Samedi – 18h35 - Warzone
Sur la Warzone, on vient souvent se défouler sur des concerts de punk, et quand ce n'est pas le cas, c'est souvent pour voir passer un groupe qui emprunte beaucoup au genre. D.R.I. (pour Dirty Rotten Imbeciles, ça indique déjà bien la couleur) est clairement de cette école là. Et si le show de clôture de la journée voit passer Suicidal Tendencies sur cette scène, c'est une autre référence du style crossover thrash qui se présente à nous. C'est parti pour un concert pas trop sérieux et vraiment fun.
"Who Am I ?" "D.R.I. !" Difficile de faire plus efficace comme introduction. D'emblée le public se défoule et la Warzone se transforme en un grand champ de bataille. Kurt Brecht est en forme vocalement et ses beuglements ne manquent pas de puissance, alors que Spike Cassidy (guitariste) et Harald Oimoen (bassiste, depuis presque vingt ans déjà) assurent le spectacle, très contents d'être programmés sur cette édition dont ils vont qualifier le line-up de formidable. C'est très efficace et bien interprété (on évitera de dire propre vu que ça ne colle vraiment pas avec le style).
Avec une grande partie des titres qui n'atteignent pas les trois minutes, il est logique de retrouver une setlist fleuve, avec pas moins de vingt morceaux, représentant l'ensembles des albums et EP que la formation du Texas a sorti en 35 ans de carrière. Wait... But There's More en particulier est bien mis en avant et joué dans sa totalité. Mine de rien, l'EP sorti l'an dernier est donc la première création en studio du groupe depuis plus de vingt ans, après avoir décidé de ne plus se consacrer qu'au live.
Le public répond présent et se lâche sur tous les titres courts et bien intenses, propices à du mosh pit dans tous les sens, tandis que sur les titres plus longs et un peu plus posés ("Beneath The Wheel", "Suit And Tie Guy") la zone entière s'adonne au headbang en rythme. Bon, évidemment le style reste répétitif et les solos pas tous inoubliables, mais clairement l'essentiel est assuré, et on passe un très bon moment. Le public débordant assez largement de la zone en est une très bonne illustration (le mauvais concert de Trust aidant probablement en rabattant les déçus).
Efficace du début à la fin du set, D.R.I. a su délivrer une setlist riche au public de la Warzone. Premier groupe à jouer une heure sur la scène en cette deuxième journée avant les autres gros groupes de crossover thrash/punk, D.R.I. a très bien défendu son héritage fait de brûlots insolents en retournant un public pour une bonne part déjà converti. Une position plus près encore de Suicidal n'aurait pas été incohérente, mais cela aurait nécessairement été fait au détriment d'autres bonnes formations.
Setlist:
Who Am I?
Snap
I'd Rather Be Sleeping
Violent Pacification
Argument Then War
Slumlord
Dead in a Ditch
Suit and Tie Guy
Acid Rain
Thrashard
Manifest Destiny
Against Me
Anonymity
As Seen on TV
Mad Man
Couch Slouch
I Don't Need Society
Beneath the Wheel
Abduction
The Five Year Plan
Crédits Photo : @Thomas Orlanth
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