Samedi - 19h40 - Valley
Samedi soir, quelques minutes après l’heure du repas, le groupe américain mené par la chanteuse et compositrice Chelsea Wolfe se présentait sur la scène de la Valley. Un horaire bien choisi pour tenter d’apprécier la douceur et la bienveillance musicale que proposent les Américains. Le côté expérimental ne fait pas mouche auprès de tout le monde malheureusement.
Chelsea Wolfe est ce genre de groupes, ou d’artistes, qui évoluent dans un style indéfinissable. Si l'on peut encore parler de style, puisque l’on retrouve dans la musique du groupe des influences très diverses qui nous font passer d’une ambiance folklorique à une ambiance beaucoup plus sombre en à peine quelques secondes. L’aspect gothique de la chanteuse (Chelsea Wolfe, en l’occurrence) ,combiné aux parties lyriques profondes qu’elle propose, offrent un spectacle qui s’apprécie très (trop) différemment selon les points de vus.
Les simples curieux se trouvant sous la Valley au moment du concert partageront des avis variés. Dans le public, on peut voir soit de l’indifférence, soit de l’ennui total, soit des personnes en trans devant la musique expérimentale proposée par Chelsea Wolfe. De notre côté, il nous est vraiment très difficile de rentrer dans ce show et d’être transportés comme le sont certains fans. La chaleur de plomb combinée à cette musique extrêmement lente, limite soporifique, ne font pas bon ménage dans notre esprit.
Même si la Valley est habituée à recevoir des groupes dont la musique est lente et lourde comme dans le sludge ou le doom, Chelsea Wolfe fait quand même route à part. L’intention de créer une ambiance, un univers à part entière est louable et on arrive a comprendre pourquoi une grande partie des personnes se trouvant devant la scène adhèrent à ce voyage en compagnie de Chelsea Wolfe et sa bande.
Même si nous ne sommes pas transportés par ce concert et que c’est plutôt un sentiment d’ennui qui nous envahit, on ne peut que reconnaître les bonnes intentions du combo. Chelsea Wolfe propose une musique reposante et qui procure une sensation de bien être, peu importe l’état d’esprit dans lequel on se trouve au moment du concert. Les variation qu’elle propose dans son chant sont intéressantes et justes. Sa douce voix, posée avec lenteur sur cette musique expérimentale a le mérite d’être très appréciée ce soir sous la Valley.
Pour notre part ainsi que plusieurs festivaliers se trouvant proches de nous, les pensées finales sont mitigées. On ne sait pas si on a aimé ou non. On ne sait pas non plus si c’est simplement parce que nous ne sommes pas arrivés à nous imprégner de l’univers du groupe. Mais une chose est sûre, c’est que Chelsea Wolfe propose un show millimétré aussi bien musicalement que scéniquement avec de beaux jeux de lumière et des musiciens carrés et professionnels. Le tout, joué avec une douceur bienfaitrice pour un samedi soir après une déjà grosse journée de festival.
Photos : Lionel / Born666 2017
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