Samedi – 19h40 - Altar
Si du côté des Mainstages l'ambiance est très festive en ce samedi après-midi, enchaînant Steel Panther avec Dee Snider, puis Saxon et Airbourne, on retrouve également sous le combo Altar/Temple des formations très intéressantes. C'est entre les sets de Turisas et Alcest que l'on accueille Soilwork, qui vient pour la seconde fois jouer au festival, devant une tente bien remplie. En pleine tournée depuis le début de l'année, le groupe est à priori rodé : on espère un bon show, avec de l'énergie.
Pourtant, au vu des récentes prestations de Soilwork, on peut craindre l'accident de parcours. Entre les problèmes récurrents de son et un chant pas toujours très juste de Björn Strid, les précédentes sorties du groupe ne se sont pas faites sans accroche. C'est donc avec plaisir que l'on découvre un son tout à fait correct mettant en valeur tous les instruments sans sous-mixer la voix de Björn. Le public compact répond en conséquence bien présent et se bouge dans de nombreux pogos.
La setlist se révèle assez classique et ressemble dans une grande part à celles employées un peu partout pour leur tournée : on démarrre sur le trio "The Ride Majestic", "Nerve" puis "Rise Above The Sentiment" (ce dernier parfois inversé avec des titres plus anciens) et le finish s'effectue invariablement sur "Stabbing The Drama". C'est largement éprouvé et ça secoue efficacement les foules, difficile de se tromper avec ce genre de set en festival. Cependant, le groupe jouit ici d'un meilleur temps de set et offre au public des titres moins fréquents, aboutissant à une meilleure représentation du dernier album, The Ride Majestic, avec cette fois quatre titres dont le mid-tempo "Whirl Of Pain" et son passage épique repris avec passion dans le public.
Propre dans les passages clean, le son n'en oublie pas d'être brutal lorsqu'il le faut, comme pendant "The Chainheart Machine" et sa rythmique implacable assénée par un Bastian Thusgaard que l'on retrouve en forme. D'ailleurs, les prestations des musiciens sont globalement satisfaisantes, le jeu de guitare de Sylvain Coudret est suffisamment varié et précis pour transmettre la mélodie des solos comme l'énergie des riffs, et le bassiste remplaçant Markus Wibom n'est pas trop en retrait avec sa basse. Sven Karlsson manque également à l'appel, mais l'énergie reste au rendez-vous et le plus important est assuré pour ce set sous la tente de la Altar.
Semblant souffrir beaucoup moins des problèmes de son récurrents qui l'ont récemment accompagné, Soilwork est venu au Hellfest pour cette édition 2017 délivrer à son public un set énergique, représentant bien The Ride Majestic sans pour autant oublier les plus anciens opus. L'ambiance était là dans le public qui a passé un bon moment en attendant Pain Of Salvation et Opeth, les deux grosses têtes d'affiche prog prévues ensuite.
Setlist:
The Ride Majestic
Nerve
Rise Above The Sentiment
The Chainheart Machine
Petrichor by Sulphur
The Living Infinite I
This Momentary Bliss
Death In General
The Crestfallen
Whirl Of Pain
Bastard Chain
Stabbing The Drama
