Deathcode Society au Hellfest 2017

Vendredi – Temple – 11h05
 

C’est à Deathcode Society qu’est revenue la lourde tâche d’inaugurer la Temple en ce début de festival. Et si le public n’est pas encore très nombreux, les connaisseurs se pressent sous la tente pour assister à cette prestation attendue.

Les musiciens entrent en scène affublés de masques vénitiens, ajoutant une touche de mystère à leur black metal brut et exigeant. Musicalement, le public assiste à un set carré et d’une rigueur implacable, où l’intensité des rythmiques est ponctuée par le chant hurlé et de tradition typiquement black metal du vocaliste Arnhwald. Il n’y a pas de doute, si Deathcode Society emprunte des éléments musicaux ou esthétiques à plusieurs autres formations du genre (Emperor en tête), le combo parvient à mixer le tout avec beaucoup d’intelligence pour définir son propre univers artistique, entre black metal et musique symphonique. Dommage toutefois que les parties orchestrales soient samplées et ne proviennent pas d'un vrai clavier.

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Etant donné l’horaire matinal, le public peine à se mettre en jambe mais assiste toutefois avec beaucoup d’attention, de curiosité et d’intérêt à ce concert donné par Deathcode Society. D’ailleurs, les conditions sonores restent très correctes (bien que le volume soit particulièrement élevé) et même si l’on ne connait pas les compositions du combo, la découverte est rendue plus qu’agréable par un spectre qui rend justice à l’ensemble des instruments.

Les titres d'Eschatonizer, le seul album de la bande venue d'Annecy, sont interprétés avec brio, notamment les deux openers de l'album, "Pandemonium 1.1" et "Noos", et l'aspect visuel aidant, les morceaux prennent une autre dimension sur scène. De plus, le combo aime surprendre l'audience, comme sur l'interlude atmosphérique et acoustique de "The Mark of Caïn" qui montre une autre facette de sa personnalité.

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On peut toutefois regretter que les musiciens ne communiquent pas plus avec leur auditoire, même s’il est évident que c’est le but recherché par Deathcode Society, qui souhaite dégager une aura de mysticisme et rendre sa prestation inquiétante et puissante à la fois. Si tel est l’objectif, il est bien évidemment rempli et en dépit d’un set assez court, le concert donné par les savoyards donne réellement envie de se pencher sur le combo et de découvrir ses compositions en studio. 

Setlist :
The Mark of Caïn
NooS
Pandaemonium 1.1
Seraphic Requiem

Photographies : © Lionel / Born 666 - 2017
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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