquels « Fairytale » qui tire son épingle du jeu avec une version live transcendée. Sans surprise, « We Are What We Are » est aussi un beau moment d’émotion, introduit par un discours écologiste.

Niveau technique, c’est toujours du très solide. Elias Viljanen est moins mis à contribution au niveau des solos que sur la tournée d’Ecliptica mais lui et Henrik Klingenberg rentrent toujours les leurs avec une facilité déconcertante, s’autorisant même des petites fantaisies. De son côté, Tony Kakko est irréprochable vocalement. Sa coiffure a beau empirer au fil des années, sa voix ne varie pas d’un iota et les montées dans les aigus se font toujours sans problème sur les anciens titres.

Elias Viljanen, sonata arctica, helsinki, the circus, 2017

Sur la tournée américaine, le groupe laissait le soin au public de choisir quelle ballade serait interprétée. Ici, plus le choix, c’est « Tallulah » qui est jouée mais on se demande bien comment on pourrait s’en plaindre tant les frissons apportés par le titre sont intenses. En chef d’orchestre, Tony ne chante pas seulement mais conte ses paroles avec de grands gestes (s’autorisant même un facétieux dab furtif).

Malgré tout cela, on ne peut s’empêcher de penser que la setlist a été conçue de manière assez étrange. Des titres comme « The Wolves Die Young », « I Have A Right » ou « Abandoned, Brainwashed, Pleased, Exploited » ne sont pas mauvais mais ne sont clairement pas les titres les plus inspirés de leurs albums respectifs, d’autant que la dernière est introduite par une interminable bande sonore prenant presque la place d’un morceau. Pour un total de treize titres, on a déjà connu le groupe plus inspiré dans ses choix, surtout avec autant d’albums à sa disposition.

Sonata Arctica, Helsinki, the circus, 2017

La seule véritable bonne surprise, c’est le retour de « The Power Of One », composition épique de près de dix minutes que les fans de l’album Silence (et il semble y en avoir plus d’un dans le public) connaissent bien. Précédé par un court solo d’Elias, le titre tout en changements de rythme est à lui seul une bonne raison pour tous les fans de la première heure de continuer d’aller voir Sonata en 2017. Malgré cela, on ne peut s’empêcher d’être déçu que le chant de Tony soit une vulgaire bande prise du CD pendant toute la première minute. Encore un défaut qui font que ce concert loin d’être mauvais ne peut tout de même pas être qualifié de parfait.

Malgré tout, le public comme le groupe passe un excellent moment et on voit bien Tony content de pouvoir s’exprimer dans sa langue maternelle. A l’heure du rappel, il prend son temps pour remercier chaleureusement les gens qui « gardent en vie la musique live » avant d’enchaîner sur le classique mais toujours aussi efficace « Don’t Say A Word ». Evidemment, un concert de Sonata n’en serait pas un sans l’outro « Vodka » qui permet à tout le monde d’avoir le sourire aux lèvres lorsque les lumières s’éteignent et que le groupe se retire.

Sonata Arctica, the circus, helsinki, 2017, finlande

Pour cette date presque à la maison, les Finlandais auront tout de même livré un set généreux devant un public conquis. Une belle préparation de la tournée européenne à venir qui visitera de nombreuses villes en France et une manière de montrer que même si les albums ne font plus l’unanimité depuis longtemps, l’énergie du live continue de mettre tout le monde d’accord.

Setlist:
Closer to an Animal
Life
The Wolves Die Young
In Black and White
Tallulah
Fairytale
FullMoon
Among the Shooting Stars
Abandoned, Pleased, Brainwashed, Exploited
We Are What We Are
The Power of One

I Have a Right
Don't Say a Word/Vodka

Photos : Reuter Music & Photography / Kristian Heat Reuter
Merci à lui.

 

Right in between a European and a North American tour, Sonata Arctica decided to spend their January travelling across Finland for 10 gigs to present their new baby, The Ninth Hour. A perfect occasion for us to travel to Helsinki and discover the Circus, a huge venue in the heart of the Finnish capital. A lot of people are already there early to welcome Thunderstone, a sign that the night is undoubtedly going to be great.

 

Thunderstone


Right on time, the sharp-dressed Finnish band takes the stage to present “Veterans of the Apocalypse”, from their latest album Apocalypse Again. Seeing these guys opening for Sonata Arctica brings back a lot of nostalgia for sure. Even if they lost the fame they had back in the mid-00’s, it’s a pleasure to see they are still going strong.

Nino Laurenne’s guitar is really hard to hear on the first song but as the gig goes on, the sound gets way better. Even though the audience is kind of passive, the band is experienced enough to be able to entertain an audience who doesn’t know them. The power metal they play remains very classic with catchy choruses, speed drumming and heavy breaks, but it lacks the originality to be very convincing, at least during the first part of the set.

But when the music is not original, the attitude on stage is the key. Thankfully, the five band-members are acting really friendly on stage, with constant smiles and jokes, especially from the guitar and bass players. Solos from Nino and Jukka Karinen on keyboards are perfectly played and the few mistakes made by the drummer when dropping his sticks are more hilarious than embarrassing.

The singer Pasi Rantanen has a really strong voice which reminds me of Tobias Sammet somehow, especially on the ballad “Weak” where the audience is invited to light the place with their phones. After this song, the band increases the intensity and the last few songs are waking up the crowd with loud singalongs. Before the last one, “Until We Touch The Burning Sun”, Pasi takes his time to teach the words to everyone, resulting in a successful choir formed of basically everyone in the room. A really good way to end the 55 minutes of concert.

Overall, Thunderstone’s gig was very positive and despite its length, never annoying. The guys are really professional so don’t miss them when they open for Sonata on their spring European tour.

Setlist:
Veterans of the Apocalypse
Tool of the Devil
The Path
Break the Emotion
Weak
Forevermore
Through the Pain
10000 Ways
Until We Touch the Burning Sun

Sonata Arctica
 

After a sample of “We Are What We Are” as an intro, the curtain falls and reveals Sonata’s superb stage decoration. No surprise there, they start with the two openers from the new album, “Closer to an Animal” and “Life”. On the second one, the audience can already start to singalong to the “lalala” and a feeling of joy is already in the air, despite the cheesy lyrics. Right from the start, the sound is perfect and the musicians are friendlier than ever, especially the bass player Pasi Kauppinen.

Back to something familiar with “In Black And White”, the fans can start to shout every word from this song, absent from the setlists since 2011. As usual, “Fullmoon” is the biggest hit of the night and Tony Kakko lets the crowd sing on its own during the chorus. In total, the band plays five song from the new album and “Fairytale” is the biggest surprise, the live version being much better. “We Are What We Are” is also an emotional moment, introduced by a speech about the environment.

As usual, musicians are simply perfect. Elias Viljanen has fewer solos to play than on the previous Ecliptica tour but he nails them all easily, as well as Henrik Klingenberg on keyboards. On the vocal side, Tony Kakko seems not to age at all. You can say whatever you want about his hairstyle, his voice is still unique and he manages to hit the high notes perfectly on older songs.

On the American leg of the tour, the audience could choose which ballad was going to be played but here, “Tallulah” is imposed and honestly, you can’t go wrong with this song and its raw emotion. However, the setlist is still somehow curious. "The Wolves Die Young", "I Have a Right" or "Abandoned, Brainwashed, Pleased, Exploited" are far from being bad songs but they are clearly not the best from these albums either. Especially when “Abandoned…” is introduced by a uselessly long intro of almost three minutes.

The only valuable surprise is the comeback of “The Power of One”, a 10-minutes long epic song well-known by the fans of the Silence album (and it seems there are quite a lot in the crowd). Obviously one of the best song ever written by the band, the live version is a good reason for any old fan to still go to a Sonata gig in 2017, even though the whole first minute including Tony’s vocals is just a plain sample from the studio version.

However, the crowd and the band seem to have an excellent time and Tony looks very happy to be able to communicate with people in his mother tongue. Before the encore, he takes his time to warmly thank everyone in the audience for “keeping live music alive”. Then, we all know what is going to happen but it’s always a pleasure to singalong and jump on the devastating “Don’t Say a Word” and the hilarious outro “Vodka”, still working perfectly as the last song after all these years.

For this show almost at home, Sonata Arctica still delivered a generous set in front of a devoted audience, as usual. The new songs have been warmly welcomed and hopefully, with more rehearsal time the band will play “White Pearl, Black Oceans pt2” or “Rise a Night” in the coming months. Even though the albums are not unanimously acclaimed anymore, the members energy on stage is still impeccable.

Setlist:
Closer to an Animal
Life
The Wolves Die Young
In Black and White
Tallulah
Fairytale
FullMoon
Among the Shooting Stars
Abandoned, Pleased, Brainwashed, Exploited
We Are What We Are
The Power of One

I Have a Right
Don't Say a Word/Vodka

Photos : Reuter Music & Photography / Kristian Heat Reuter
Many thanks to him.



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