Septicflesh – Codex Omega

Emmené encore et toujours par les deux membres de la fratrie Antoniou, Septicflesh signe un retour magistral sur les devants de la scène avec leur dixième album studio Codex Omega. Sous Season Of Mist depuis maintenant une dizaine d'années, Communion marquant le début de la belle aventure, les démons grecs continuent sur leur lancée, mêlant metal et orchestre classique dans une homogénéité totale. Premier album avec Kerim « Krimh » Lechner derrière les fûts, remplaçant au pied levé Fotis Benardo, Codex Omega s'inscrit comme la sortie death de l'année.
 

C'est après un hiatus de près de cinq longues années, ce qui leur a permis de recharger leurs batteries artistiques, que le combo grec fait un retour fracassant en 2008 avec une énorme évolution de leur son sur Communion. Passant de Septic Flesh à Septicflesh, le changement est drastique. Le quintet offre un amalgame parfait entre ce qu'il y a de plus sombre côté metal : du death, du black et du gothic avec de nombreux passages orchestraux et symphoniques rendant leur musique si unique et reconnaissable. Fruit des études et compositions classique de Christos, ce septième opus bénéficie de la participation d'un orchestre philharmonique et d'une chorale entière. C'est avec The Great Mass et Titan qui suivront que Septicflesh continue d'explorer leur son et les nombreuses possibilités de composition qu'il leur offre. Digne descendant de ces trois derniers opus, Codex Omega a été enregistré avec la participation du FILMharmonic orchestra de Prague conduit par Adam Klemens et d'une chorale d'altos, sopranos, tenors et basses emmenés par Margarita Papadimitriou.

Côté artwork, c'est le talent et l'univers de Seth qui parle. Ayant fait ses armes dans cet art avec notamment le splendide travail réalisé sur Black Nova, le dernier album du combo marseillais de Dagoba, la noirceur du son qui va suivre avec les dix pistes qui forment Codex Omega n'en est que plus mise en valeur. « Dante's Inferno » qui ouvre ce dernier opus pose les bases sur lesquelles va se reposer Codex Omega. Les premières notes de guitare acoustique, rapidement rejointes par les douces notes de violons lance ce premier single des Grecs. Le son heavy nous est asséné sans préavis. Les growl puissants et gutturaux de Seth martèlent des « Dante's Inferno » en refrain pendant que Kerim fait ses preuves avec des blast et des assauts de double pédale plus percutants les uns que les autres. Entrecoupé par des passages philharmonique majestueux la diversité du tempo évite à l'auditeur de s'enfermer dans une monotonie acoustique.

Suite à cette entrée en matière nous prouvant, si le doute était permis, que l'on a bel et bien affaire à du Septicflesh pur jus, les quatre Grecs enchaînent avec « 3rd Testament (Codex Omega) » qui est aussi le second single de ce dixième opus. L'acoustique disparaît pour l'introduction laissant place à de bon riffs bien appuyés comme on les aime. Le rythme monte crescendo et les symphonies orchestrales viennent donner du poids et surtout de l'envergure au chant toujours aussi profond de Seth. Troisième single, « Enemy of Truth » nous est présenté à mi chemin de ce Codex Omega, sur le même calque que la seconde piste de l'album, la montée croissante du rythme s'ajoute à la gravité et la profondeur de cette chanson, la splendide outro de l'orchestre et de la chorale n'y est pas étrangère loin de là. Ces trois singles ainsi que le dernier en date qu'est celui de "Portrait of a Headless Man" ont tour à tour eu le droit à une belle mise en avant grâce à des videoclips partageant l'artwork de l'opus réalisé par Cloud Music Typography pour les trois premiers et Actosfilm SA pour le dernier et mis en ligne depuis près de deux mois via les réseaux sociaux du label français.

Devant des grands classiques du genre pour Septicflesh que sont « Dark Art » avec sa douce introduction au piano et le duo vocal Seth/Sotiris en growl/clear que l'on retrouvera avec « Our Church Below the Sea », « Trinity » avec son introduction en guitare acoustique dont la mélodie prend fin avec l’arrivée en trombe des riffs et blast surpuissants du combo et « The Gospels of Fear » et ses symphonies majestueuses au même titre que toutes les autres pistes, trois morceaux bénéficient d'un traitement de faveur. Une touche orientale à la Myrath résonne avec l'utilisation du duduk (flute orientale) sur « Portrait of a Hadless Man » et du oud (cithare orientale) à deux reprises en introduction de « Martyr » et de façon plus légère pendant « Faceless Queen » apporte un aspect sacralisé en écho au sujet biblique et de la philosophie assumée de ce dixième album studio.

Enregistré dans trois studios différents, l'un à Athènes, le second à  Prague et le dernier à Stockholm, Septicflesh nous livre ici sur un plateau ce dixième album nous prouvant que leur marge de manœuvre est encore large et qu'ils sont et resteront pour encore longtemps les maîtres ultime du symphonic death metal. En progression constante sur chacun de leurs opus, les démons grecs touchent les sommets avec Codex Omega, nous nous demandons même si mieux pourra être fait à l'avenir.

Line up :

Seth Siro Anton : chant, basse
Christos Antoniou : guitare, claviers, programmation
Sotiris Anunnaki V  : chant (clear), guitare, claviers
Kerim « Krimh » Lechner : batterie

Tracklist :

1 - Dante’s Inferno (5:34)
2 - 3rd Testament (Codex Omega) (4:08)
3 - Portrait of a Headless Man (5:00)
4 - Martyr (5:07)
5 - Enemy of Truth (4:55)
6 - Dark Art (5:24)
7 - Our Church, Below the Sea (3:59)
8 - Faceless Queen (5:20)
9 - The Gospels of Fear (3:41)
10 - Trinity (4:07)

Date de sortie : 1er septembre 2017

Label :

season of mist

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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