Vendredi - 16h - Valley
"Karnogal, ta mission si tu l’acceptes (de toute façon on te demande pas ton avis) va être de couvrir le concert des légendes du metal alternatif, Helmet. En ce très chaud milieu d’après midi la tâche ne sera pas forcément facile mais tu n’as pas le choix, nombreux sont les festivaliers à s’être déplacés sous la Valley. Page Hamilton et sa bande n’attendent que toi et les très (trop) nombreuses personnes venues assister à la prestation. Ce message ne s’autodétruira pas, tu serais capable de te blesser et de ne pas y aller.
Cordialement, tes rédacteurs en chef."
On ne le dira jamais assez, cette édition 2017 du Hellfest est à placer sous le signe du soleil. Ou plutôt sous le signe de la chaleur, dérangeante, lourde, voire même insupportable dans certains moments. Et c’est bien le problème : cette après-midi est vraiment chaude. Autre soucis, c’est qu'en ce premier jour de festival on n’a pas forcément intégré dans son cerveau l’idée que l’Altar, la Temple et la Valley représentent d’excellents abris pour qui veut échapper à ce p*tain de cagnard.
Du coup, cinq minutes avant le début du set d’Helmet, la Valley est tout simplement inaccessible, mais vraiment inaccessible. Histoire de ne pas louper le début des festivités malgré tout, c’est en dehors de la tente et en regardant l’écran que l’on se positionne. Tiens, Helmet fait dans le brutal death maintenant ? Ah non merde, c’est le concert de Krisiun que l’on entend plus que le concert sur la Valley. Bon, au moins on constate que Page Hamilton et ses acolytes sont bien en place. Le leader éternel transpire l’énergie et sa bonne volonté de faire plaisir à son public est évidente. Quant à la musique…
...c’est sur le côté gauche que l’on peut enfin accéder à des conditions d’écoutes convenables (mais pas bonnes). Oui à gauche parce qu’à droite c’est blindé. C’est donc depuis les chiottes (toilettes + soleil, z’imaginez l’odeur), que l’on apprécie la voix du charismatique guitariste/chanteur ainsi que des titres comme "Bad News" ou la très euphorisante "Wilma’s Rainbow". Retour sous l’écran histoire de constater une dernière fois la très grande énergie déployée par les musiciens, notamment par le bassiste Dave Case.
Navré évidemment de ne pouvoir proposer plus de contenu sur un concert qui valait sans aucun doute le coup. Bien sûr on pourrait pester sur certains festivaliers qui ont vu la Valley comme un parasol et qui ne devaient pas en avoir grand-chose à faire de la venue d’Helmet. Mais peut-on véritablement en vouloir à quelqu’un qui a très chaud de se mettre à l’ombre ? Reste simplement à espérer que ce petit problème logistique n’a pas échappé à l’organisation du fest.
Crédit photographies : © Lionel / Born 666
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