La Maximum Cavalery, en voilà un groupe qui va ravir une majeure partie des amateurs de metal qui ont connu les années 1990/2000. Plus particulièrement de metal fusion français, aux paroles engagées et au groove alliant musique électrique et hip-hop. Vous voyez évidemment de qui on veut parler : Lofofora.
En effet, La Maximum Cavalery est un groupe qui nous vient de Bourges. Le quatuor s’est formé après la rencontre entre Djuice (chant) et son univers hip-hop et l’univers metal de Bebel (basse), Vince (guitare) et Seb (batterie). Vous l’aurez compris, tout fan de Lofofora prendra un pied immense en écoutant Faillite Civile, le premier album présenté par le combo français.
La Maximum Cavalery a des choses à dire, des revendications, et en a tout simplement marre de ce monde dans lequel on vit. Dans ses paroles, Djuice n’hésite pas à taper sur la politique française et mondiale, dénoncer les inégalités sociales, critiquer la façon de vivre de l’être humain. Des causes et des problèmes auxquels nous sommes confrontés tous les jours. Tout le monde se reconnaîtra forcément dans ce genre de paroles engagées.
Vince pond des riffs électriques tranchants et le groove circule dans ses doigts comme l’électricité dans l’air. C’est un élément important car la violence de ses parties de guitare accompagnent parfaitement la férocité des lyrics mais aussi la façon de chanter puissante et rauque de Djuice.
On en parle peu dans ce genre de fusion musicale, mais la partie rythmique basse / batterie est capitale pour rendre le tout digeste et frappant. Seb et Bebel sont complémentaires, on le ressent particulièrement sur des titres comme « Lâchez ! » ou « L’humain ». Eux aussi ont le groove dans la peau et cette complémentarité entre chaque musicien peut clairement élever La Maximum Cavalery au rang de gros incontournable de la scène fusion / punk française.
En tout cas on ne serait vraiment pas étonnés de les voir assurer la première partie de groupes comme Lofofora dans les mois ou années à venir. Faillite Civile est un excellent premier album et laisse entrevoir un avenir ravageur pour le quatuor français qui fait réellement un sans faute avec ce disque.
Nous n’avons pas beaucoup parlé du chant en lui même, mais nuls doutes qu’il réveillera des sentiments endormis chez certains depuis de longues années. Toute personne ayant un peu décroché de ce style depuis Le Fond et la Forme de Lofofora (2003), verra ce sentiment de rébellion, cette énergie, cette envie de bouger et d’agir revenir en écoutant cet album de La Maximum Cavalery. L’envie d’accompagner Djuice au chant et de connaître toutes les paroles de chaque titre n’est pas non plus négligeable.
Merci à La Maximum Cavalery de nous fournir un album si riche lyriquement et ce groove qui ne donne qu’une seule envie ; remuer le crâne dans tous les sens en se balançant dans un bon pogo. La résurrection du metal fusion français se trouve sûrement ici, il faut à tout prix se jeter sur Faillite Civile.
