Firewind – Few Against Many

Dix ans après leur premier album studio, et malgré les différents projets de ses membres, Bob Katsionis (claviers/guitare live) et son groupe Outloud (Dans lequel il officie aux cotés de l’ancien batteur de Firewind Mark Cross), ou Gus G. (guitare solo) qui n’est autre que le lead guitarist de Mr. Ozzy Osbourne, les grecs de Firewind sont bel et bien de retour. Avec une nouvelle recrue, Jo Nunez, jeune batteur belge également membre du combo death mélodique Nightrage, en remplacement de Michael Ehré.

Le précédent opus du combo hellénique, où chacun de ses membres avait participé à l’écriture, Days Of Defiance, avait laissé bon nombre de ses fans sur leur faim, et c’est seul (ou presque) que Gus G. a assuré la composition de l'album, à l’exception de trois morceaux ("Another Dimension", "Edge Of A Dream" et "Glorious"), tandis que Apollo Papathanasio (chant) a écrit les textes.

Pour leur septième album, le quintet ne fait décidément pas dans la demi-mesure, et cela se ressent d’entrée de jeu avec le puissant "Wall Of Sound", à la rythmique très heavy et aux nombreux soli, à l’image du reste de l’album. L’intro du morceau suivant, "Losing My Mind" nous laisse présager un mid tempo plus soft, mais en réalité, reste dans la veine du morceau précédent, tout comme "Few Against Many", où Gus nous livre un solo bourré de feeling. Nous continuons notre écoute avec "The Undying Fire" à l’intro digne d’une Power Ballad des plus classiques, mais qui se réveille brutalement avec des riffs et un solo puissants agrémentés d’un break "Panteresque", tout comme les deux morceaux suivants, "Another Dimension" et l’excellent "Glorious" groovy à souhait.

Après une demi-heure de tempête de riffs et une avalanche de shreds en tous genres, nos oreilles ont enfin droit à un court répit bien mérité avec la ballade au piano "Edge Of A Dream", composée par Apollo, où les violoncellistes d’Apocalyptica jouent avec le groupe pour un morceau qui nous montre que Firewind a plus d’une balle dans son fusil (ou plus d’une corde à son arc… mais c’est quand même moins dark…) et est aussi capable de jouer brillamment dans un registre où on ne les attendait pas vraiment. Après cette pause, nous avons le droit au mélodique "Destiny", et à un "Long Gone Tommorow" assez Heavy. L’album se termine en beauté avec "No Heroes, No Sinners", titre à l’image de l’album, très "Power Metal".

Pour les possesseurs de l’édition Digipack, les deux titres bonus sont le mid tempo "Battleborn", et une version acoustique de "No Heroes, No Sinners", où l’on peut mieux prendre conscience des capacités vocales d’Apollo Papathanasio que sur la version originale. Toutefois, on peut regretter l’absence d’une réelle diversité entre les morceaux, ce qui donne l’impression d’avoir un album un petit peu répétitif à la longue, absence compensée par la qualité évidente des compositions.

Few Against Many est donc un des albums de Firewind les plus aboutis où riffs puissants, chant melodieux et soli survitaminés sont appuyés par une base rythmique solide composée de Jo Nunez (batterie) et de Pedros Christo (basse). A l’heure où de plus en plus de groupes de Power/Heavy Metal peinent à se renouveller, le groupe au sommet de sa forme réussit le pari de réinventer le genre à sa manière.

Bref, s’il en est des grecs qui ne subissent pas la crise c’est bien Gus G. et sa bande, ils se produiront au Hellfest 2012, et seront de passage dans la capitale au mois de septembre prochain, à ne pas rater.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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