Dimanche – 12h15 - Temple
Habillés de fourrures peu adaptées à la chaleur caniculaire qu'il fait déjà dimanche en ce début d'après-midi, les membres de WelicoRuss arrivent pour une petite demi-heure de pagan, placée sous les latitudes de la Sibérie. À l'heure où une pénurie d'eau pousse de nombreux festivaliers à former des files d'attente pour simplement remplir un gobelet, il paraît évident que la seule évocation des terres glacées russes devrait attirer un large public. Et ça ne manque pas.
Quelques bruitages d'animaux sauvages se font entendre en introduction : on oublie un instant le soleil faisant rage de l'autre côté de la toile et on s'imagine perdu dans des contrées désolées et recouvertes d'un épais manteau neigeux. Le pagan symphonique que propose la formation est assez travaillé et attire beaucoup de curieux, obligeant une partie du public à suivre le concert depuis l'extérieur. Comme c'est généralement le cas avec la Temple dès qu'un concert dans ce style est programmé, malgré la réorganisation massive des tentes opérée depuis quelques éditions.
Scéniquement, le groupe assure bien et a une bonne prestance. La musique est largement basée sur l'ambiance créée par les claviers et dès le début du concert on va relever ici un problème majeur : WelicoRuss n'a pas engagé de claviériste pour interpréter ces parties pourtant centrales dans la musique. Dommage, une impression de prestation sur rails se dégage inévitablement, et même si on n'attend pas forcément du groupe de retravailler ses compositions pour leur donner une dimension particulière en live, le fait de découvrir très tôt qu'une composante importante du son est préenregistrée jette un froid sur plusieurs spectateurs. Si on ajoute en plus un son assez perfectible, on ne peut pas dire que le show soit irréprochable sur le plan technique.
Ceci n'empêche évidemment pas une bonne partie du public d'apprécier le set. Les membres impliqués veulent s'investir dans le concert et les compositions restent suffisamment intéressantes à la base pour satisfaire les connaisseurs. Ceux-là trouvent sûrement suffisamment de qualités pour compenser les problèmes techniques. On reste de notre côté avec un avis mitigé : un meilleur son n'aurait probablement pas desservi la formation qui s'est quand même révélée appliquée.
Crédits Photo : @Thomas Orlanth
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