Entretien avec Necurat de Bliss of Flesh au Hellfest 2017


C’est un Necurat sûr de lui que l’on rencontre au Hellfest pour la sortie imminente de leur nouvel album Empyrean, troisième opus basé sur la Trilogie de la Divine Comédie de Dante commencée en 2009 avec Emaciated Deity. Bliss of Flesh, toujours aussi soudé nous replonge dans l’univers de Dante avec une motivation décuplée.

Lionel / Born 666 : Peux-tu nous présenter votre nouvel album ?

Necurat : Il s’appelle Empyrean, c’est le troisième album, troisième chapitre de la Trilogie de Dante. C’est un concept qu’on avait entrepris dès le départ. On avait traité de l’Enfer et du Purgatoire et maintenant l’album traite du Paradis. Il sort chez Listenable Records le 7 juillet en cd, digipack et vinyl avec une distribution Season of Mist et un pressage japonais…

Lionel : Donc un titre bonus pour le Japon ? (rire)

Necurat : Complètement ! (rire)… les fameux titres bonus…

Lionel : D’ailleurs pourquoi ont-ils toujours des titres bonus au Japon ?

Necurat : En fait je viens de l’apprendre. Les albums qui sortent au Japon sortent toujours beaucoup plus tard que le reste du monde. Afin que les japonais puissent acheter ensuite les albums dans leur pays on leur rajoute un ou plusieurs titres bonus pour pallier ce retard.

Lionel : Est-ce que cela fait longtemps que vous travaillez dessus ?

Necurat : On a mis pas mal de temps. Après avoir sorti Beati Pauperes Spiritu, on était déjà dans la dynamique pour composer un nouvel album sauf qu’entre temps on a tourné avec Marduk, Belphegor. On avait quelques dates. Du coup cela a repoussé l’enregistrement de l’album. C’est pour cela que ça a pris du temps. On a donc enregistré au Vamacara Studio fin 2016 chez Hk (Krauss) à Clisson. On a terminé l’enregistrement cette année.
 

Bliss of Flesh


Lionel : Enregistrement donc réalisé sur les terres du festival de l’Enfer…

Necurat : Dans le fief…

Lionel : Et de plus pour parler du paradis. Et qu’a-t-il de si particulier ce paradis?

Necurat : Selon Dante, c’est un cheminement, tu dois y accéder. Et dans le titre "Empyrean" c’est le sacro saint du paradis. C’est donc un cheminement personnel et un accomplissement de l’être humain. On s’est approprié le concept pour en sortir le meilleur.

Lionel : Comme c’est une trilogie avais-tu déjà préparé les textes dès le départ en 2009 ?

Necurat : Les textes ont été faits au fur et à mesure. Le chalenge pour le paradis et un groupe de black death c’est assez particulier. Je me suis imposé une rigueur qui permet de coller au mieux à Dante tout en m’appropriant l’univers afin de le transposer dans celui de Bliss of Flesh. Au niveau syntaxe et lexical je me suis inspiré de Dante.

Lionel : Avez-vous eu un changement au sein du groupe ?

Necurat : Nous sommes les mêmes depuis le début. C’est toujours le même line-up.

Bliss of Flesh


Lionel : Des dates de prévues ?

Necurat : Les dates on va les reprendre dès la rentrée de septembre. Ça va être annoncé très prochainement.

Lionel : Allons-nous retrouver un changement au niveau du son par rapport à vos ancien opus ?

Necurat : Au départ on voulait quelque chose de plus violent avec des titres plus courts mais une fois parti dans nos idées on a fait tout l’inverse. C'est-à-dire des morceaux qui durent et qui sont suffisamment variés et riches pour ne pas ennuyer l’auditeur. Au niveau du son c’est comme l’album, c’est un cheminement, une gradation. On a donc une production qui est totalement différente de ce que l’on avait précédemment.

Lionel : Comme ce nouvel album aborde la thématique du paradis pouvons-nous dire que votre musique se penche plus vers le death que le black…

Necurat : On s’est autorisé à faire plus de chose qu’à l’accoutumée. On a exploré des choses qu’on avait auparavant touchées du doigt. En d’autre terme, au niveau du chant on a des parties beaucoup plus travaillées, on a fait appel à des chœurs, on a des parties avec du violoncelle, tout cela pour contribuer à l’ambiance, à l’aura du paradis.

Lionel : 18 ans pour Bliss of Flesh, c’est l’âge de la maturité…

Necurat : Oui c’est ça ! La majorité ! La scène est un lieu pour lequel on accorde beaucoup de crédit. Pour le nouvel album on a retravaillé toute notre image, notre visuel. On a refait nos vêtements pour coller à la thématique.

Bliss of Flesh


Lionel : Et ton fameux pied de micro…

Necurat : Il y sera ou peut-être retravaillé… vous pourrez le voir sur scène (rire)

Lionel : Parles-nous de la pochette ?

Necurat : Toujours le même artiste avec lequel on travaille depuis le début. C’est Balázs Jacsó. Le Hongrois, avant il se faisait appeler Nagash793. C’est le sixième homme du groupe. On ne l’a jamais vu. On ne se connait que par internet.

Lionel : Même pendant vos tournées européennes vous n’avez pas fait une escale chez lui ?

Necurat : Non. Jamais. On a faillit se voir mais voilà, ça ne s’est jamais fait…On lui explique la thématique, on lui envoie les paroles, et ensuite il nous sort le visuel.

Lionel : Et tout cela sans son…

Necurat : Non ! Et ici la particularité par rapport aux précédents albums ce n’est pas un photo montage, c’est un tableau qu’il a réalisé avec de la peinture à l’huile.

Lionel : Comme nous sommes au Hellfest tu m’as dit que tu avais déjà vu Behemoth… qui d’autre vas-tu voir ?

Necurat : Hier j’ai vu Behemoth, Belphegor et Marduk. Aujourd’hui je n’ai encore rien vu…
Surement Wardruna et demain Emperor.

Lionel : As-tu des choses à rajouter concernant l’album ?

Necurat : J’en suis très satisfait. Je ne veux pas tenir le discours de « c’est le dernier, donc c’est le meilleur album ». Nous sommes contents de notre boulot et espérons que les gens vont comprendre notre démarche artistique.

Photos interview: © 2017 Lisa Brault
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 



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