Samedi - 12h15 - Main Stage 1
Les bâtards du rock n' roll. Au sein de formations pourtant emblématiques baignent ces musiciens qui n'auront pas joui d'une reconnaissance pourtant méritée. La solution pour enfin exister sur le devant de la scène ? Fonder une formation entre eux et envoyer trois albums bien efficaces.
Justice est faite pour David Lowy (guitare), fondateur du groupe en 2012, qui malgré de nombreux de changements de line-up parvient à trouver un équilibre et une certaine efficacité. Mal-aimé de Mötley Crüe - il faudra d'ailleurs comprendre un jour pourquoi le public lui préfère le canard insipide Vince Neil -, John Corabi (chant) fait le job de manière fantastique et charismatique, et ses comparses dont l'exécution, le feeling et le groove n'ont rien à envier à personne, font passer à coup sûr un bon moment. En même temps, ils ne viennent pas de nulle part. En récupérant pas moins de trois membres de Whitesnake, ainsi que Marco Mendoza (basse) de Blue Murder, The Dead Daisies s'assurent une base solide pour accompagner les vocaux puissants et envolés de Corabi.
The Dead Daisies propose un rock simple et très rentre-dedans, aux refrains qui tournent en tête dès la première minute. Ce qui marquera surtout sera leur attitude, loin d'être arrogante, qui nous fait penser justement à ces musiciens qui, désormais loin des projecteurs, ne sont là que pour se faire plaisir entre eux, et nous emporter par la même occasion. Lorsqu'on les avait découvert en première partie de Kiss, ce n'était pas encore chose évidente, Dizzy Reed (claviers) et Richard Fortus (guitare) étant encore empêtrés dans le spectre Guns N Roses, qui leur demande de poser plus que de jouer. Mais avec désormais Doug Aldrich (guitare), responsable entre autres de la composition de ce monstre qu'est "Holy Diver" de Dio, l'équilibre et le plaisir de jouer sont là.
Des couleurs plus seventies que modernes, et quelques reprises qui vont bon train, dont un final sur "Helter Skelter" qui laissera des souvenirs en tête, le set saura réveiller les nostalgies mais aussi intéresser les novices aux trois albums du combo, dont le dernier, Make Some Noise, est plus qu'intéressant sans renouveller quoi que ce soit. Ce n'est pas son leitmotiv, et en trouvant leur crédo, The Dead Daisies parviennent à trouver une recette certes connues mais fédératrice si elle est maîtrisée.
Photographies : © Nidhal Marzouk 2017
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