Uriah Heep mystifie la Mainstage 1 le samedi à 17h
Tenant toujours la forme, les vieux de la vieille arrivent à transposer leurs compositions mystiques et mélodiques sur scène de manière énergique.
C’est devant une foule relativement fournie et sous un soleil radieux qu’Uriah Heep entre en scène. Pas de fantaisies concernant le décor, les vieux hardos sont là pour envoyer la purée, ce qu’ils ne manqueront pas de faire grâce à un set énergique et une attitude à l’avenant, avec des musiciens appliqués et un chanteur énergique.
Bernie Shaw s’est en effet montré très impliqué sur scène. A presque 60 ans, le chanteur canadien se montre très mobile sur scène, tout en gardant cette sensibilité dans la voix qui lui permet d’interpréter des titres comme "Sunrise" de manière crédible, sans oublier l’énergie pour faire remuer les festivaliers de part et d’autres de la scènedans sur "Against The Odds" et consorts.
En bon frontman, il se montre drôle et sympathique quand il s’adresse au public, en regrettant de ne pas venir en France plus souvent, en se disant "jaloux" du public car le groupe "ne peut pas rester voir tous les groupes présents" et in ironisant sur le fait que les anglais "pourraient rester toute la nuit pour jouer des classiques, mais cela pourrait poser des problèmes aux organisateurs."
Côté musiciens, tout est réglé au diapason. Grâce à un son tout à fait correct, chacun peut exprimer son talent, que ce soit à la section rythmique avec Trevor Bolder à la basse et Russell Gilbrook à la batterie, pendant que le clavier Phil Lanzon sert ses sons ambiants qui correspondent à l’atmosphère de chaque morceau. Mick Box, maitre de cérémonie et seul membre originel du groupe montre qu’il n’a pas perdu son talent dans l’art de manier la guitare et fait profiter au public ses solos emplis de mélodies dont il a le secret.
Le set que le groupe présente est essentiellement orienté old school, avec les deux tiers des titres issus des albums des années 70, dont le classiques Demons And Wizards, représenté par le mid-tempo "Traveller In Time" et le classique rapide "Easy Livin’". On retrouve seulement une chanson du dernier album, "Into The Wild", chanson-titre, très bien intégrée au set.
Uriah Heep a donc réussi à convaincre le public présent, qui s’est montré réactif. L’ouverture du Hellfest au hard rock old school est bien accueilli par les metalleux présents, qui ont su se laisser transporter par Uriah Heep, à la fois mystique et on ne peut plus rock n’roll.
Setlist :
Against the Odds
Overload
Traveller in Time
Sunrise
Stealin'
Into the Wild
Gypsy
July Morning
Easy Livin'
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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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