Dimanche 17 juin, 15h55 - Mainstage 2
Les murs ont encore tremblé !
Et pourtant à la base nous n'avions pas coché ce concert sur nos listes respectives. Pas qu'on s'en fichait de ce groupe, bien au contraire, juste par manque de temps ou autres imprévus... Sauf que parfois la vie réserve quelques surprises, et c'est en fait en allant chercher de quoi se sustenter que votre serviteur a pu assister à ce show. Au loin certes, mais avec une vue d'ensemble intéressante et un guest de choix sur le final. Non pas sur scène mais à mes côtés au même stand nourriture, vous allez être surpris...
Qu'on soit fan ou non du groupe et du genre (un punk/metalcore bien direct venu tout droit des Etats-Unis), un concert de Walls of Jericho vaut avant tout le déplacement pour sa chanteuse Candace Kucsulain. Une des "folles" (prenez le terme dans le sens positif et non péjoratif) du fest en compagnie d'Agnete (Djerv), mais pas du tout dans le même univers. La dame s'époumonne de façon hystérique en growls divers et variés, le tout dans une énergie sans pareille qui fait tourner la tête des festivaliers. Un bon record de slams, pogos, walls of death ou autres circle pits sera une nouvelle fois battu durant les 45 minutes qui leur étaient octroyé.
Certains se demanderont pour quelles raisons ont-ils été reprogrammés deux ans après leur dernier passage à Clisson, alors qu'entre temps aucun album n'a été réalisé et que le groupe a fait un petit break le temps pour Candace de donner naissance à son premier enfant... Tout simplement parce que niveau tenacité et adrénaline, rien ne peut se mettre à la hauteur de ce petit bout de femme tatouée qui ferait pâlir de jalousie le moindre frontman, et j'ai bien dit "man", du genre. Alors par rapport à 2010, la setlist n'a certes que peu évoluée, elle s'est juste allongée de trois morceaux car les coreux de Detroit ont cette fois pu évoluer quelques minutes de plus sur la Mainstage 2. Les tubes restent donc globalement les mêmes, mais il n'est jamais lassant de revoir un tel effort sur les planches, moment parfait pour les metalleux avant d'entamer l'apéro sans fin d'une dernière soirée qui s'annonce épique.
Pour en revenir à l'anecdote initialement évoquée, c'est donc au terme d'une file d'attente d'une certaine longueur qui coïncidait avec le dernier morceau du set ("Revival Never Goes Out of Style") que je tombai nez à nez avec Luca Turilli et sa compagne. Décidément, un week-end où nous n'avons su nous quitter, le compositeur de Rhapsody et moi. Passée la surprise de se retrouver à nouveau, nous avons pu observer le final tout en regagnant l'espace VIP. Luca en personne se trouva ainsi assez impressionné par la demoiselle chanteuse, se demandant bien comment cela pouvait être possible un tel chant, puis faisant quelques parallèles avec Arch Enemy. De là à imaginer qu'un jour le guitariste italien utilisera de telles voix dans un de ses projets, il ne faut pas rêver, car musicalement cela reste très éloigné de sa tasse de thé.
Walls of Jericho conclut ainsi une performance de qualité dans la plus pure tradition du genre et du groupe. Les fans se sont défoulés à fond, presque autant que sous la désormais célèbre Warzone mais dans des conditions quelque peu différentes car plus clémentes et moins sanguinaires (ou urinaires ?). Candace et ses amis peuvent rugir de plaisir une dernière fois et nous donner rendez-vous pour une nouvelle édition d'un Hellfest qu'ils connaissent désormais comme leur poche.
Setlist (45 minutes) :
- All Hail the Dead
- A Trigger Full of Promises
- And Hope to Die
- A Little Piece of Me
- Feeding Frenzy
- The American Dream
- II. The Prey
- I Know Hollywood and You Ain't It
- Playing Soldier Again
- Revival Never Goes Out of Style
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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