The Fallen Divine – The Binding Cycle

Quand le Redac’ Chef dit... « Il faut, alors tu dois », je dois bien l’admettre et dire :

1. Merci Chef !
2. Je suis perdu !!!
3. Est-ce un chef d’Œuvre ?
4. Chef je préfère du Black Metal…c’est moins compliqué !!!
5. J’ai fait quelque chose de grave pour que tu me donnes un tel album à chroniquer ?
6. C’est ça « la musique » ?
7. Ils sont nombreux pour arriver à une telle qualité ?
8. Je peux rentrer chez ma grand-mère ?
9. C’est quand la Hellfest ?
10. Je ne peux pas j’ai piscine !
11. Katarzyna m’a piqué le Blodhemn ! Je ne lui payerai pas de Jaggermeister au Hellfest ! Na !!!

Et pourtant... Eblouissant cet album des norvégiens sorti chez Indie Recordings oscillant entre Black, Death et Progressif. L’équilibre de ce melting-pot est tout bonnement parfait.

Les ingrédients de riffs Death sont en quantité suffisante, la garniture de mélodies progressives bien dosées et l'assaisonnement en esprit Black modéré. Comment peut-on arriver à un tel dosage intelligent quand on est si jeune ? Moi je ne sais pas comment des petits jeunes, même venant de Norvège peuvent être aussi talentueux !!!

Structures complexes réalisées par des musiciens surdoués, il faut le souligner. Avec « Dissension » vous serez tellement perdus que vous ne saurez plus vraiment ce que vous aimez dans la musique.

Pas étonnant que les norvégiens ont intéressé Andy Laroque, le bras droit de King Diamond et que le guitariste ait envie de produire leur album dans ses propres studios, c'est à dire les Sonic Train Studios. Et si on ajoute par dessus un mastering de Dan Swanö, alors...

Tout comme la musique, l'artwork vous plonge dans un tourbillon d'une créativité rarement atteinte, le froid/le chaud, la violence/le calme, le basique/l’intelligence…le Rock/le Roll…

Alors est-il possible de jouer sur tous ces registres à la fois? La réponse est « oui » !! Indéniablement quand on sait doser chaque ingrédient avec intelligence et parcimonie c’est que du bonheur. On y trouve même des mélodies folk lors de certains passages comme sur « Northern Lights » ou « Replenished »…

le groupe est jeune, des bébés nés en 2009 mais avec une maturité grosse comme « ça ». En les écoutant, on pense à la carrière d'Ihsahn, surtout lors de sa période solo où même parfois certains passages Black/Prog nous font indéniablement penser à Emperor ou à un Opeth old school, tellement ces riffs imbriqués les uns les autres dans des structures rythmiques époustouflantes vous retournent comme un hérisson sur une Nationale un Week-end de Pentecôte.

 

The Fallen Divine

Le son, parlons-en ! Il est puissant mettant en valeur chaque instrument et ce n'est pas évident quand on écoute les structures des morceaux loin d’être évidentes tout en n’omettant ni clarté ni puissance. Les breaks, celui de "Fire lights" mêlant esprit black et rythmes progressifs est à se damner.

Comme tout chef d'ouvre, ce Blinding Cycle ne s'apprivoise pas à la première écoute. Non, il vous faudra plusieurs « rewind » pour découvrir toutes les finesses afin de comprendre les constructions complexes des morceaux. La voix reste dans une approche Black, bien rocailleuse, venant des profondeurs des entrailles de Magnus Kvist qui passe de borborygmes saignant faisant des bulles dans sa trachée à des passages dans la tradition Death des voisins suédois. Les guitaristes Magnus Haugo et Markus Charras gèrent riffs Black ( Fire Lights the Night (Self Ignition ») & Riffs païens (“Replenished") ainsi que plans progressifs (« Northern Lights », « Shane of Oppression »)…

Rupture de riffs, mélodies symphoniques, envolés lyriques, riffs déstructurés, vous allez être retourné, mangé tout cru avec The Binding Cycle de The Fallen Divine. Bref, oubliez tout ce que vous aimez, sortez des castes « métallistiques » et découvrez autre chose assez déstabilisant avant de mourir !

La basse vous balade dans un tourbillon magique soutenu par une batterie maitrisant toute les cassures possibles (essayez donc de sortir indemne du break de "Fire Lights") offertes à des malades d'intelligence instrumentale…

 

The Fallen Divine

Je pense que si Dream Theater avait vécu en Norvège, pays d’influences diverses et tordues, ils auraient pu arriver à un tel déluge d’ingéniosités.

Quand à moi, je vais voir mon ostéopathe pour connaitre toutes les finesses d’un headbanguing adapté à une telle musique.

 

Lionel / Born 666

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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