Michael Schenker Group au Forum de Vauréal (24.05.2012)

One Night at Vauréal, comme on devrait dire...

Enfin le printemps est arrivé, il était temps. Cette chaleur va se ressentir ce soir dans le Forum, une chaleur étouffante qui va nous anéantir devant la sublime prestation du MSG version 2012.

Après une interview du blond germain réalisée en fin d'après midi dans les loges de l'artiste, il était temps d'assister au show afin de voir ce qu'il avait à nous proposer.

 

HANGING DOLL


 

Hanging Doll


La première partie est Hanging Doll, groupe symphonique et sympathique à chanteuse. L’accueil est respectueux, la prestation est agréable et la chanteuse sait pousser dans les aigues. Les anglais sauront nous faire patienter avant la prestation tant attendue de la soirée.

Sanguine_Sky aurait certainement été plus bavard que moi sur ces jeunes pousses de la scène gothique/symphonique britannique, il vous en reparlera d'ailleurs très certainement bientôt puisqu'un nouvel album est sur le point de sortir.

 

MICHAEL SCHENKER GROUP 2012 (European Version w/ Doogie White)

Voyez-vous, Michael s’est entouré pour l’occasion de musiciens hors norme avec l’ancienne section rythmique de Scorpions : Herman Rarebell et Francis Bucholz, puis un certain Doogie White au chant (ex-Ritchie Blackmore’s Rainbow, Yngwie Malmsteen) et le fidèle partenaire MSG à la guitare et synthé Wayne Findlay.

 

MSG

Michael est un Ange. Un personnage sensible et posé. Sur scène il se déplace avec délicatesse, sur la pointe des pieds, le dos légèrement vouté sur sa Flying V comme sur « Into the Arena » qui débute un show enflammé. Rarement je l’avais vu aussi concentré sur sa guitare. Pas de fausses notes, les titres sont maîtrisés et c’est avec bonheur qu’on écoute son toucher de guitare si particulier et légèrement saturé. Ce phrasé reconnaissable entre mille et jamais égalé, cette émotion au bout des doigts.

 

Michael Schenker

Les solos de guitare qu’il nous sort sur les titres d’UFO période Strangers in the Night (comme il nous le dit dans l’interview) sont monumentaux et en particulier celui de « Lights Out » ou de « Rock Bottom » qui nous fera vibrer pendant de très longues minutes. Il a ce feeling à toute épreuve où il peut nous faire frissoner en rajoutant deux trois notes supplémentaires qui donneront un côté différents à un solo. Comme sur le « Coast to Coast » de Scorpions où les 2 guitaristes entourent un Francis qui a vieillit mais semble toujours en forme, positionnant leurs guitares en avant face au public en admiration…

Sur les solos des titres de Scorpions, il trouve des enchainements de riffs magnifiques comme sur un « Rock You like a Hurricane » anthologique.

 

Doogie White

Doogie s’en sort très bien sur le répertoire qui nous transporte entre UFO et Scorpions en passant par les incontournables de MSG, et ce malgré ses roulements de « r » comme sur « Rrrrrock Bottom ». Bien sûr il a un peu de mal sur les parties vocales de Klaus Meine mais savant jouer avec le public pour les laisser s’exprimer il en profite pour reprendre son souffle et donner une prestation qui tient tout de même la route.

Souvent il approche son micro de Francis pour essayer de le faire chanter sur les refrains d’UFO. Mais ce dernier ne se laisse pas embobiner si facilement et ne poussera le refrain que sur « Hurricane » de son ex-groupe.

 

Herman Rarebell

Il est assez époustouflant de constater la frappe d’Herman sur les titres d’UFO, lui qui prendra même le micro pour nous annoncer un « Blackout » dépoussiérant les idées reçues d’un morceau intemporel. Sa façon de jouer apporte une puissance et un groove différents aux titres des anglais présents sur ces mêmes planches neuf jours auparavant.

Visiblement les 2 anciens compères allemands se régalent ce soir. Ils sont heureux d’être sur scène et scrutent chaque personne du public dans les yeux revivant des moments très forts comme ils ont pu le vivre le long de leur longue carrière dans les plus grands stades du monde entier.

Et le son pendant cette soirée « estivale » est énorme, magique et clair, chaque note est limpide. Michael avec son bonnet de laine sur la tête et son perfecto sans manche gère bien sa partie nous faisant partager ce que MSG a fait de mieux comme « Armed and Ready », « Let Sleeping Dogs Lie » ou le majestueux « On and On ».

 

Michael Schenker

Ce qui est amusant c’est de pouvoir comparer les titres entre la prestation d’UFO la semaine précédente et celle de MSG de ce soir. D’emblée c’est le feeling que dégagent les interventions de Michael qui nous marque par rapport à un Vinnie Moore certes excellent mais jouant plus dans la technicité. C’est tout en finesse que les interprétations de l’allemand nous font chavirer.

 

MSG

Dans la salle il doit faire 50 °C, un sauna musical comme rarement j’avais vécu, la bière passant au travers des pores de votre peau à la vitesse des solos du blond guitariste. C’est aussi ça le Rock : de la sueur, de la chaleur, des décibels, le bonheur quoi !

Les titres de MSG sont donc bien exécutés avec une puissance phénoménale toute allemande avec un « Assault Attack » rarement aussi bien interprété ou un « Cry for the Nations » qui nous transporte dans les plus grands moments du Hard Rock passé. Wayne s’occupe du solo d'un « Holiday » qui sera nous proposé dans sa version courte.

Cette soirée restera inoubliable, nous ne pouvons qu'être admiratif devant la prestation du Schenk qui reste le guitariste époustouflant qu'il a su être tout au long de sa carrière. Sa santé va mieux et cela se voit sans aucun doute. Il sait donner son meilleur pour nous offrir ce qu’il a au plus profond de son âme, de son cœur et cela se ressent sincèrement chez ce guitariste. Il n’y a pas à dire la sobriété a du bon pour notre Ange blond qu’on a tant vénéré. C'est avec regret qu'il nous dit au revoir sur un « Doctor Doctor » dans une ambiance chaude et survoltée.

 

Michael Schenker

Ce soir le Budokan était là, à côté de Paris dans cette salle qu’est le Forum qui depuis plus d’un an fait de nos nuits des instants inoubliables de légende.

De plus après l’interview de Monsieur Michael Schenker, j’ai personnellement passé un moment inoubliable avec un autre Monsieur qui me faisait rêver quand j’étais plus jeune en lisant ses articles sur les Monsters of Rock de Donington ou ceux sur Metallica dans notre presse spécialisée des années 80’s qu’étaient Hard Rock Magazine ou Hard & Heavy. Ce Monsieur du Hard Rock au caractère forgé dans l’acier trempé n'est nul autre que Jean-Pierre Sabouret, homme passionnant et passionné au look croisé d’un Lips d’Anvil et d’un Ted Nugent partant à la chasse au bison avec son arc. Respect et encore merci à cette autre légende journalistique de notre presse Métallique et jetez vous dans les livres qu’il a publié comme Hard Times !
 


Lionel / Born 666

Setlist :

        Into the Arena
        Armed and Ready
        Lovedrive (Scorpions cover)
        Another Piece of Meat (Scorpions cover)
        Cry for the Nations
        Let Sleeping Dogs Lie
        Coast to Coast (Scorpions cover)
        Assault Attack
        Before the Devil Knows You're Dead
        Lights Out (UFO cover)
        On and On
        Let It Roll (UFO cover)
        Shoot Shoot (UFO cover)
        Rock You Like a Hurricane (Scorpions cover)
        Rock Bottom (UFO cover)

Rappel :

        Holiday (Scorpions cover)
        Blackout (Scorpions cover)
        Doctor Doctor (UFO cover)

 



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