Dimanche – 13h35 – Temple
Depuis la sortie d’Exile, son deuxième opus, et cinq ans après le dernier concert du groupe à Clisson, la popularité de Regarde Les Hommes Tomber ne cesse de croître, en faisant désormais l’une des plus grandes fiertés hexagonales dans le domaine du post-black metal. Cette popularité toujours en hausse se manifeste par une Temple bondée au moment où entrent en scène les musiciens et par un public qui s’est massé en nombre pour assister à la prestation des Nantais.
Et grand bien lui en a pris car malgré un public globalement statique et concentré (la musique de Regarde les Hommes Tomber facilitant l’introspection), le combo donne un excellent concert, habité et puissant. Comme sur album, la voix de T.C. semble mixée légèrement en retrait, et lorsque le chanteur intervient, c’est pour mieux ponctuer l’œuvre musicale du groupe par ses hurlements déchirants.
La musique de Regarde les Hommes Tomber ne respire pas la joie de vivre, c’est un fait. Et l’ambiance désespérée qui s’exprime dans les compositions du quintet est retranscrite à merveille, notamment sur des titres comme « Embrace the Flames ». Toutefois, il est dommage que la tenue du concert en début d’après-midi ne permette pas aux lumières de jouer pleinement leur rôle et de pousser encore plus loin l’immersion dans l’univers de Regarde les Hommes Tomber.
Le public, concentré et réceptif, réserve tout de même un accueil chaleureux au combo qui joue presqu’à domicile. Chacun des titres est une plongée vers les abysses, et si les musiciens ne sont pas des plus démonstratifs sur scène, encapuchonnés, les yeux fermés ou bien le regard baissé vers leurs instruments, on ne peut qu’adhérer à leur musique si personnelle.
Au final, la prestation des Nantais a satisfait le public qui était venu en nombre pour y assister. Avec un set solide, une musique éprouvante mais également forte en émotion, plus rien ne semble pouvoir stopper l’ascension de Regarde les Hommes Tomber. Il ne reste désormais plus qu’à ce qu’un nouvel album voit le jour, pour que le combo puisse diversifier encore ses setlists.
Photographies : © Thomas Orlanth – 2017
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