W.I.L.D. – Purgatorius

Les Nordistes de W.I.LD. avaient fêté leur dixième anniversaire en grande pompe il y a deux ans en sortant l'EP Happiness is not Allowed, sur lequel le gratin de la scène death française était venu prêter main forte. Ne comptant pas s'arrêter en si bon chemin, W.I.L.D sort aujourd'hui un quatrième opus sous la forme d'un album concept, oscillant toujours entre thrash et death moderne avec beaucoup de réussite. En route pour le Purgatoire...

En ouverture, voici "A begining that isn't one", longue introduction aux accents cinématographiques, chargée de planter le décor (et qui fait écho au titre de clôture, "An end that isn't one"). Pourtant les premiers coups de mitraille sont donnés avec "Drugs by the Way of Food", qui montre que le combo peut donner sans difficulté dans les titres violents et éprouvants pour les cervicales. Le chant de Jérôme, à mi-chemin entre hurlement et growl, s'intègre à merveille aux riffs incisifs de la section instrumentale rappelant presque Benighted.

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Derrière les fûts, Thom, le nouveau venu au sein de la formation, montre sur l'ensemble des titres que le martèlement des grosses caisses n'a pas de secret pour lui. On sent d'ailleurs que les compositions de ce Purgatorius sont taillées pour le live et se veulent directes et brutales. Pourtant, on trouve des refrains accrocheurs qui rentrent facilement en tête ("Purtatorius"), des morceaux plus progressifs et mélodiques ("Holy Grail", "An End that isn't one"), des rythmiques thrashy ("The Blind Man", "Washout", "Trapped"), et beaucoup de subtilité comme sur l'intro basse/batterie de "A Ray of Hope". Chaque membre du groupe semble ainsi avoir mis la main à la pâte au moment de la composition, permettant d'aboutir à une oeuvre variée sans toutefois perdre en cohérence. En effet, si certains titres explorent le death up-tempo ("The Cave"), la mélodie n'est jamais loin et l'identité de la formation est bien présente.

Musicalement, W.I.L.D nous propose également des plans de haute volée, comme sur le final de "Holy Grail", qui marque particulièrement l'auditeur par sa montée en puissance et l'implication vocale de Jérôme, ou encore le break de "Washout" et sa rythmique saccadée. Seul le titre "A Painful Past" est un peu en deçà du reste, en raison de son aspect plus hermétique où le groupe se lance à fond de caisse.

Mais avec Purgatorius, W.I.L.D envoie dix brûlots intenses, bien mis en valeur par la production massive de Daniel Bergstrand (connu pour son travail avec Behemoth, Meshuggah, In Flames ou encore Strapping Young Lad), qui ne laisse aucun répit à l'auditeur. Il est certain qu'avec cet album, W.I.L.D. peut s'imposer comme une référence sur la scène thrash/death française et joue désormais dans la cour des grands.

Note : 8,5/10
Sorti le 2
6 mai chez Overpowered records.
Photo promo : DR

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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