« Where Carach Angren Sink Forever »
Carach Angren, ou les nouveaux petits génies du black « épouvante », à l'instar d'un Cradle of Filth trop paillettes et mignonneries. Après un Lammendam remarquable et un Death Came Through a Phantom Ship salué par la critique (et pourtant...), ils reviennent enfin en 2012 avec Where the Corpses Sink Forever, sorti le 18 mai chez Season of Mist.
Et pourtant ? Oui, pourtant, le groupe qui avait réussi à réveiller une scène black symphonique en manque de souffle, avait déjà entamé sa chute avec Death Came..., notamment à cause son léger manque d'inspiration et, surtout, sa mauvaise production. Cette production était si mauvaise, si plate, à la fois sur-mixée et sous-mixée, qu'elle avait poussé plus d'un à ranger l'album dans le placard, ne savourant même plus l'art subtil des Néerlandais. Bref, les gars étaient attendus au tournant.
Malheureusement, le grand retour de Carach Angren n'est pas pour 2012. Pire encore : le groupe s'enfonce, non pas du côté commercial, mais du côté... mauvais. L'album souffre encore une fois d'une production très moyenne et plate, à peine meilleure que son prédécesseur. Mais le pire réside dans la composition : l'inspiration n'était, apparemment, pas au rendez-vous. On retrouve donc tous les éléments qui ont composé les albums précédents : rien ne nous surprendra, à part éventuellement un côté black plus appuyé (remarquable sur "Lingering in an Imprint Haunting", dont l'intro est l'un des seuls passages qui marquera notre attention). Where The Corpses Sink Forever est mou et convenu, voire mauvais.
"The Funerary Dirge of a Violinist" nous laissera entrevoir quelques atmosphères sympathiquement sombres, tout comme "General Nightmare", un presque-cauchemar. L'impression que le groupe s'est laissé aller à la facilité est omniprésente : beaucoup de rythmiques, peu de mélodies intéressantes, puisque pompées sur les productions précédentes. Le chant de Seregor ne rattrapera rien ou pas grand chose, malgré sa voix toujours très travaillée : il s'essayera notamment à un chant black criard et haineux, façon black dépressif, mais aussi à un chant clair.
Inutile d'enfoncer le clou plus longtemps. Une impression de mauvaise copie empêche définitivement à ce Where The Corpses Sink Forever de décoller. Cet album est bien la pire chose qu'ai sorti Carach Angren. Mieux vaut vite ressortir leurs plus vieux méfaits où Carach Angren nous démontre avec brio tout l'étendu de leur talent. Espérons qu'ils retrouveront un jour le chemin d'un Lammendam effrayant et très bien pensé...
Unna
4,5/10
Tracklist :
01. An Ominous Recording
02. Lingering In An Imprint Haunting
03. Bitte Tötet Mich
04. The Funerary Dirge Of A Violinist
05. Sir John
06. Spectral Infantry Battalions
07. General Nightmare
08. Little Hector What Have You Done?
09. These Fields Are Lurking (Seven Pairs Of Demon Eyes)