Vendredi - 11H05 - Warzone
En ce vendredi matin à la fraicheur toute relative, la mission d’inaugurer cette Warzone 2017 revient aux Français de The Decline. Entre tradition et modernité, c’est un punk festif et explosif qui va réveiller les très (oui oui) nombreux festivaliers venus ce matin. Décontractés et sincères à mort, les Bretons semblent tout de même s’être fixés un objectif : celle de dessiner un large sourire sur le visage de leur public.
D’expérience, on a rarement vu autant de monde présent sur la Warzone pour le premier concert de cette scène et sur le site dans sa globalité. La température est encore assez clémente ce matin et c’est avec plaisir que l’on découvre (et profite tant qu’on le peut encore) de cette verte pelouse. Un paradis vert qui ne va pas le rester longtemps et les laboureurs de The Decline n’y seront pas étrangers.
« Salut le Hellfest, nous sommes The Decline et on vient de pas loin » (Rennes). C’est de cette façon sobre et avec le sourire que Kevin salue cette foule importante. Dès les premiers accords de "Heroes On Empty Streets" l’assemblée remue frénétiquement la tête. Si le café n’a pas encore fait effet, l’énergie déployée par les cinq musiciens donne un sacré coup de fouet. Ces mecs sont heureux d’être là, c’est indéniable.
Kevin n’hésite pas à communiquer son plaisir et sa bonne humeur en remerciant « ceux qui se sont levés tôt ». Festive et efficace, la musique du quintet s’apparente à un très bon mélange de punk classique, moderne et aux accents marins. Non sans rappeler du vieux Offspring, "A Punch in My Head" réveille un peu plus la fosse et les premiers pogos pointent le bout de leur nez. Même le frontman semble avoir du mal à y croire et lance à la fin du morceau « Hé, c’est pas une heure pour s’exciter comme ça ! ». On apprécie d’ailleurs la spontanéité de ses propos notamment lorsqu’il annonce "Outsiders", « Une chanson pour tous ceux qui sont encore là même quand il n’y a plus de lumière ». Moins festif et plus mélancolique, "Let’s Get Drunk" semble être bien connu car les personnes présentes reprennent le refrain de bon cœur. D’ailleurs, plus le show avance plus la Warzone se remplit. Un constat très positif.
Après dix titres et trente minutes d’un show appuyé par un son des plus corrects, on se dit que c’est un triple tour de force qu’a réussi la bande. Tout d’abord, les gars ont joué le jeu à fond faisant abstraction de leur statut de « premier groupe ». Deuxièmement, il est indéniable que ces fêtards ont récupéré de nombreux nouveaux fans dans leur filet grâce à leurs compos catchy, une certaine humilité et une grande sincérité. Enfin qui pourrait affirmer que les Rennais n’ont pas « dépucelé » cette Warzone 2017 d’une très belle façon ? Personne, absolument personne.
Setlist
Heroes On Empty Streets
Joyfull Thrill
A Punch in my head
Always Run
Outsiders
Let's Get Drunk
Along The Red Brick Walls
Faithless Gospels
A match and a barrel of fuel
A smiling beast, a crying angel
Photographies : Julie Warnier ©2017
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