Samedi – Mainstage 1 – 21h05
Airbourne et le Hellfest (et la France en général), c'est une histoire qui commence à durer, avec un quatrième passage depuis les débuts du festival. Si le style des Australiens ne change pas d'un iota, la bande de Joël O'Keeffe trouve toujours de quoi régaler son public un peu plus que l'an passé, en jouant évidemment la carte de l'énergie sans (aucune) limite.
Le mur de cabs Marshall est en place, batterie presque cachée au milieu, tapis et pieds de micros en avant scène et même au bout de l'avancée d'Aerosmith ! Célébrant leur dernier brûlot, Breakin' Outta Hell sorti l'an passé (et qui a déjà fait l'objet d'une tournée française), Airbourne revient pour l'été en Europe avant une nouvelle tournée cet automne et un passage à l'Olympia. L'occasion également de présenter son nouveau guitariste rythmique, Harri "The Riff Doctor" Harrison, David Roads ayant décidé de reprendre la ferme parentale en Australie.
Aucune crainte, la formule est intacte pour le plus grand bonheur des fans ou des néophytes. Nos wallabies déboulent sur scène au son de l'éternel ''Ready to Rock'' et malgré une balance de son faiblarde d'entrée de jeu (le mur de Marshall sonnant bien plus que la façade dans un premier temps), la foule explose pour un festival de pogos et de slams jusqu'au bout du set des Australiens.
Les sets de festivals que préparent Airbourne sont bien plus prétextes à faire la fête qu'à réellement présenter les morceaux. Car avec une setlist plutôt courte pour 1h10 de show, l'essentiel est bien ailleurs et Joël a largement prévu de quoi occuper l'assistance. Ayant pris l'habitude d'aller taquiner les premiers rangs (voire même la fosse elle même lors des dates en salle) sur les épaules d'un roadie, Joël déguise désormais son pauvre technicien en kangourou orange. Une glacière en forme du célèbre animal trône sur scène, chargée des canettes destinées à terminer dans le public, à moitié explosées bien sûr.
C'est également le retour des ascensions de structures scéniques qui manquaient tant depuis quelques années. Toujours sans aucune protection ni préparation particulière, Jöel embarque sa Gibson Explorer blanche dans le dos et attaque la poutre métallique de la Mainstage pour un solo dantesque tout en haut de la structure, sous les objectifs des téléphones de son équipe technique et du public effaré. Ayant confié en interview (à relire ici) la crainte générale des organisateurs et la sentence d'une extinction de la sono à chaque escalade, on ne peut que constater que le Hellfest ne pose pas de contraintes particulières aux Australiens...
Harri Harrison semble comme un poisson dans l'eau avec sa nouvelle formation, souriant et semblant profiter bien plus que David Roads lors des dernières tournées. La cohésion est totale, surtout lorsque Joël appelle ses collègues d'un coup de tête, généralement cantonnés au devant des amplis, à s'avancer avec lui au milieu du public sur ''Stand Up For Rock'n Roll''. Le show est complet avec la désormais célèbre sirène actionnée par Ryan, l'intro entonnée par Joël perché au dessus des amplis, et un solo final roulé en boule sur le dos à la manière d'Angus Young.
On ressort une nouvelle fois lessivé de cette démonstration d'énergie et de puissance. Très peu de surprise, mais très peu de déception également, la formule Airbourne n'est pas encore prête de s'éteindre. Surtout en comparaison du set d'Apocalyptica à suivre quelques minutes après...
Setlist:
Ready to Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Down On You
Rivalry
Girls In Black
It's All For Rock'n Roll
Breakin' Outta Hell
Cheap Wine & Cheaper Women
Stand Up For Rock'n Roll
Live It Up
Runnin' Wild
Crédit photo: Nidhal Marzouk
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