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C'est dans un hôtel parisien que nous avons pu rencontrer les très sympathiques Nathan James et Colin Parkinson d'Inglorious, pour discuter de leur second opus. Au programme, beaucoup de rire, d'honnêteté, et une histoire hilarante digne de Mötley Crüe !
Salut les gars et merci de m’avoir réservé un peu de votre temps !
Nathan James : C’est sympa de te revoir !
Colin Parkinson : Avec plaisir, mec !
Chaque fois que vous venez à Paris, vous passer un peu de bon temps : des découvertes sympas cette fois-ci ?
C : On a découvert un nouvel hôtel !
N : Oui, on est allé au mauvais hôtel [rires] C’était à une demi-heure de marche de la station de métro, il faisait chaud, et je portais ma veste et une écharpe, on portait cette guitare… J’avais l’impression qu’on allait à des kilomètres ! Puis on est arrivé à l’hôtel, j’ai voulu faire le check-in, et la réponse a été « Non, vous êtes au mauvais endroit ! » [rires]. Donc on a fait marche arrière pendant 20 minutes de plus.
C : En montant la butte [l’interview avait lieu à côté de la Butte Montmartre, NDLR].
N : Oui, en montant la butte, et c’était sympa ! Et puis ce soir, on va sortir. Par chance, j’ai des amis américains qui sont à Paris en ce moment. C’est fou parce que je ne les ai pas vus depuis cinq ans. Donc on va sortir avec eux, aller voir les lumières de la Tour Eiffel s’illuminer à minuit et tout ça. Et boire beaucoup de vin !
C : On l’a mérité, ça a été une longue journée !
N : De la soupe à l’oignon aussi !
On dirait que ça va être une soirée bien remplie !
C : Exactement !
Votre second album sortira le 12 mai, vous êtes nerveux, excités, les deux ?
C : Les deux, je dirais.
N : Je suis vraiment fier de cet album, donc je ne suis pas vraiment nerveux. Je pense qu’il sonne bien, et qu’on en est très contents.
C : Oui, les deux premiers singles ont vraiment bien marché jusqu’à maintenant.
N : Les gens au Royaume-Uni adorent les premiers singles, oui. Ils passent sur les plus grosses stations radio, donc tout va bien !
Vous pensez qu’Inglorious franchira un nouveau palier avec ce disque ?
C : C’est l’objectif. Tu vois, notre responsable de communication et notre agent se sont donnés à 200% pour ça. On ne va pas jouer autant de concerts que l’an dernier, mais ils seront plus gros, et il y aura aussi de gros festivals, donc… oui, on espère passer un cap.
N : C’est aussi pour ça qu’on a choisi Kevin Shirley pour l’album. Parce que c’est ce qu’il fait : sortir des disques qui deviennent des hits ! [rires]
Je ne sais pas si c’est votre souhait, mais est-ce que c’est difficile de reproduire le buzz qui a entouré la sortie du premier album ?
N : Je pense que ça ne peut arriver qu’avec un groupe nouveau. Personne ne savait comment on sonnait. Les gens n’avaient entendu que deux reprises, avec le clip de « Burn » et « Fool For You Loving ». Ils ne nous avaient en fait jamais entendu jouer nos propres titres. Je pense que les gens savent maintenant à quoi s’attendre, et je pense que ce qui va stimuler les gens, c’est à quel point l’album sonne bien. Kevin a créé un rendu similaire à celui de mes albums préférés. Et c’est vraiment incroyable. Je pense que les gens entendront que nous avons grandi en tant que groupe, et que nous avons tourné pour faire plus de 80 concerts l’an dernier. J'espère être un meilleur parolier, et que les gens l’entendront sur l’album. Je suis vraiment excité ! [il fait une pause] Non, je ne veux pas le même buzz. Je veux que ce soit différent, c’est un autre album.
C’est vrai on ne peut faire qu’une première impression.
N : Non, exactement !
Ca vous a pris à peine plus d’un an pour sortir un nouvel album : comment les choses se sont-elles passées, et le temps a-t-il été une vraie contrainte ?
C : Oui, on s’était mis d’accord pour boucler l’album à la fin de l’année dernière, en décembre. Je ne me rappelle plus quand la décision a été prise, mais je crois que c’était en mai. C’était notre seul temps mort à ce moment, hein Nath’ ? Donc on a vraiment utilisé ces deux semaines ou deux semaines et demie, y compris les week-ends, pour travailler tout ça. Pression ! [rires] Parce que notre agenda était rempli de concerts après ça.
N : Une vraie usine !
A livrer cinq chansons par jour !
N : Oui, en fait ! C’est comme ça qu’on faisait, cinq morceaux par jour. On s’asseyait sur un lit, chacun avec une guitare acoustique, et j’enregistrais avec mon téléphone. Ca nous prend 25 à 45 minutes pour créer un morceau.
C’est plutôt rapide !
N : Oui, et ensuite, on passe à autre chose, on prend une pause, chacun fume une cigarette ou boit un verre, et ensuite… morceau suivant ! On boucle les cinq morceaux avant trois ou quatre heures de l’après-midi. Et ensuite on va au pub, pour fêter la journée, et on recommence le jour suivant. On a écrit trente titres en cinq ou six jours.
Et ensuite, vous avez pu prendre du recul sur ces chansons, avant de partir en studio.
N : Voilà, et aussi, on avait enregistré des démos des morceaux, hein Colin ?
C : On enregistre des démos du squelette des morceaux sur un ordinateur, tu vois. Comme on partait en tournée tout le mois de juin, ça nous a permis de les écouter sur la route, dans le van, les sélectionner, en éliminer certaines. On est arrivé en studio en juillet avec une sélection de quinze titres.
N : Et j’étais toujours en train d’écrire les paroles. Dans le studio. C’était différent, parce que pour le premier album, j’avais écrit les paroles en tournée avec le Trans-Siberian Orchestra, dans ma couchette le soir, avec mon casque.
Je me rappelle de ça, oui !
N : Tous les soirs, avec Jeff Scott Soto qui ronflait à côté de moi ! [rires] Alors que cette fois-ci, j’avais une grande feuille de papiers. Grande comme ce mur. Et j’écrivais mes paroles dessus. C’était très thérapeutique de le faire de cette façon, et c’était sympa de pouvoir voir tous les mots et de changer les choses dessus, plutôt que… je me suis tellement habitué à écrire sur mon téléphone ! Ou un iPad ou autre chose. Et tu ne vois pas bien là-dessus, tu ne vois pas ton texte comme un tout. Je faisais aussi des petits dessins dessus. Et c’était intéressant parce qu’on changeait les paroles pendant l’enregistrement. Beaucoup de choses que j’ai changées, avec des grosses flèches. Du genre, le couplet deux devient le couplet un ou d’autres trucs. C’était cool de faire comme ça !
Je me rappelle qu’il y avait pas mal de restes des sessions du premier album. Vous avez pioché dans ceux-ci pour ce deuxième opus ?
C : C’est 99% de pures nouvelles compositions. Parce que…
N : Plutôt 92%, en fait.
C : Merci, Nathan… [rires] Parce qu’on avait un bon titre qui nous restait des sessions du premier album, je crois que c’est la piste 7 sur le nouveau. On ne l’avait juste pas vraiment capturée pour le premier album, donc on s’est dit qu’on allait se repencher dessus, parce que le morceau fonctionnait bien en live. On l’avait joué au Download Festival en juin. On a juste changé la tonalité et quelques trucs, et c’était bon !
Et avez-vous écrit plus de morceaux que ceux qui ont fini sur le disque ?
N : Oui, on a enregistré trois titres sans chant, qui ne sont pas sur l’album. On ne les a pas retenus, tout simplement parce que je ne le sentais pas au niveau des paroles, ou parce qu’on avait déjà un morceau qui était similaire. Et on veut vraiment que chaque titre soit différent au sein d’un même disque, on veut éviter qu’ils ne se ressemblent tous.
Tu parlais tout à l’heure de Kevin Shirley, qui a mixé l’album. Comment vous en êtes arrivés là, et comment ça a changé votre façon de travailler ?
N : J’ai envoyé un texto à mon manager, en lui disant « Ecoute, je voudrais vraiment que Kevin Shirley mixe cet album. Tu peux lui proposer ? »
Parce qu’il a mixé tes groupes préférés ?
N : Oui ! Parce qu’il a mixé les albums de Black Country Communion, et il a mixé Mr. Big, il a mixé, Maiden, Aerosmith, Led Zeppelin… La liste est sans fin. Tous ceux qui pèsent, vraiment ! Donc… j’imaginais qu’elle répondrait “Je lui ai écrit, mais il a répondu qu’il était trop occupé ou pas intéressé”. Mais il a répondu qu’il adorerait le faire. Et moi je me suis dit "Vraiment ? Tu es sûre ?" [rires] On a ensuite eu une conversation très sympa avec lui, par email, et il nous a dit qu’il aimait beaucoup les morceaux. C’était fou ! Quant à ce qu’il nous a apporté, quand on est entrés en studio, on était bien plus préparés. On avait fait beaucoup de concerts, Colin était content de son son de basse, Phil avec sa batterie, et Andreas était ravi de ses guitares et ses amplis. Donc tout sonnait à merveille, et il n’y avait pas de gros changements à apporter lors du mix. Il s’agissait surtout d’améliorer le rendu général, et de mettre chaque chose à sa place. Et c’est ce à quoi Kevin excelle ! Il n’a pas changé beaucoup de choses, il n’a pas changé notre son : il nous a fait sonner encore plus comme nous-mêmes.
Et en passant de l’autoproduction à une telle pointure, est-ce que vous avez craint de perdre ce son brut que vous avez capturé sur le premier album ?
N : Pas vraiment, parce qu’on s’est produit nous-mêmes à nouveau, et on a tout enregistré nous-mêmes, exactement de la même façon. Tous les membres du groupe ensemble dans la même pièce en même temps.
C : Oui c’était vraiment la même attitude live. L’essence du groupe est là, et Kevin l’a juste poussée plus loin encore, il améliore toujours ce genre de choses.
N : Certaines pistes n’avaient pas de click track, donc il a vraiment dû travailler avec ce qu’il avait [rires]. Je trouve que c’est une bonne chose, il ne pouvait pas quantifier la batterie, par exemple.
Nathan, la dernière fois qu’on s’est vus, tu m’a expliqué que chaque titre du premier album avait été enregistré en une prise. C’était pareil cette fois-ci ?
N : Oui. Pas pour chaque titre, mais presque.
C : Ouais, des fois ça a été trois ou quatre prises.
N : Parce que la salle était tellement grande ! Ce studio est le plus grand du Royaume-Uni, hors de Londres. Paul McCartney a enregistré là-bas…
C : Et Coldplay, Justin Bieber… Plein de gros noms, des gens très célèbres. Et il y a avait cet énorme pilier au milieu de la salle, n’est-ce pas ? Donc on devait… [il se penche sur le côté et éclate de rire]. C’était compliqué de se voir les uns les autres. Des fois le résultat était bon, des fois on allait dans la salle de contrôle et je me disais « Diminuons le tempo » et on recommençait. Mais ça n’a vraiment pas pris beaucoup d’essais pour arriver au résultat qu’on attendait. Je crois qu’au final on s’en est bien tiré.
N : Carrément, mec.
Quand j’ai écouté l’album pour la première fois, il m’a semblé plus orienté vers une seule direction, et avoir plus d’unité que le premier. Qu’en pensez-vous ?
N : Oui, je pense qu’il sonne vraiment comme nous.
C : Plus cohérent, tu veux dire ? C’est peut-être parce qu’on a tout écrit nous-mêmes, et il n’y avait aucun autre compositeur, contrairement au premier album.
N : Oui, c’est vraiment nous. Et ce qui a vraiment cristallisé tout ça, je crois que c’est la présence d’Andreas, notre guitariste, pendant l’écriture. La fois d’avant, Andreas avait rejoint le groupe deux semaines avant l’enregistrement. Cette fois-ci, il a été là pendant tout le processus d’écriture, et il a pu écrire les solos, mais aussi les riffs qu’il allait jouer. Donc ça a vraiment bien collé, parce qu’il jouait dans sa zone de confort. Pas des trucs qu’il n’avait jamais entendus.
Et vous avez encore changé de guitariste, d’ailleurs.
N : Oui, c’est pendant l’enregistrement qu’on s’est rendu compte que ça devait arriver.
C : Et pendant l’écriture aussi.
N : Oui, l’esprit de Will n’était pas vraiment avec nous. Il est devenu très paresseux, peu concentré, et il n’aimait pas plusieurs morceaux. Il n’aimait pas « Faraway » et « Read All About It », qui est devenu notre plus gros single au Royaume-Uni en ce moment [rires]. Donc, il était dans le mauvais groupe. Et maintenant il est dans un autre.
Et comment le changement a été géré ?
N : Mon manager lui a annoncé. Et ensuite on a été rejoint par Drew.
C : Drew était dans le groupe à l’origine. Il avait fait les auditions de batteur avec nous, et il a travaillé avec Nathan.
N : C’est le cousin de Colin.
C : Il connait Phil, notre batteur, depuis longtemps, bien entendu parce que je joue avec Phil depuis presque 18 ans maintenant. Donc il connaissait Phil et moi, et il était impliqué depuis longtemps. C’était donc cool qu’il revienne. Parce qu’au début il était avec nous, il était guitariste lead, et pour une raison quelconque, quelqu’un de notre label a décidé que ça ne fonctionnait pas, et il a été décidé qu’il valait mieux qu’il parte. Donc c’est vraiment sympa de l’avoir à nouveau avec nous. On avait juste fini la tournée avec Last In Line, et on en a parlé au pub. Encore ! Bien bourrés ! [rires]
Je visualise bien la scène !
N : Mais c’était vraiment une période triste, parce qu’on se disait « On se débarasse de Will. Qui va-t-on bien pouvoir trouver pour le remplacer, qui soit une personne sympa, concentrée et ait le bon look ? » Parce que toutes ces choses sont importantes quand tu cherches quelqu’un pour un groupe.
Et vous aviez toujours cette date butoir pour l’album.
N : Non, en fait, il était déjà fini. Mais la raison qui nous a amenés là, c’est que Colin a du réenregistrer deux pistes de guitare, parce que le niveau de Will n’était pas à la hauteur. Donc… en gros j’ai appelé Drew pendant que j’étais complètement saoul, et je lui ai dit « Mec, je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé… On veut que tu reviennes dans le groupe ». Je pense qu’il ne m’a pas cru. Donc on s’est retrouvés, Drew et moi, dans un pub. On a un peu discuté, et je lui ai expliqué ce qui s’était passé avec son départ. Et… il était au courant. Ce n’était pas notre choix. J’aime vraiment Drew en tant que personne et musicien. Et il a répondu qu’il serait ravi de revenir. Donc c’était parfait ! Je trouve qu’on a maintenant le meilleur : on a Drew et Andreas, et ils sont tous les deux très bons ! Et ils sont tellement différents.
C : Ils se complètent.
N : Oui, Andreas est plus comme Mark Knopfler et Ritchie Kotzen… ou même Yngwie. Et puis tu as Drew, qui ressemble à…
C : Nuno Bettencourt, Paul Gilbert.
N : Oui ! Et c’est vraiment deux gars différents. Et ils travaillent super bien tous les deux. Et ils ont de la gueule : deux géants blonds et minces !
C : Tu dis juste ça parce que je suis petit ! [rires] Je suis le Hobbit, et il y a les Vikings ! [rires]
Pour revenir à l’album, il semble que vous y avez apporté moins d’éléments de blues et de rock psychédélique. A mes oreilles, ça sonne plus comme Whitesnake, alors qu’avant ça rappelait plutôt Purple.
N : Colin et moi, on en parlait tout à l’heure. On voulait des refrains chantables, tu vois. On voulait des trucs que les gens puissent entendre en concert, et qu’ils soient tout de suite capable de chanter chaque mot. C’est pour ça que des titres comme « I Don’t Need Your Loving » ou « Reading All About It » sont accrocheurs. Et ouais, je suppose que c’est un truc de Whitesnake ! Ils ont d’excellents refrains et riffs. Mais il y a toujours aussi cet élément de blues, tu vois, ce son britannique. Ca sonne comme les classiques de cette époque, mais avec une production moderne.
Evidemment, pour le premier opus, vous avez reçu un excellent retour de Brian May et Steve Lukather. Ils ont pu écouter Inglorious II déjà ?
N : Non, pas encore ! Mais je leur enverrai. Je crois que le plus gros compliment qu’on ait eu sur cet album, c’était celui de David Coverdale.
C : Putain, oui !
N : David Coverdale a adoré notre single. Il l’a tweeté en disant…
C : « Super chansons les gars, super voix, super jeu, super groupe ».
N : Et moi j’étais en mode « Woooooow ! » On l’a fait ! [rires] Et puis aussi Kevin Shirley. Des fois il m’envoyait un texto pendant qu’il mixait : « Nathan, tu chantes comme Paul Rodgers ». C’était vraiment cool ! Il m’a aussi envoyé quelques fois quand il travaillait sur un morceau : « Je kiffe trop ce morceau ! ». Enorme ! [rires]
La dernière fois qu’on s’est croisés, tu m’as raconté votre jam les yeux bandés à Londres, Nathan.
N : Tu as oublié ça Colin, hein ? [rires]
C : C’était en studio, complètement taré !
Il y a eu de nouveaux épisodes aussi marrants depuis ?
N : Oh oui ! On a une histoire parisienne qu’on a racontée à personne encore. Tu veux l’entendre ?
Oh que oui !
N : Je vais même te donner deux anecdotes. Donc…
C : Où va-t-il aller ?
N : Les deux concernent Phil.
C : Oh mec…
N : Notre batteur, Phil. Il est grand comme ça, et ses cheveux sont les plus touffus que tu as jamais vus !
C : Il boit comme un trou.
N : Il ne boit pas d’eau. Il est sorti dans Liverpool un soir, et nous aussi. A la fin, deux d’entre nous sont restés, et moi je suis rentré me coucher parce que j’enregistrais des voix le lendemain. Ils se sont torchés, mais vraiment méchamment. Et Phil s’est fait tirer son portefeuille par un dealer.
C : Oh oui ! Il a piqué quelque chose comme 1500 livres sur son compte.
N : Il a retiré tout son argent grâce à la carte, parce qu’il avait vu Phil taper son code. Donc il s’est fait gauler tout son argent, pendant qu’on enregistrait à Liverpool, loin de chez nous. Et les jours suivants, on a dû lui payer toutes ses bières, et il restait assis, l’air misérable [rires]. On se sentait mal pour lui ! Et aussi, l’un des membres du groupe – je ne dirai pas qui – a rencontré une jolie fille exotique, danseuse dans un club de striptease du coin. Et elle s’est pointée au studio un soir après le boulot. Et je crois qu’elle a retravaillé un peu dans le studio.
C : Un genre de boulot différent [rires].
N : Mais l’autre histoire est encore meilleure !
Vas-y alors !
N : A Paris, pendant la tournée avec Steel Panther… Putain, c’est horrible ! On est sorti la veille du concert.
C : C’est flou, comme tout le reste de la tournée…
N : On était bourrés dans Paris.
Toutes les bonnes histoires commencent comme ça !
N : Toujours ! On s’est dit « Faisons un peu de tourisme ! ». Et on avait mangé pas mal de bouffe exotique depuis le début de la tournée, tu vois, des trucs locaux de chaque endroit. Et des fois, ton estomac ne le supporte pas bien.
Et c’est pour ça qu’on boit de la bière.
N : Exactement, pour soigner l’estomac ! [rires] Donc on est allé à Notre-Dame, on est monté sur la Tour Eiffel. Et en montant sur la tour…
[Colin explose de rire]
N : Il s’est chié dessus [rires].
Non ? Sur la Tour !
N : Oui ! Il avait tellement honte !
C : Il ne nous a rien dit !
N : D’habitude, il nous l'aurait dit et on aurait bien rigolé ! Mais cette fois-là il avait honte parce qu’il était saoul, et on avait mangé toute cette nourriture de dingue depuis un mois. Donc il a continué à se promener dans Paris toute la journée sans rien dire à personne. En fin de journée, on est allé dans ce bar sympa, et on a bu quelque chose comme huit bouteilles de vin à nous cinq. Puis on est rentrés à l’hôtel…
C : Et on a rebu.
N : Ouais, on a bu encore plus de vin. De notre catering. Parce qu’on ramenait du vin tous les jours de notre catering pour pouvoir boire dans le tour bus. On dormait dans cet hôtel miteux dans un coin miteux de Paris… pas vraiment un endroit sympa. Colin, Phil et moi nous sommes mis à chanter et on s’est battus avec le vigile de l’hôtel. C’était le mec le plus grand que tu as jamais vu [rires]. Et Phil portait toujours son pantalon rempli de merde, et il essayait de calmer le mec : « Mec, c’est bon, on est désolé, on est vraiment désolé ». Il nous a attrapés Colin et moi, et nous a traînés à l’étage, parce qu’on était dans la même chambre. Le lendemain matin, à huit heures, Colin et moi, on se réveille, avec notre alarme qui fait bzzzzz bzzzz… « Colin, ça va ? Tout va bien ? ». « Ouais, ça va, et Phil ? Phil ? Où est Phil ?”. Il avait putain de disparu !
C : Et il avait laissé son passeport, son téléphone, tous ses vêtements… à part le pantalon plein de merde ! [rires]
N : Tout ! Il n’était ni sous le lit, ni dans les toilettes… La fenêtre était ouverte, donc on a eu peur qu’il soit tombé. On a couru à la réception. « Vous avez vu un gars chevelu, qui devrait être à poil…? » C’était la seule possibilité ! Il portait un boxer rouge plein de merde… Et ils ont répondu « Non, on ne l’a pas vu ». Et moi j’étais fou : « Vous êtes obligés de l’avoir vu : il est nu et poilu, on ne peut pas le louper ! ».
C : On a vraiment commencé à paniquer.
N : On s’est dit qu’il s’était fait arrêter, ou qu’il était allé dans la rue et qu’un gars l’avait tabassé, ou l’avait enlevé… Toujours est-il que trente minutes plus tard, après une grosse panique, un gars de l’hôtel est venu nous dire « Vous cherchez le gars barbu ? ». Oui, où est-il ? « Il est descendu dans la nuit et il était furieux ! ». Il était tellement saoul qu’il pensait aller aux toilettes, mais en fait il était dans les couloirs, avec le cul plein de merde, et ensuite il n’a pas retrouvé la chambre. Il était perdu dans l’hôtel avec son froc rempli de merde ! [rires] Donc il est allé à la réception, via l’ascenseur, nu ! Il doit y avoir des enregistrements des vidéos de sécurité quelque part ! Il tapait sur le bureau, il pleurait… Il s’est cassé la main !
On dirait une histoire de Mötley Crüe !
N : Ouais ! Le vigile – celui avec lequel on s’était embrouillés – l’avait amené dans une chambre à part pour qu’il se calme. Colin est allé le récupérer dans cette chambre, il a frappé, et lui a dit « Phil, sors de là ! ». Il s’est réveillé dans le même pantalon crasseux que le jour d’avant ! [rires]
C : Quand on a marché vers le bus, c’était vraiment le Walk of Shame !
N : Et on n’avait pas de temps, on devait vite partir pour le Luxembourg pour la date suivante. Il n’a pas eu le temps de se changer, rien du tout, et ses affaires étaient déjà chargées dans le camion. Il est monté dans le van, et on ne lui a pas parlé de tout le voyage, on était furieux ! On était fâché et inquiet pour lui !
J’imagine !
N : On est arrivés à la salle, on a tout raconté aux mecs de Steel Panther, et ils ont adoré ! [rires]
Evidemment !
N : Ils pensaient que Phil était une vraie légende ! Et ensuite Phil a fait le concert…
C : Le cul plein de merde !
N : Par manque de temps, encore ! [rires] Et en sortant de scène, il m’a dit « Je vais changer de pantalon ». Il l’avait porté pendant presque deux jours ! Ce froc est allé en haut de la Tour Eiffel, partout ! C’est une longue histoire, mais elle est vraie et excellente !
Les lecteurs vont adorer !
N : On a raconté l’histoire sur la croisière Monster Cruise, et les Américains ont réagi en disant « Oh mon Dieu, les Européens sont dégueulasses ! » [rires]
Concernant la prochaine tournée, avec des vêtements propres… On va pouvoir vous voir au Hellfest !
C : Ouais !
Je suis curieux de voir ce que vous pouvez délivrer dans un set aussi court et matinal !
C : On joue combien ? 40 minutes ?
Je crois que c’est une demi-heure.
N : On avait un créneau similaire au Download l’an dernier, et on a adoré, ce n’est pas grave. Le point positif des créneaux du matin… parce que tu as remarqué qu’on aime boire. Donc plus tôt on joue…
Plus tôt vous pouvez picoler !
N : Picoler et voir Deep Purple ! Avec de la chance, ils nous laisseront regarder le concert depuis le côté de la scène, ce serait incroyable ! On a hâte d’y être. En particulier parce que c’est un gros festival en France. On a joué deux concerts ici, un avec les Winery Dogs, et l’autre avec Steel Panther à la Cigale, qui était une soirée mémorable, avec un public fantastique ! On pourra toucher plus de gens au Hellfest. Il n’y pas que des Français, je crois ?
Oui, c’est assez international.
N : Ca va être sympa.
Je me demandais sinon quelles sont vos dernières découvertes musicales.
N : Je suis un gros fan du nouveau chanteur de Rainbow, Ronnie Romero. Son groupe Lords Of Black a de grandes parties de chant, et ils sont signés sur Frontiers comme nous. C’est toujours sympa d’entendre quelqu’un chanter bien, et il chante vraiment bien. J’attends le nouveau Deep Purple avec beaucoup d’impatience aussi !
Et toi Colin ?
C : Je n’ai pas découvert grand-chose récemment, on était trop occupés à tourner, pour être honnête. Tu vois, le dernier groupe auquel j’ai accroché, c’est les Winery Dogs. Mais à part ça, rien !
Merci encore à tous les deux ! Un dernier mot pour nos lecteurs ?
N : Eh bien, si vous aimez l’album, vous aimerez nos concerts. Alors venez nous voir !
It is inside a Parisian hotel that we me the more than ever kind Nathan James and Colin Parkinson from Inglorious, to discuss their second record. The exciting schedule contains lots of laugh, honesty and a tremendous story that could be Mötley Crüe's !
Hi guys, and thank you for spending some time with me !
Nathan James : It’s nice to see you again !
Colin Parkinson : It’s our pleasure, mate !
So every time you come to Paris, you find time to do some sight-seeing : any nice discoveries since you arrived ?
C : We discovered a new hotel !
N : Yes, we came to the wrong hotel ! [laughs] It was a half-an-hour walk from the station, it was hot and I was wearing a coat and a scarf on, we were carrying this guitar… It felt like miles away ! Then when we got to the hotel I asked “We would like to check-in ?” and the answer was “No, you’re in the wrong place !” [laughs]. So we got to walk back another 20 minutes.
C : Up the hill !
N : Yes, up the hill, which was fun ! And then, we’re gonna go out tonight. Randomly, I have friends from America in Paris, and they are her tonight. That’s pretty crazy because I’ve not seen them in five years. So we’ll go out and see the tower at midnight with the flashing lights and everything. Drink lots of wine.
C : Yes, we deserve it ! It’s been a long day !
N : Some French onion soup,
Sounds like a crazy night ahead !
C : Absolutely !
Your second record will be out on May 12th, are you nervous, excited about it ? Maybe both ?
C : We’re both I think.
N : I am really proud of that album, so I’m not so much nervous. I think it sounds good and I think we’re very happy with it.
C : Yes, the two first singles have done really well so far.
N : People back in the UK are loving the first singles, yes. They’re on the biggest radio stations, so it’s going well.
Do you think Inglorious will reach a new level with this record ?
C : That’s the plan. I mean, our PR, our booking agent all worked their asses off for that. We’re not playing as many shows as we did last yeast, but there will be bigger shows and bigger festivals instead, so… hopefully yes, we will a grow a little.
N : That’s why we got Kevin Shirley as well. Because… that’s what he does. [laughs] He makes hit albums !
I don’t know if you are aiming at that, but is it hard to reproduce the buzz that happened before the first album release ?
N : I think you only can get that with a new band. Because no one knew what we sounded like. They had heard just two covers, the “Burn” video and “Fool For You Loving”. They had actually never heard us play our own songs. I think people know what to expect now, and I think that what is going to excite people is the fact that I just sounds so good, as an album. Kevin has made it sound like some of my favourite albums. And that is an amazing thing. I think people will hear that we’ve grown as a band, that we toured together for 80 show last year. I’m a better writer, I hope, lyrically speaking. I think people will hear it on the album. I’m really excited ! [he pauses] I don’t want the same buzz ! I want it to be different, it’s an other album.
That’s right, you cannot make a first impression twice.
N : No, you can’t !
It took you hardly a year to release a new album : how did things happen, and was the time constraint an issue ? If there was one, of course.
C : Yeah ! We agreed to deliver the album at the end of the year, last December. I can’t remember when the decision was made, but it was in May I think. That was our only down time then, wasn’it Nath’ ? So we really used these two or two and a half weeks, even the weekends, to work on all that. Pressure ! [laughs] Because our diary was filled with gigs after that.
N : It’s like a factory !
Delivering five songs a day !
N : Yes ! That’s how we do it, five songs a day. We sit there on a bed, everyone has an acoustic guitar and I sit with my phone recording. It takes around 25 to 45 minutes to make a song.
That’s pretty quick !
N : Yeah, then we move on, we have a short break, everyone has a cigarette and a drink, and then… Next song ! We do the five songs by three or four o’clock. Then we go to the pub, celebrate the day, then do the same the next day. So we wrote thirty songs in five or six days.
And then, you had some time to get some perspective regarding these songs, before going to the studio.
N : Yes, and the one thing we didn’t do was demo them up. Right, Colin ?
C : We put skeleton demos together on a computer, you know. Because we were going on tour all the way through June, so we could listen to them on the road, in the van, pick one, or dismissing another. We’d reduced it down to fifteen when we were in the studio in July.
N : And I was still writing the lyrics. In the studio. Which is different, because for the first album, I wrote the lyrics on tour with the Trans-Siberian Orchestra, in my bunk at night with my headphones.
I remember that !
N : Every single night, with Jeff Scott Soto snoring next to me [laughs]. Whereas this time, I had a huge piece of paper. It was like this wall. And I wrote all the words on it. It was very therapeutic doing it that way, and it was nice looking at the words and changing things instead of… I got so used to write on my phone ! Or on an iPad or something. You can’t really see it, you don’t see it as a whole thing. I was also doing little drawings on it. It was interesting because we were changing the lyrics as we were recording. Lots of things I switched over with big arrows. Like verse two becomes verse one and stuff. It was good to do it like that !
I remember that you had some leftovers from the previous record. Did you pick songs from these for Inglorious II ?
C : 99% pure new material. Because we…
N : Probably 92%, actually.
C : Thanks Nathan… [laughs] Because we had a good song left from the first record sessions, I think it’s track 7 or something on the new one. We just didn’t really capture it for the first record, so we thought we’d approach it again for this one, because it went well live. We played it at Download Festival, in June. We just changed the key and a few other things, and there it was !
And did you write more material than what’s actually on Inglorious II ?
N : Yes, we have recorded three songs without vocals that are not on this album. They just didn’t make it because I was not feeling it lyrically, or because we already had a song that was similar. And we want every song to be different on a record, we don’t want them to all sound the same.
You mentioned that the record was mixed by Kevin Shirley. How did it happen, and how did it change your way to work ?
N : I messaged my manager and said “Listen, I really want Kevin Shirley to mix this album. Please message him”.
Because he mixed your favourite bands ?
N : Yes ! Because he mixed the Black Country Communion albums, and he mixed Mr Big, he mixed Maiden, Aerosmith, Led Zeppelin… The list is endless. Everyone who matters, really ! So… I expected her to say “I messaged him, but he said he’s too busy or he’s not interested”. But he said he would love to. And I was, like, « Really ?! Are you sure ? » [laughs]. Then I had a really nice chat with him by email, and he said he really likes the songs, he really likes the material. It was kinda crazy ! What I think he’s done for us is that, this time, we went to the studio much more prepared. So we had been gigging for a long time, Colin was happy with his bass sound, Phil was happy with his drums and Andreas was happy with his amps and guitars. So everything sounded great and, there wasn’t really many things to change in the mix, it was all about enhancing and finding a good space for everything. And that’s what Kevin Shirley is best at ! He didn’t change anything, he didn’t make us sound any different : he made us sound more like we do.
And by switching from doing things yourself to such a big producer, did you at any point fear to lose the raw sound that you captured on the first album ?
N : Not really, because we produced ourselves again, and recorded everything ourselves the exact same way. All of the four guys were live in the room at the same time.
C : Yeah, it was the same live attitude and all that. The essence is there, and Kevin just takes it further, expands everything.
N : Some of the songs didn’t have click tracks and stuff, so he kind if had too have what he was given [laughs]. I think it was pretty cool, he couldn’t quantize the drums, for example.
Last time, you told me every song was recorded in one take, that you worked a lot on the amps feedback and everything. So this time was the same ?
N : Yes. Not one take for each song, but mainly yes.
C : Yeah sometimes it was maybe three or four times.
N : Just because the room was so big. This studio is the biggest live room in the UK, outside of London. Paul McCartney recorded there…
C : And Coldplay, Justin Bieber… Lots of big names, very famous people. And there was this big pillar in the middle of it, wasn’t it ? So we had to, like… [he bends on his right side and laughs]. That was tricky to see each other. Sometimes it would feel great and sometimes, in the control room, I would say « Let’s bring the tempo down » and we would play it again. But it just took a couple of times to get it perfect. I think we got it in the end.
N : Yes, man.
When I first listened to the record, I felt like it is more focused towards one direction, it’s more coherent compared to the first album? Do you feel the same ?
N : Yeah. I think it feels more like us.
C : More cohesive actually, right ? Maybe because we wrote everything ourselves, and there was no other writer like in the first album.
N : Yes, it’s us. And what I think has tied things together on this album is the presence of Andreas, our guitar player, in the writing process. Last time, Andreas joined the band two weeks before we recorded. Now, he was there for the whole writing process, and not only could he write the solos, but he also could write the riffs he was gonna play. So it glued together a bit quicker, because he was playing in his comfort zone. Not stuff that he never heard.
And you also had another guitarist change.
N : Yes, the recording process is when we learnt that it had to happen.
C : And the writing, also.
N : Yes, Will just wasn’t present in his mind. He became very lazy, and unfocused, and he didn’t like a few songs. He didn’t like « Faraway », or « Read All About It »… which happens to be our biggest single in the UK right now [laughs]. So… he was in the wrong band. So now he’s in another.
And how was the change managed ?
N : My manager told him. And then we took in Drew.
C : Drew was in the band originally. He did the drummer auditions with us, he worked with Nathan.
N : He’s Colin’s cousin.
C : He knows Phil, our drummer, for a long time, because obviously I’m with Phil for almost 18 years now. So he knew Phil and me, he was involved for long. So it was nice that he came back again. Because at the beginning he was with us, playing lead guitar, and for some reason, someone from a label decided that it was not working and the decision was made for us that he had to go. So it’s great to have him back. And we had just finished the Last In Line tour, and we were chatting in a pub. Again ! Extremely drunk [laughs].
I can picture that.
N : But it was a really sad time, because we were like « We’re getting rid of Will. Who the hell are we gonna find that can come in, play the material, be a nice person, be focused and look right ». Because all those are important things when you look for someone in a band.
And you still had that deadline for the album.
N : No because it was done. But the reason we were there was because Colin had to replace two of the guitar tracks, because the playing was not up to standard. So… I basically rang Drew when I was wasted drunk, and I said « Man, I’m really sorry for what happened… We want you back in the band ». And I think he didn’t believe it. So then we met again, in a pub, me and Drew. We chatted a bit and I explained him what happened the first time. And… he knew. It wasn’t our choice. I really like Drew as a person and as a musician. And he said he’d love to come back. So it was perfect ! I feel like now we have the best : we have Drew and Andreas, and they’re both such great guitar players. And they’re so different.
C : They complete each other.
N : Yes, Andreas is more like Mark Knopfler and Ritchie Kotzen… or even Yngwie. And then you’ve got Drew, who is like…
C : Nuno Bettencourt, Paul Gilbert.
N : Yes ! It’s really two different boys. And together they work fantastic. And they look great too : two giant thin blonde blokes !
C : You only said that because I’m short ! [laughs] I am the Hobbit, and then you have the Vikings ! [laughs]
Back to the album, it seems that you included less blues rock and psychedelic elements. To my ears, it sounds more Whistesnake-ish, where it was more Purple-oriented before.
N : Me and Colin were talking about this earlier. We wanted more singable choruses and stuff. We wanted things that people could hear at our shows, and be able to say every word. Which is why songs like « I Don’t Need Your Loving » and « Reading All About It » are very singable. And yeah, I suppose that’s a Whitesnake thing ! They’ve got great choruses and great riffs. But there’s still that element of the blues, you know, that sounds British. It sounds like this kind of era, but with modern production.
Obviously, with the first album, you had great feedback from Brian May and Steve Lukather. Did they have the chance to listen to Inglorious II yet ?
N : No, not yet ! But I will send it to them. I think the biggest compliment we’ve had on this album is by David Coverdale.
C : Oh shit, yeah !
N : David Coverdale loved our single. He twitted it and said…
C : « Great song guys, great singing, great playing, great band ».
N : And I was like « Wooooow ! ». We’ve done it ! [laughs] And then also Kevin Shirley. Having Kevin messaging me, when he was mixing : « Nathan, you sound like Paul Rodgers ». It was pretty cool ! And he also sent me a couple of times when he mas working on a track : « I fucking love this song ! ». Awesome !!! [laughs]
Last time we chatted, you told me about your blind-folded jam in London.
N : You don’t remember Colin, right ? [laughs]
C : That was in the studio, crazy times !
Any highlights of this kind since then ?
N : Oh yeah ! We have a story from Paris that we haven’t told anybody today. Do you want to hear a story from Paris ?
Hell yeah !
N : I’ll give you two stories. So…
C : Where is he going ?
N : Both involve Phil.
C : Oh man…
N : So our drummer Phil, who is yay high, but the hair his the biggest you’ve ever seen.
C : He drinks like a fish.
N : He doesn’t drink water. He went out in Liverpool one night, and we all went out. And then, a couple of us stayed there, and I went to bed because I was recording vocals the next day. They got wasted, shit-faced drunk. And Phil had his wallet stolen by a drug-dealer.
C : Oh yeah ! He took like fifteen hundred quid from his account.
N : He grabbed all his money that day with his card, because he saw Phil using his pincode. So he had all of his money stolen, when we were there recording in Liverpool, so far from home. And for the next few days we had to by him all his beers, and he was sitting there, so miserable [laughs]. We were feeling terrible ! Also, one of the guys - I’m not gonna say who - met a nice exotic dancer, in a local strip club [laughs]. And she came back to the studio, one night after work. And I think she did some work in the studio…
C : Different kind of work. [laughs]
N : But then the other story is even better !
Go on then !
N : In Paris, on the Steel Panther tour… Gosh, this is terrible ! We went out the night before.
C : It’s a blur, that whole tour is a bit of a blur…
N : We were wasted in Paris.
All the good stories start like this !
N : Always ! We were like « Let’s do some sightseeing ! ». And we had been trying exotic food on the tour, you know, in all these different places and sometimes your stomach doesn’t feel so great.
And that’s why you drink beer.
N : Exactly, to cure your stomach ! And we went to Notre-Dame, we went up the Eiffel Tower. On the way up the Tower, Phil…
[Colin explodes in laughing]
N : He shit himself. [laughs]
No way ! On the Tower !
N : Yes ! He was so embarrassed…
C : He didn’t tell us !
N : Usually, we’d laugh about it, but this time he was ashamed, because he was drunk, and we’d been eating crazy food for like a month. So he walked around the whole day in Paris without telling anyone. At the end of the day we went to that nice bar, and drank something like eight bottles of wine, the five of us, so we were wasted. We went back to the hotel…
C : Had more.
N : Yeah we had more wine, from the rider. Because we took wine everyday from the rider so we could drink on the tourbus. We had this sketchy hotel in a sketchy area of Paris… it was not a nice place. And me and Colin and Phil all sang and got into a fight with the security guy at the hotel. And he was the biggest dude you have ever seen [laughs]. And Phil was still in his shitty trousers, trying to calm the guy down : « Man, it’s fine, we’re sorry, we’re really sorry ». He grabbed Colin and me and brought us upstairs, because we were in the same room. The next morning, at 8 o’clock, me and Colin wake up with our alarm going bzzzz bzzzz… « Colin, how are you ? You’re OK ? ». « Yeah, I’m fine ! How’s Phil ? Phil ? Where’s Phil ? ». He had fucking disappeared.
C : And he had left his passport, his phone, his wallet, all of his clothes… apart from the shitty pants ! [laughs]
N : Everytihng ! He wasn’t under the bed, he wasn’t in the toilets… The window was opened, so we feared he felt by the window… We ran down to the hotel reception. « Have you seen a hairy guy, who must be naked…. » This was the only possibility… He had red boxers with shit in them… And they said « No, we haven’t seen him ». And I was like « You must have fucking seen him ! He’s naked and hairy, you can’t miss him ! ».
C : That’s when the panic set up.
N : We thought he might have been arrested, or went to the street and some guy had beat him up, took him in a van or… Anyway, half an hour later, after panicking, a guy from the hotel went « Oh yeah, the guy with a beard ? ». Yes ! Where is he ? « He went down and was so upset ! » He was so drunk that he taught he was going to the toilets but went to the hallway, in his shitty underwear, and then he couldn’t go back in the room. He was lost in the hotel with his shitty pants on ! [laughs] So he went to the reception, with the lift, naked ! There must be video footage of him somewhere, with the security cameras. He was hitting the desk, he was crying… he broke his hand !
It sounds like a Mötley Crüe story !
N : Yeah ! The security guy - the huge one we were arguing with - took him and brought him to a separate room so he could calm down. So Colin went to collect Phil in this room, he knocked and went « Phil, come out ! ». He woke up in the same shitty pants from the day before [laughs].
C : Going to the bus was a walk of shame actually !
N : And we had no time, we had to leave to Luxembourg for the next show. He had no time to change, no time at all, and his stuff was already packed in the truck. He got in the van, and we didn’t speak to him all the way to Luxembourg, because we were so angry. We were so upset and worried about him !
I guess yeah !
N : We got to the venue, told Steel Panther the story and they loved it ! [laughs]
Of course they did !
N : They thought he was a legend ! And then, Phil did the show…
C : In the shitty pants !
N : Because he had no time ! [laughs] And when we came off stage, he was like « I’m gonna change the pants ». He wore the pants for like two days ! Those pants went up the Eiffel Tower, they’ve been everywhere ! It’s a long story, but it’s a true and great one !
Readers will love it !
N : We told the story on the Monster Cruise and the American where like « Oh my God ! You European are disgusting !» [laughs].
Back to touring in clean clothes, we’ll have the pleasure to see you at Hellfest.
C : Yeah !
I’m curious to see what you can deliver in such a short and early set !
C : How long are we playing ? 40 minutes ?
I think it’s half an hour.
N : We had a similar slot at Download last year, and we liked it, it doesn’t matter. The good thing about an early slot… because noticed we like to drink ! So the earlier you play…
The earlier you can drink !
N : Drink and see Deep Purple ! Hopefully, Purple will let us see the show from the side of the stage. That would be amazing ! We’re very much looking forward to that festival ! Especially because it’s a big one in France. We’ve played two gigs here up to now, with The Winery Dogs and Steel Panther at La Cigale, which was an incredible night, the audience was crazy. We’ll be able to reach more people at Hellfest. It’s not only French people there, right ?
Yes, it’s pretty international !
N : That will be nice !
I was wondering what are your latest music discoveries ?
N : I’m a big fan of the Rainbow singer now, Ronnie Romero. His band Lords Of Black has great vocals, and they’re on Frontiers like us. I think it’s nice to hear someone sing properly, and he does. I’m looking forward to the new Deep Purple album too ! Very much.
And you Colin ?
C : I don’t have discovered new bands lately, we’re too busy touring, to be honest. I mean The Winery Dogs is the newest band I really got into, but apart from that, nothing !
Thank you once again guys ! Do you have any last few words for our readers ?
N : Well, if you like the album, you will like us live. So come to the shows !