Sonata Arctica (+ Striker & Triosphere) – MJC Rennes (16.03.17)


Le power metal s'est invité en Bretagne le 16 mars dernier. Tête d'affiche de la soirée, les Finlandais de Sonata Arctica ont fait escale dans la modeste salle de la MJC de Rennes, accompagnés pour l'occasion de Triosphere et Striker. Malgré l'intimité qu'offre cette enceinte, la magie n'opéra malheureusement pas pour tous les groupes ce soir-là. Et le plus triste, c'est lorsque c'est le headliner qui fait un couac monumental...

Garmonbozia aime le metal, et aime ses fans. Ainsi, la venue de Sonata Arctica offrait une possibilité de plus à chacun de faire le déplacement pour accueillir et écouter le groupe faisant la présentation scénique de The Ninth Hour, dernier né de leur discographie. Des crash barrières ayant été demandées pour cet événement, nous en profiterons pour nous tenir au plus près des artistes afin de vous ramener des souvenirs de qualité !
 

TRIOSPHERE


20h30, Triosphere fait son entrée. Quatuor à chanteuse originaire de Norvège, le combo est visiblement ravi de se produire ce soir. Les sourires de chaque membre sont sincères, et le public apprécie cette convivialité, encourageant au mieux les musiciens par leurs applaudissements.
 

Officiant à la fois à la basse et au chant, la chanteuse de la bande, Ida Haukland s'illustre par une voix à la fois sombre et mélodieuse. Cela étant, le heavy proposé par Triosphere se marie parfaitement avec le timbre de la leader. La petite scène de la MJC est bien exploitée par les deux guitaristes Tor Ole Byberg et Marius Silver Bergesen, qui profitent de leur passage pour se mettre en avant à travers des solos de qualité, en particulier Tor Ole Byberg tandis que Marius assure une rythmique très punchy.
 


Venus défendre leur dernier opus The Heart of the Matter sorti en 2014, les Norvégiens profiteront des trente minutes qui leur sont allouées pour le représenter dignement, à travers des titres toujours plus percutants, certains spectateurs faisant la remarque que les ressemblances avec Battle Beast  ne sont pas loin...
 


Terminant leur set par le très électrique "The Heart's Dominion", il ne faudra pas pousser les Rennais pour que ces derniers remercient comme il se doit la prestation de Triosphere ce soir. La salle est ravie, et leur passage ne restera très certainement pas oublié. En attendant de les revoir très vite (on l'espère!), le combo quitte la scène pour laisser Stiker se préparer à mettre en feu la MJC.


Setlist :

"My Fortress"
"Steal Away the Light"
"The Sphere"
"Breathless"
"As I Call"
"Driven"
"Relentless"
"The Heart's Dominion"


STRIKER
 

Nous n'irons pas par quatre chemins : Striker en live, c'est une grosse claque ! Le groupe arrive dans la plus stricte discrétion, sans musique d'intro, juste des cris afin de bien signaler aux Rennais que le moment est venu de se réveiller pour un voyage à travers du hard rock old school. 

Le groupe commence son live à 21h15. C'est officiel, Striker n'est pas comme les autres bandes de power metal : décors de scène bien répartis, amplis Marshall et style vestimentaire totalement assumés : les Canadiens intriguent, mettent de bonne humeur...et sortent du gros son.
 

Dès "Crossroads", premier titre de leur show, le ton est donné, et l'on comprend à quoi s'attendre avec Striker: ce sera heavy, speed, intime, tout cela saupoudré d'un humour ayant contaminé tous les membres du combo. Au premier abord, c'est étonnant, car les ayant rencontré peu avant près de leurs loges, le groupe paraissait un brin stressé...à moins que ce soit de la concentration avant de tout donner sur scène !


Grimaciers, joueurs avec les photographes, le combo ne manque pas d'atouts pour se faire tout de suite apprécier. Car au delà de leur image déjà très soignée, leur son est très sympathique, et les mélodies comme les refrains sont très vite adoptés par le public. "Fight for Your Life" devient un véritable duo entre le leader Dan Cleary et les headbanger de la MJC ("Quand je dis "Fight For Your Life" vous répondez "Fight For Your Freedom" !).


Même Adam Brown, le batteur, bien qu'en arrière-plan, trouve le moyen par son charisme et ses acrobaties techniques avec ses baguettes, de s'introduire plus près de nous dans le set explosif offert par les Canadiens. Avec ses cymbales perchées bien plus haut que d'ordinaire pour un batteur, et son jeu de bras croisé sur la charleston, on ne peut qu'admirer l'artiste qui apporte une touche encore plus spectaculaire au concert de Striker.


Après avoir livré un tel set, la salle est prête comme il se doit pour acceuillir les Finlandais de Sonata Arctica. Mais ce qui va suivre va vite refroidir les ardeurs de tout le monde.

Setlist :

"Crossroads"
"Former Glory"
"Locked In"
"Lethal Force"
"Phoenix Lights"
"Out for Blood"
"Born to Lose"
"Too Late"
"Fight for Your Life"


SONATA ARCTICA


Les lumières s'éteignent à 22h15 sous l'introduction de "We Are What We Are", laissant entrer au fur et mesure les cinq membres du groupe. Commence alors un véritable ascenseur émotionel pour les spectateurs de la MJC de Rennes. Car la magie de voir les Finlandais sur scène va vite s'estomper pour laisser place à une setlist plate, trop entendue, et à l'image de leurs derniers opus, sans réelle surprise.
 

Le premier morceau choisi pour ouvrir ce concert est "Closer To An Animal". Choix discutable, car après le tremblement de terre qu'était Striker, le plat de ce titre ne semble pas inspirer les spectateurs. Tony Kakko, toujours aussi énergique, ira de ses mimiques et autres grimaces afin de satisfaire les premiers rangs, mais il s'agira bien du seul membre de la bande à faire un effort de communication.
 

La salle offre pourtant, de par sa configuration, une merveilleuse occasion d'obtenir un live très intime. Ce ne sera malheureusement pas utilisé, ou trop peu. Henrik Klingenberg (clavier) est inexistant ce soir, tandis que qu'Elias Viljanen (guitare) ne décroche que peu de sourires, et son regard peine à croiser celui des fans ayant fait le déplacement.

Le batteur Tommy Portimo tire son épingle du jeu, car reste le seul avec Tony à prendre un semblant de plaisir. Il lui est pourtant difficile de se placer au même niveau qu'Adam Brown (Striker), les Canadiens ayant mis peut être la barre trop haute en cette soirée rennaise. 

Parlons peu, mais parlons bien : le concert n'est pas réussi. Le choix de la setlist est discutable, sur beaucoup de points de vue. Déjà, on ne sait pas où aller avec les morceaux choisis. Aucun thème ne ressort vraiment, mais cela est certainenemnt dù au manque de titres convaincants sur les deux derniers albums. 

Nous sommes d'accord, "FullMoon", bien qu'entendu déjà 10 000 fois, reste un indispensable de leur setlist. Mais où sont passé "8th Commandment", "Blood", "Caleb" ou encore "Replica"? 
 


Deuxièmement, le manque de relationnel avec le public est un point sur lequel on ne peut pas passer. Hormis "FullMoon" et "Don't Say A Word" (suivi du traditionnel "Vodka"), il y a très peu de moment où la communion était flagrante, et seuls les premiers rangs auront vraiment existé. A force de trop se rapprocher de ses amis de Nightwish, et de vouloir à leur image, inclure des parties folklorique sur ses opus, Tony Kakko serait-il en train de faire perdre son identité à Sonata Arctica?

N'est pas Holopainen qui veut...
 


Setlist :

"We Are What We Are" (intro)
"Closer To An Animal"
"Life"
"The Wolves Die Young"
"In Black And White"
"Tallulah"
"Fairytale"
"FullMoon"
"Among The Shooting Stars"
"No More Silence"
"Abandoned, Pleased, Brainwashed, Exploited"
"We Are What We Are"
"The Power Of One"
----------
"Misplaced"
"I Have A Right"
"Don't Say A Word" (Vodka outro)


 

Photos par Jerem bzh. Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.
Merci à Garmonbozia.
Merci aux bénévoles de la MJC Antipode de Rennes.



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