Vainstream Rockfest 2017

Le Vainstream est une institution pour le punk hardcore en Allemagne, rassemblant tous les ans un nombre impressionnant de spectateurs autour des têtes d’affiche du genre et quelques nouveaux venus. Messe d’un style beaucoup plus populaire en Allemagne que chez nous, le festival de quatre scènes a attiré cette année un line-up sans grande surprise mais qui rassemble tous les groupes incontournables tournant cet été. A Münster, au cœur de l’une des régions les plus peuplées d’Europe, La Grosse Radio a décidé de se rendre à ce rendez-vous et de vous le faire partager.

En plein milieu d’une zone industrielle, on ne peut pas rater l’entrée du festival au vu du flot de coreux se déversant en continu depuis la gare sur l’ensemble de la journée. Du plus jeune venu essentiellement pour A Day To Remember ou Of Mice & Men au plus vieux ne jurant que par Broilers ou Dropkick Murphys, tout le monde se côtoie dans une ambiance plutôt chaleureuse bien que le site du festival atteigne sa limite de capacité et qu’il soit parfois difficile de circuler, surtout aux heures de pointes de la journée.

Avec une seule journée au programme et quatre scènes, le running-order du Vainstream est plutôt du genre chargé. Pour ne pas rater Chelsea Grin, ouvrant le bal sur la grande scène, il faut en effet entrer sur le festival à 9h45 du matin ! De notre côté, la grasse matinée nous amènera sur le festival juste à temps pour le début du set de Northlane sur la Main Stage.

Les Australiens font face à un public très nombreux pour leur entrée sur scène et il est bien difficile de se frayer un chemin vers la scène, preuve que les festivaliers du Vainstream sont présents très tôt pour soutenir les groupes. Pas de chance pour eux, le son de Northlane est brouillon et laisse beaucoup trop de place à la basse d’Alex Milovic. Seule la voix de Marcus Bridge parvient à s’élever au-dessus de la mêlée, l’occasion de constater que le frontman s’en sort très bien, sans fausse note dans son chant clair.

Pour le reste, ce que propose Northlane est plutôt convenu, avec des musiciens pas forcément très actifs (vu l’heure matinale, on les comprend) et des titres passe-partout, suivant la tendance djent-metalcore en vogue depuis quelques années. Pablo, batteur de Chelsea Grin viendra faire une petite apparition au chant pour épauler Marcus et faire décoller l’ambiance dans le pit. Un pit à la hauteur de la réputation du Vainstream, à savoir très chaud dès les premières heures du festival. En trente minutes, le groupe a fait le boulot mais on ne repart pas avec un souvenir inoubliable.

A peine quelques secondes plus tard, ce sont les furieux de The Black Dahlia Murder qui déboulent sur l’autre mainstage pour asséner leur death mélodique sans concession. Comme d’habitude, l’exécution est parfaite et le combo se met vite le public dans la poche à coups de riffs massifs et de blagues potaches entre les titres.

Pour être franc, trente minutes est une bonne durée pour un set de TBDM car on tend à s’ennuyer lorsqu’ils jouent plus longtemps en club. Ici, les cinq musiciens n’ont aucun problème à occuper tous l’espace de l’immense scène et à déployer toute leur technicité pour faire plaisir aux quelques fans. Les titres malsains aux thèmes très sombres à la Cannibal Corpse contrastent avec la bonne humeur du frontman Trevor et du guitariste Brian. Ce dernier s’amuse quelque peu de la place plutôt incongrue du groupe dans la programmation en lâchant un superbe « Profitez-bien de vos boys band pour le reste de la journée » peu avant la fin du set. Au final un concert maitrisé et fun comme les Américains savent les faire. Cela ne fait pas de mal de sortir un peu du carcan du hardcore/metalcore pendant trente minutes.

On peut dire que les Américains ont une journée bien chargée puisque comme le martèle Trevor Strnad, le groupe jouera une nouvelle fois à minuit sur la Clubstage, remplaçant First Blood au pied levé. On aura l’occasion de vous reparler de cette Clubstage, à l’ambiance totalement différente du reste du festival un peu plus tard dans ce report.

On en oublierait presque qu’il n’est même pas midi et qu’il est déjà l’heure d’accueillir While She Sleeps sur la Mainstage. Les Anglais jouent là leur dernière date de la tournée et ont demandé à jouer assez tôt pour pouvoir attraper à l’heure le ferry qui les ramènera chez eux. La fosse est complètement pleine et dès le début de « You Are We », titre éponyme du nouvel album, les problèmes vont commencer à se poser.

Complètement indépendants de la performance du groupe, c’est plutôt l’organisation du festival qui est à blâmer pour avoir eu la merveilleuse idée de diviser la fosse en deux avec une seconde crash barrière postée bien trop près de la première. Pour quiconque ayant le malheur d’être au milieu de la première fosse, les mouvements de la foule compressée deviennent rapidement dangereux. Impossible d’ouvrir un espace assez grand pour laisser les moshers s’exprimer, on est donc dans une position bien plus dangereuse que s’il n’y avait qu’une seule crash barrière, un comble !

Si l’on oublie ce point qui nous empêche évidemment de profiter du concert, on peut constater que While She Sleeps est toujours l’un des meilleurs groupes live de cette nouvelle génération. Les natifs de Sheffield se régalent devant la passion d’un public complètement acquis à leur cause et peuvent dérouler leur partition à merveille. Seulement six titres dont trois du nouvel album, lesquels prennent une autre dimension en live comme on pouvait s’y attendre. Même « Silence Speaks » pourtant mou en studio devient un hymne bien que le chant clair de Mat et Loz ne soit quasiment jamais juste.

Côté vieilleries, l’enchaînement de l’incontournable « Seven Hills » et de « Brainwashed » est absolument inhumain de violence. Les crowdsurfers arrivent en quantité sur la sécurité tandis que ceux étrangers au combo (mais y en a-t-il encore ?) doivent se demander ce qui leur tombe sur la tête. Plus sages qu’à l’accoutumée et voyant probablement les soucis d’engorgement de la fosse, les membres du groupe n’investissent pas celle-ci comme à leur habitude mais continuent de dégager une énergie incroyable.

Après un final sur « Hurricane », on se dit que ce concert est définitivement passé trop vite et qu’on en aurait bien repris au moins un petit quart d’heure. Partout où passe While She Sleeps, les Anglais envoient une ambiance folle et il nous tarde déjà de les retrouver en août après leur tournée asiatique et peut-être à l’automne en tête d’affiche.

Après une petite pause repas pour se remettre de nos émotions, direction la troisième scène excentrée, dont on se demande bien l’utilité puisqu’elle n’aura servi que deux fois dans la journée. En l’occurrence, c’est Obey The Brave qui s’y produit pour défendre son tout nouvel album, Mad Season. Dans une formation resserrée à quatre membres pour des raisons inconnues, les Québécois ne vont pas forcer pour se mettre dans la poche un public nombreux à coups de breakdowns dont le but est clairement de faire décoller le pit.

Alex Érian vêtu d’un joli jersey de Paul Pierce n’est toujours pas le frontman le plus convaincant du circuit mais fais le job avec sa voix, notamment au niveau du chant clair récemment introduit dans la musique du groupe. Rien de révolutionnaire cependant et on ne peut s’empêcher de s’interroger face à la popularité de ce groupe aux paroles majoritairement vides et aux ficelles un peu faciles (ces woo-hoo présent sur la quasi-totalité des titres par exemple).

Retour sur les Mainstages pour la prestation d’autres Canadiens : les infatigables Comeback Kid, terminant une mini-tournée des festivals et des clubs viennent déverser leur punk-hardcore devant un public moins nombreux que pour While She Sleeps mais tout de même au rendez-vous.
La prestation des natifs de Winnipeg est toujours un sans-faute avec une setlist aux petits oignons, un jeu de scène parfaitement rodé et un Andrew Neufeld ayant toujours le bon mot pour les festivaliers.

Le son est excellent et permet de se faire matraquer de bout en bout par des tubes recouvrant toute la carrière du combo, de leur tout premier titre « All in A Year » aux classiques plus récents « Wasted Arrows », « Die Knowing » ou « Should Know Better ». Le nouvel album sortira d’ici l’automne et c’est sans doute la dernière occasion de voir cette setlist quasi-parfaite que le groupe ne change presque pas depuis deux ans.

Evidemment, la musique de Comeback Kid est davantage faite pour des salles intimistes où le groupe peut communier avec ses fans mais il s’accommode fort bien des grandes scènes de festivals. Dès le deuxième titre « False Idols Falls », Andrew Neufeld vient faire un tour aux barrières et exhorte sans relâche les fans à mosher et à slammer vers la scène. L’ambiance est bon enfant et les Canadiens alternent entre les tueries propices au two-step (« Talk Is Cheap », le petit nouveau « Absolute »…) et les titres sing-alongs comme « G.M. Vincent and I » ou « Partners In Crime ». Bien évidemment, le moment le plus attendu par tout le monde reste l’emblématique « Wake The Dead » qui conclue le set sur le sentiment qu’on ne peut décidemment jamais être déçu par un concert de Comeback Kid. Vivement leur retour en novembre avec Knocked Loose !

Après une petite pause bien méritée, retour sur la seconde mainstage pour accueillir Of Mice and Men. Les Américains ont fait parler d’eux pour le départ de leur chanteur emblématique Austin Carlile, non remplacé. Pour quelqu’un de néophyte, la formation sous forme de quatuor ne choque en tout cas pas du tout, le bassiste Aaron Pauley assurant les growls et le chant clair de manière très convaincante.

Moins convaincante en revanche, la musique du groupe en elle-même ne nous en fait pas voir de toutes les couleurs. Les titres les plus récents joués en début de concert sont assez insipides et les riffs distribués par les deux guitaristes tombent rapidement à plat. Certes, la performance de Pauley pour assurer des rôles multiples est impressionnante mais son chant clair manque terriblement d’intérêt et ne fait pas véritablement vibrer la foule. A la décharge du groupe, la pluie tombe en masse à cet instant précis et n’aide pas le public à se mettre dans le bain.

On ressent clairement le manque d’un membre mobile capable d’apporter une plus-value à l’ambiance déployée par le groupe qui ne décolle jamais vraiment. On a un peu l’impression d’un groupe en pilotage automatique et même les mots adressés au public par le frontman semblent impersonnels au possible.

C’est seulement sur les deux derniers titres plus anciens, « The Flood » et « The Depths » qu’Of Mice and Men est convaincant, avec des riffs et des breakdowns bien plus puissants que sur ses nouveaux titres. Un peu tard pour un groupe pas mauvais mais dont les compositions récentes manquent clairement de panache.

Si vous êtes français et qu’il vous est déjà arrivé d’aller faire un festival en Allemagne, vous avez sûrement déjà dû constater que des groupes Allemands improbables vénérés par les locaux se retrouvent généralement sur les Mainstages en milieu d’après-midi, sans que l’on puisse comprendre pourquoi avec notre regard étranger. C’est évidemment le cas du Vainstream (la tête d’affiche Broilers est complètement inconnue en dehors d’Allemagne) et lorsque l’on voit 187 Strassenbande débarquer sur scène, on se demande bien ce qui nous tombe dessus !

Pas d’instruments sur scène mais de gros caissons de basses, on est bien en présence d’un crew de rap allemand venu offrir une parenthèse dans cette journée consacrée au hardcore. Imaginez-vous un instant un festival comme le Hellfest ou le Longlive invitant Vald ou LTF en plein après-midi ? C’est bien ce qui arrive de l’autre côté du Rhin et on ne va pas s’en plaindre tant les quatre MCs ont mis l’ambiance, dont un avec un superbe t-shirt Lacrim. Certains spectateurs huent, d’autres s’ambiancent sans problème sur les grosses basses du groupe.

Chapeau bas aux organisateurs d’avoir placé un groupe d’un tel style en plein milieu d’un festival de rock. Malgré les huées et les nombreuses critiques sur les réseaux sociaux, 187 Strassenbande avait toute sa place aujourd’hui et l’a bien montré avec ce show réjouissant.

Autre sensation profondément allemande, Callejon monte sur la seconde mainstage devant une foule en délire. Après trois titres et l’assurance que la musique des Allemands est toujours aussi mauvaise, on se dirige sans regret vers la Clubstage pour ne rien rater du show de Brutality Will Prevail.

Complètement en décalage avec les énormes mainstages, il faut marcher un certain temps et presque sortir du site pour se retrouver à la Clubstage, minuscule scène intérieure avec son propre bar, et surtout sa propre ambiance. Les Gallois de Brutality Will Prevail sont un des rares groupes étrangers à s’y produire aujourd’hui et il est fort à parier que personne n’aura été déçu du voyage.

L’ambiance qu’installent les cinq membres est assez folle d’entrée avec un « Into The Gloom » aux riffs dantesques, sublimés par un son massif qui nous donne l’impression d’être écrasés par un rouleur compresseur. A partir de là, le charisme des membres va faire le reste avec notamment un Louis Gauthier tout en muscles qui ne lâche pas son public d’une semelle. Se jetant dans la foule au moins une fois par chanson pour finir par faire complètement le tour de la salle en slam à la fin du set, le frontman laisse volontiers son micro aux fous furieux du premier rang. Ca moshe, ça crowdkill assez violemment et le pit est réservé aux avertis sous peine de perdre une dent assez facilement.

La musique du groupe, adoucie et ralentie sur les récents albums est ici violente et malsaine au possible, sorte de mélange entre le hardcore d’un Trapped Under Ice et les ambiances malsaines de No Omega ou Grieved. Alors que l’on vient de quitter le froid et la pluie des scènes open air, la chaleur devient vite insupportable et l’on se rend compte que l’on est en train de recevoir l’une des plus grosses claques du festival.

Au bout de quarante minutes, le groupe comme le public ont donné toute leur énergie et l’on retourne dans l’enceinte principale du festival avec l’impression d’avoir quitté celui-ci l’espace d’un set de Brutality Will Prevail. Cette ambiance diamétralement opposée entre les scènes, c’est aussi l’une des forces du Vainstream.

Nouvelle petite pause avant d’accueillir les gros morceaux du festival sur les Mainstages. Premiers à l’appel, les infatigables Architects qui parcourent les routes européennes tout l’été et sont indéniablement l’un des groupes les plus attendus de la journée. Une marée de fans s’est pressée devant la scène et on ne peut s’empêcher de penser à ceux présents dans la première fosse, compressés comme jamais.

Nous vous avions déjà raconté la date Strasbourgeoise en tête d’affiche il y a un peu plus d’un mois en insistant sur les quelques faiblesses vocales de Sam Carter et la légère linéarité du show. Ici, le groupe s’est fait un point d’honneur à nous contredire avec une performance folle, en osmose totale avec le public. La voix de Sam est cette fois surpuissante et le son est d’une précision diabolique, permettant d’entendre comme il faut les nuances jouées par Josh Middleton ainsi que les lignes de basses d’Ali Dean.

Après toute une journée gâchée par la pluie, le soleil brille enfin sur Münster et Sam Carter est complètement déchainé sur scène. On a rarement vu le frontman aussi enthousiaste et le public n’avait absolument pas besoin de ça pour entrer en transe sur l’enchaînement « Nihilist » - « Deathwish » - « These Colours Don’t Run ». Visiblement impressionné par l’ampleur de la foule, Sam nous gratifie d’un « C’est incroyable, il y a des gens aussi loin que j’arrive à voir ! ». Petit bémol, le pit qui ne peut toujours pas être ouvert à cause du problème d’engorgement et qui gâchera le plaisir sur de nombreux titres propices aux walls of death.

La setlist est toujours focalisée sur All Our Gods Have Abandoned Us, dernier opus des Anglais et on comprend davantage ce choix en festival avec seulement 50 minutes de temps de jeu. Les pépites comme « Gravity » et « Gravedigger » sont de parfaites illustrations de la puissance d’Architects et de pourquoi le groupe est arrivé au sommet de son art et de sa popularité depuis un an. On a également le droit au discours engagé du frontman critiquant vivement Theresa May et félicitant l’Allemagne qui vient juste de légaliser le mariage homosexuel.

A l’heure du rappel, il est temps pour tout le monde d’avoir une pensée émue pour l’âme du groupe, Tom Searle décédé il y a presque un an maintenant. Alors qu’un spectateur brandit un drapeau While She Sleeps orné des mots « For Tom, For ever », Sam Carter lui demande de le faire passer sur scène pour l’installer sur un ampli. « Gone With the Wind » termine le concert en provoquant comme d’habitude les larmes de certains spectateurs pleurant la disparition de l’un des musiciens les plus talentueux de ce siècle. Un titre qui vient nous rappeler que l’avenir du groupe sans son fondateur est toujours aussi incertain.

Après avoir assisté à l’un des meilleurs concerts du festival, c’est vers la Mainstage principale que l’on se tourne pour changer complètement de style et accueillir les Dropkick Murphys. Le plus célèbre groupe de punk celtique continue de tourner sans s’arrêter avec cette fois un nouvel album sous le bras : 11 Short Stories of Pain & Glory.

On est prêts à se retrouver le sourire aux lèvres pendant près d’une heure et ça ne rate pas avec l’imparable « The Boys Are Back » introduisant toujours le concert de manière joviale. L’ambiance est bon enfant avec cette troupe déguisée en farfadets présent dans le pit et qu’on a pu croiser à plusieurs reprises toute la journée. Coté scénique, le groupe ne change pas sa recette et nous offre d’abord des titres du nouvel album avant d’enfiler du classique à la pelle : « Going Out In Style », « Johnny I Hardly Knew Ya » et bien sûr « I’m Shipping Up To Boston » que tout le monde connait sur le bout des doigts.

Les fans de football seront contents de retrouver « You’ll Never Walk Alone », reprise du célèbre hymne du Liverpool Football Club, mais aussi du Borussia Dortmund qui se situe à seulement quelques kilomètres de Münster ! Au final, quelques classiques comme « The Warrior’s Code » ou « Cruel » passent à la trappe mais avec une heure de temps de jeu, la bande de Boston aura dû faire des choix.

On apprécie le fait que les musiciens changent régulièrement d’instruments et jouent eux-mêmes les parties d’accordéon, flutes et banjos pour éviter d’avoir recours à des samples. Plus étonnant, il s’avère que le frontman Al Barr parle parfaitement l’allemand et effectuera toute ses interventions dans cette langue, un bonheur pour le public mais un peu moins pour nous Français, évidemment. Mais mis à part ces efforts, on regrette une attitude en pilotage automatique des autres membres du groupes qui s’en vont de scène sans un au-revoir à l’instant même où la dernière note est jouée. Un peu décevant surtout que le temps de jeu n’était pas encore épuisé.

Il est temps de conclure le festival avec le dernier groupe et non des moindres. A Day To Remember jouit d’une popularité incroyable en Allemagne, bien plus que chez nous et leur présence en sous-tête d’affiche de la journée parait justifiée au vu du monde semblant attendre le combo.

La musique des Américains est étrange et on ne sait pas trop sur quel pied danser devant ce set. Si l’on a l’impression d’écouter en majorité un pop-punk calibré pour les ondes, le groupe durcit parfois le propos avec des breakdowns ravageurs sortis de nulle part, sans que personne ne semble choqué le moins du monde. Des titres comme « Exposed » sont sacrément efficaces et le concert semble faire cohabiter les moshers et les groupies de façon quasi-égale.

La performance est en tout cas sans défaut, en particulier celle de Jeremy McKinnon tout simplement parfait en chant clair comme en scream. Une petite apparition sympathique du chanteur de The Devil Wears Prada en guest contribue à rendre ce concert spécial pour les fans.

Bien décidé à faire passer un bon moment à son public, A Day To Remember ne lésine pas sur les moyens avec des lancers de confettis, t-shirts, ballons, papier toilette… Le frontman ira jusqu’à organiser un concours de crowdsurf un peu particulier, le but étant de se mettre debout sur une personne déjà en train de slammer pour arriver en duo jusqu’à la scène ! Le public rend cette énergie de fort belle manière en ouvrant plusieurs pits, dans la première et dans la seconde fosse.

On a beau avoir du mal à voir le lien entre les différentes chansons jouées, ce serait mentir que de qualifier ce concert d’A Day To Remember de mauvais. Les garçons ont de la générosité à revendre et savent s’imposer sur de grandes scènes tout en amusant leur public mieux que n’importe qui. Un ticket gagnant pour n’importe quel festival.

Photos par Sebastian du webzine Time For Metal.
Vous pouvez retrouver la galerie entière à ce lien.



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