Unseen Faith – Waver

Qui a dit que la Scandinavie est une terre où seuls le pagan, le folk et le black règnent en maître?! Ce sont les Danois de Unseen Faith qui, de façon magistrale, se chargent de nous prouver l'exact contraire. C'est avec un deathcore sombre et brutal au milieu d'un univers atmosphérique que les cinq natifs d'Aarhus viennent nous présenter, pour l'instant la pièce maîtresse de leur discographie naissante.

Fort de leur premier EP Comedy-Tragedy auto produit l'année de leur fondation ainsi que de Yokebreaker, le second réalisé cette fois-ci cinq années plus tard après une signature chez Prime Collective et  Tråd Booking, le combo danois prend une autre dimension avec ce premier album studio Waver. Un titre évocateur faisant référence au sentiment hésitant d'être une personne religieuse se raccrochant à ses croyances au milieu d'une société moderne qui, petit à petit, perd pied. La croyance en quelque chose de supérieur n'est que très rarement évoquée dans la vie de tous les jours, l'approche spirituelle et religieuse que donne Unseen Faith à sa musique extrême rend cet album tout à fait unique en son genre.

Ce premier opus metalcore pur jus s'articule autour d'une colonne vertébrale solide composée des trois singles dévoilés tour à tour par le groupe via les réseaux sociaux depuis maintenant quatre mois. « Lost World » est une introduction parfaite. L'immersion est totale, les blast de Klaus ainsi que l'usage à outrance de sa double pédale sont plus que percutant. Le duo de riffs saturés/violents et aériens/mélodiques de Jakob et Asbjørn nous plongent dans un deathcore brutal au sein d'un univers atmosphérique, les deux sont diamétralement opposés mais la magie opère de façon cohérente et marquante. La voix dérangée d'Alexander nous fait tendre à croire qu'ils sont deux aux chant avec chacun un timbre différent. Mais non le bonhomme est bel et bien seul et c'est là que l'on se rend compte de sa palette vocale.

« Dystopia » en troisième position de la galette, avec ses samples tout en légèreté, contraste énormément avec la violence du son hardcore que nous distillent les cinq compères scandinaves. Les headbangers vont se dévisser littéralement les cervicales sur ce bon gros son heavy comme on les aime. Enfin « Tree » , l'antépénultième piste de Waver, alterne entre passages saturés agressifs et parties instrumentales harmonieuses. Le gros unclear d'Alexander fait le taff, on comprend bien que la racine de leur son est le deathcore et rien d'autre. L'ensemble de ces trois chansons a été choisi par le quintet pour faire partie du battage promotionel de Waver. Trois videoclips ont été produits et mixés par Chris Kreutzfeldt laissant au passage son empreinte et sa marque de fabrique. Les deux de « Tree » et « Dystopia » se focalisent sur les performances live de chacun des protagonistes, tandis que celui de « Lost World » se contente de la bande son du morceau sur un fond fidèle à, l'artwork avec pour seul message : « You are listening to Lost World ».

Deux autres pistes sortent du lot sur cet excellent premier album studio. Il s'agit d'« Intermission » et d' « Interlude ». Il est extrêmement rare de rencontrer des titres 100% instrumentaux sur les efforts des combos de metalcore, et par ce biais, Waver prend à contre-pied tous les puristes. Le reste de l'opus est un classique du genre. De « Friend of The Devil » à « Anchor Me » en passant par  « The Sceptic », « (Don't) Fear », et « S.O.S. », les percussions frénétiques de Klaus accompagnées des lignes de basse soutenue de Christian le tout entrecoupé par les riffs puissants et techniques du duo Jacob/Asbjørn place sur un billard Alexander qui s'offre le luxe de quelques « GRUIIIK !!! » empruntés au grind sur « (Don't) Fear » notament.

Puisant l'inspiration auprès des collègues américains et britanniques rodés à un metalcore classique, puissant et efficace, Unseen Faith apporte sa touche personnelle avec de nombreux éléments atmosphériques, ce qui apporte du relief ainsi que du dynamisme à l'opus. Les quatre Danois n'ont pas fini de faire parler d'eux ! La sortie de l'album le 25 août sera suivie de deux release show, le premier à la maison le jour même et le lendemain à Copenhague. Ils partiront à l'assaut de leur pays et par la suite étendront leur tournée à l'Europe entière. Si dates françaises il y a, nous en serons ça c'est sûr !

Line Up :

Alexander Eriksen : Chant
Jakob Langvad : Guitare
Asbjørn Brokhøj : Guitare
Klaus Schmidt : Batterie
Christian Jensen : Basse

Tracklist :

1 – Lost World (3:44)
2 – Friend of The Devil (3:34)
3 – Dystopia (2:45)
4 – The Septic (3:54)
5 – Intermission (3:30)
6 – (Don't) Fear (3:36)
7 – S.O.S. (3:37)
8 – Tree (3:58)
9 – Interlude (1 : 30)
10 – Anchor Me (3:23)

Label :

Prime Collective



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...