Vôdûn au Hellfest 2017

Dimanche - 11h40 - Valley

Sur le papier, Vôdûn faisait partie des ovnis musicaux de cette édition 2017 qu'il ne fallait pas manquer. Imaginez un mélange de stoner bluesy mêlé à des rythmiques afro, le tout emballé de la voix soul d'Oya (chant, percussions). De même, visuellement, Vôdûn possède (comme son nom l'indique) un univers vaudou bien à lui, coloré et psychédélique, qui se manifeste par les tenues du trio dès son entrée sur scène.

Sans un mot, le combo démarre son set dans des conditions sonores tout à fait correctes bien qu'avec une guitare un peu surmixée, notamment sur les aigus. De plus, l’absence de bassiste permet une grande mise en avant de Marassa (guitare).

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Dès les premières notes, c'est bien évidemment vers Oya, la chanteuse, que tous les regards sont braqués. Si cette dernière possède un timbre de voix chaleureux et personnel, les mélodies développées par le trio ne sont pas immédiates. Comme une bonne partie du public découvre Vôdûn, il n'est pas évident au premier abord de rentrer dans l'univers musical du groupe. De plus, la leader du combo ne prend pas la peine de communiquer entre les titres, tandis que le guitariste ne regarde pas la foule et semble presque jouer pour lui-même. Cela est d’autant plus dommage que l’aspect esthétique est particulièrement soigné.

À la batterie, seule Ogun fait réellement le show, tout en étant rythmiquement toujours en place, bien accompagnée par les percussions de la chanteuse. Cette dernière propose d'ailleurs une belle palette de sonorités rythmiques presque tribales puisqu'elle alterne entre tambourin, djembe et bracelet à percussion. Mais l'absence d’échanges avec l'audience n'aide pas à rentrer dans le concert de Vodûn, qui ne décoche son titre phare, "Mawu", qu'en toute fin de set. Ce titre est certes très bon et recueille l'adhésion du public, mais dommage de ne pas l'avoir interprété plus tôt. 

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Avec un univers pourtant original et coloré, lorgnant vers la Louisiane vaudou, ainsi qu'une musique sympathique, nous aurions pu espérer avoir la même surprise que lors du set de Blues Pills il y a trois ans. Il ne reste plus à Vôdûn qu’à peaufiner son jeu de scène et sa communication pour rendre l’expérience live encore plus vivante et immersive.

Photographies :  Lionel Born 666 - 2017
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe



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