Vendredi - 11h40 - Valley
Bientôt midi, la chaleur est intenable, heureusement la tente de la Valley apporte un peu d’ombre et de fraîcheur. Le nombre de festivaliers a considérablement augmenté depuis le début de matinée devant la scène, attendant que les Norvégiens, bien connus dans leur pays pour être les meilleurs représentants du courant sludge metal, ne fassent leur entrée.
En s'attendant à entendre de ce style de musique, découvrir un groupe au look hard rock typique des années 80 est une véritable surprise ! Perfecto, lunettes de soleil noires, jean, chaînes, veste en jean sans manches... on ne serait pas surpris d’apercevoir des santiags.
Enfin l’habit ne fait pas le moine, Okkultokrati démarre avec son premier morceau qui est difficile à cerner ! En effet, la caractéristique de ce groupe est de jouer une musique hybride mélangeant plusieurs genres : doom metal, sludge, punk hardcore, hard rock, et psychédélique, bref un menu musical chargé !
Okkultokrati est un véritable O.V.N.I. dans le monde du metal, qui interpréte ici des titres qui nous laissent pensifs, à base de guitares avec des sonorités venues du hard rock des années 80, des vibrations imposantes envahissant les oreilles, un synthétiseur aux notes presques new wave...Il s'agit d'un étrange méli-mélo qui n’est pas pour déplaire.
Henning, chanteur de groupe, avec sa voix saturée et suave, contraste avec la batterie rapide de Lars van der Toorn, qui ne cesse d’accélérer, les tonalités très présentes du synthétiseur jouées par Feffe Severin venant englober le tout. Le son est un peu saturé, le jeu de scène simple et les effets de lumières façon stroboscope apportent un aspect psychédélique venant remuer tout ça. Le chanteur vit sa musique et désire établir une connexion avec le public en effectuant régulièrement des gestes à son attention, mais parmi la foule ça ne dépasse pas le simple hochement de tête. Les festivaliers semblent à l’écoute mais pas transcendés.
On ne va pas se mentir, le public n'est pas composé de grands énervés mais nous ne sommes que vendredi matin. Il faut encore conserver ses forces pour les jours intenses qui nous attendent comme l'a fait remarquer un habitué du Hellfest.
Okkultokrati a su donner un bon concert en dépit d’un son de qualité médiocre, mais face à cette prestation-live insipide, c’est une musique qui reste plus intéressante à écouter chez soi avec du bon matériel pour en discerner toutes les nuances.
Crédit photographies : Lionel Born 666
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