Vendredi 15 juin, 11h40 - Mainstage 2
To Be or Not to Be? Eso es la pregunta...
Les madrilènes de Hamlet ne sont pas des nouveaux venus sur la scène metal, bien au contraire. Cela fait plus de 20 ans que le quintet espagnol traîne ses guêtres, tout en laissant aller son évolution musicale avec le temps. D'un heavy classique évolué en hard rock, ils sont passés au fil des années à un metal moderne entre néo et metalcore, c'est d'ailleurs sous cette étiquette qu'ils se produisent sous nos yeux.
Pendant ce temps, le chanteur est resté le même, et c'est tambour battant que l'insaisissable José Molinero alias J. Molly (chaveux courts, lunettes noires) entame le set après une introduction symphonique. Dommage qu'il soit plus ou moins inaudible au départ, un problème de son qui reviendra quelque fois les trois jours du fest sur les Mainstage. Cela ne l'empêche en aucun cas de faire le show, en mode lapin Duracell qui ne tient pas en place, en passant par quelques pas de flamenco improvisés entre deux break hardcore et laissant quelques parties de chant clair dit "emo" à son jeune guitariste.
Niveau scénique, la formation ibérique donne tout ce qu'elle a et s'avère convaincante, entre jeunesse et expérience (selon les membres du groupe). On passera donc sur une musicalité plutôt moyenne de titres qui, même si bien ficelés dans le genre, manquent cruellement de percussion et de variation dans l'ensemble. Il faut dire qu'avec des influences entre Korn, Sepultura ou Pleymo, on a parfois du mal à s'y retrouver. Le public ne s'y trompe d'ailleurs pas, restant plutôt sage et clairsemé si ce n'est quelques fans basques agitant leurs drapeaux avec bonheur.
Le groupe pourra donc se réjouir d'avoir rassemblé une nombreuse communauté espagnole sur les premiers rangs de la scène, peut-être d'ailleurs étaient-ils venus pour eux ces fans survoltés que nous croisions tard le soir et tôt le matin aux abords du site dans le même état d'excitation.
Hamlet n'aura donc pas connu le plus grand succès d'estime de cette édition 2012 du Hellfest. Mais cela aurait pu être bien pire au fond, s'évitant au passage une tragédie ainsi que l'adage de mauvais goût : "On ne va pas voir Hamlet sans casser des oeufs".
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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