Dimanche – 13H35 – Warzone
Exercice difficile pour les Américains de Trap Them que de passer après l’excellent set de While She Sleeps. Présentant leur dernier opus Crown Feral sorti le 23 septembre 2016, la bande mené par le chanteur Ryan McKenney a pourtant assuré un show de qualité à une heure de pointe où la foule était autant en recherche d’ombre que de gros son. Et même si la Warzone n’affiche pas complet, les notes grasses des petits gars de Boston auront su convaincre la foule.
Très peu de monde s’est finalement entassé devant la scène de la Warzone, et pour cause : la chaleur devient insupportable, et même un set de qualité peut devenir un souvenir douloureux si la chaleur prend le dessus. La foule est éparpillée, à la fois assise sur les esplanades de pelouse synthétique, ou debout à l’ombre des conteneurs. En revanche, les fameux « Dessoiffeurs » ont beaucoup de clients à gérer, ce qui ne gâche en rien le plaisir d’écouter Trap Them commencer son concert.
Et quelle énergie de la part de la bande, en particulier du frontman Ryan. Il sera inarétable tout au long des quarante minutes qui leur sont accordées. Le son, en revanche, s’avèrera être particulièrement trop élevé pour cette fois, et viendra entâcher, sans qu’ils n’y puissent rien, le set des musiciens. Qu’importe, ils assurent leur mission, terminant avec le bien connu "Phantom Air" et ses riffs mélodieux qui se conclut dans un élan de jeu rapide laissant à la foule un très bon souvenir de leur passage en terre clissonaise.
Trap Them ne partait pas gagnant, il faut le reconnaître. Mais le groupe aura su, malgré un dernier opus mitigé, créer la surprise et emporter le pit dans cette ambiance déchaînée unique à la Warzone. L'appréciation de la foule demeurera moins percutante, sans que la fosse ne trouble littéralement la vue de la scène avec un amas de poussière venant de cercle pit à répétition.
La bande menée par Ryan McKenney aura su tirer son épingle du jeu également par le charisme du chanteur et certaines combinaison qui feront mouche dans la gestion de la setlist, comme l'interprétation de "Habitland" suivi de "Evictionaries", ce dernier étant une suite violente alimentant parfaitement le milieu d'un show qui tentait à devenir répétitif. Les morceaux furent donc, dans l'ensemble, bien choisis et bien présentés, et le plaisir d’écoute et de participation du public était là. On n'en demande pas plus au Hellfest !
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Setlist :
1. Kindred Dirt
2. Hellionaires
3. Prodigala
4. Luster Pendulums
5. Malengines Here, Where They Should Be
6. Habitland
7. Evictionaries
8. Speak Nigh
9. Twitching in the Auras
10. Revival Spines
11. The Facts
12. Stray of the Tongue
13. Phantom Air
Photographies : © Lionel / Born 666
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