Alcatraz Festival 2017 – Jour 2

Deuxième jour de festival après une soirée placée sous le signe du heavy metal pur jus. En cette première journée complète de concerts, l'affiche se diversifie mais ne perd pas pour autant en efficacité et le public va répondre présent, malgré une météo typiquement belge (comprendre capricieuce) en matinée!

RAGE

C’est la pluie qui accueille les festivaliers pour démarrer ce deuxième jour. Ces conditions et l’horaire (faire un jouer un groupe de la trempe de Rage à 10h45, voilà un choix controversé) font qu’une foule restreinte se présente devant la Prison Stage pour applaudir le combo. Et les intempéries ne vont pas ennuyer que le public puisqu’après seulement deux titres, une des cordes de la basse du chanteur Peter "Peavy" Wagner casse. Ce dernier n’ayant pas prévu de basse de rechange, il est contraint d’emprunter un instrument à un autre musicien le temps de jouer "Blackened Karma" et qu’on lui remplace sa corde. Mais cela n’entache en rien le plaisir des musiciens, à commencer par le chanteur et son acolyte Marcos Rodríguez (guitare) qui n’hésitent pas à venir jouer sous la pluie en gardant le sourire.


Car ce qu’on retient de ce concert c’est la bonne humeur de ce Rage « nouveau » (Peavy s’étend retrouvé seul maitre à bord en 2015 suite aux départs du guitariste Victor Smolski et du batteur André Hilgers). Le nouveau guitariste prendra même la parole à plusieurs reprises entre les titres, échangeant souvent des blagues et des regards complices avec le chanteur/bassiste.


N’oubliant pas sa carrière passée grâce à des hits imparables comme le "Higher Than The Sky" final, bien reprise par le public, Rage nous prouve que son nouveau line-up est pertinent et que le groupe vit une véritable deuxième jeunesse avec ses nouveaux titres ("Season of the Black"). Les Teutons ont vaincu les éléments !


Setlist :
·         Don’t Fear The Winter
·         Spirit of the Night
·         Blackened Karma
·         End of all Days
·         From the Cradle to the Grave
·         Season of the Black
·         Higher Than the Sky (avec un extrait de Holy Diver)
 

KING HISS

Premier groupe de cette deuxième journée sur la Swamp, et c’est un groupe local venu de Flandre. Leur but est simple, “Écrire des chansons qui font trembler la terre, avec une attitude sale. Et conquérir le monde.” Un pari plutôt réussi ce matin.

Une certaine ambiance à la fois lourde, malsaine et dynamique se dégage de ce groupe de rock à la limite entre le stoner et le hard rock. Les riffs et les breaks sont puissants, et les refrains plus catchy. Il n’y a pas de fioriture dans la musique de King Hiss, C’est à la fois lourd et planant, fou et dansant.

Jan Coudron au chant est comme possédé par sa musique, il se désarticule et nous envoie des regards plein de folie, tout en restant maitre de sa voix. Les musiciens sont tous des techniciens, à la fois concentrés et enivrés par leur prestation, nous offrant un rock bien au fond du temps, qui aura sans nul doute su réveiller les foules. Une belle découverte et un groupe à suivre.


SWEET SAVAGE
 

Deuxième power trio de cette dixième édition du festival, Sweet Savage joue sous les premiers rayon ne de soleil de cette journée. Pionnier de la NWOBHM et influence majeure de titans tels que Metallica, le groupe a une histoire marquée par des plots et changement de line-up trop nombreux. Ainsi, c’est un line-up inhabituel à trois membres qui monte sur scène, avec toujours l’increvable Ray Haller à la basse et au chant.

A ses côtés, Phil Edgar assure une rythmique carrée au possible et avec un grove imparable. Malheureusement, les morceaux traînent un peu en longueur et mériteraient d’être plus concis, surtout dans cette configuration festival, avec un créneau relativement court. Mais bon, on ne se refait pas après presque 40 ans de carrière !

C’est en tous cas un beau cadeau qu’a fait l’organisation du festival aux amoureux du heavy à l’occasion de cette dixième édition !

MONKEY3
 

Place aux Suisses de Monkey3 sous la Swamp. Un décor épuré, avec pour quasi seul éclairage un symbole lumineux pour chaque musicien. Une bonne chose d’avoir été programmé sous la Swamp, pour pouvoir profiter de cette ambiance feutrée et simple, qui colle parfaitement au style de Monkey3.

Le groupe nous délivre avec beaucoup de technicité et de sincérité leur psychedelic stoner rock, qui nous emporte dès les premières mesures. Le son est parfait et les musiciens sont très concentrés. Il n’y a pas de chant, ce qui permet de se concentrer sur la musique, qui joue avec les tempos et les sonorités. Monkey3 a su créer un style à part entière qui parle à tout mélomane. Cela peut sembler difficile d’accès pour les non musiciens, mais l’alternance dans les rythmes et les ambiance ne laisse pas de place à l’ennui.

Les morceaux s’enchaînent et on ne voit pas le set passer. Un moment agréable, qui aura plu aux amateurs du genre ainsi qu’aux non initiés, et qui aura eu le mérite de faire revenir arrêter la pluie et revenir le soleil à Courtrai.

DEATH ANGEL
 

Après le calme relatif du set de Monkey3, qui a permis à tout le monde de reprendre un peu son souffle, pas de transition : Death Angel embraye dès les dernières notes de ses prédécesseurs, et prend le public à la gorge avec son thrash imparable. Malgré un vent notable qui altère un peu la balance, le son est intelligible et permet aux Américains de bien faire passer leur propos : c’est précis, hargneux et le public le prouve au moyen de divers circle pits.

Avec un Mark Osegueda au top de sa forme, et aux hurlements saisissants, Death Angel arrive à cerner l’ensemble de sa discographie en à peine 55 minutes, passant avec aisance de ses premiers hits issus de The Ultra-Violence au plus récent The Evil Divide.

Malgré un créneau correspondant à la grosse faim des festivaliers, le public est nombreux et sait apprécier le set des Californiens à sa juste valeur. Un seule chose à dire : les dates en salle du groupe en compagnie de Testament et Annihilator s’annoncent monumentales !

Setlist:
·         The Ultra-Violence / Evil Priest
·         Claws In So Deep
·         Father of Lies
·         Caster of Shame
·         Thrown to the Wolves
·         Seemingly Endless Time
·         Lost
·         Kill as One
·         The Moth


HIGH ON FIRE
 

Avec le rôle de première tranche de stoner baveux de la journée, High On Fire n’a pas lésiné sur les moyens : mur de baffles sur scène, et son ultra lourd au rendez-vous pour un set gras à souhait dont la recette déployée par le combo ! Malheureusement, la lourdeur du son se fait vite au détriment de la qualité de celui-ci : la guitare est noyée dans la basse, et même le chant est brouillon, si bien sinon à parfois l’impression d’entendre Lemmy grogner au réveil.

Pourtant le public est au rendez-vous, et les riffs pachydermiques typiques de la patte de Matt Pike sont de la partie : rien n’y fait, malgré un jeu carré et plein de feeling, difficile d’entrer dans le concert avec une telle balance. C’est fort dommage au vu de l’investissement manifeste des trois musiciens.

On repart donc de la tente The Swamp un peu déçus, et heureusement, le Presidio est là pour étancher notre soif et noyer notre désespoir !

Setlist:
·         The Black Plot
·         Carcosa
·         Rumors of War
·         Fertile Green
·         Blood from Zion
·         Snakes for the Divine


LAST IN LINE
 

Un concert de Last In Line, c’est d’ores et déjà un processus immuable. En entrée, deux paramètres : des fans déjà convaincus, et des sceptiques qui soutienne mordicus qu’on “ne remplace pas Dio comme ça, c’est forcément mauvais”. En sortie, une foule de sourires béats, et rien d’autre. Et bien entendu, cette date du groupe n’a pas fait exception.


Festival oblige, les Américains axent principalement leur setlist sur les morceaux de Dio, en insistant sur les classiques que sont "Stand Up And Shout", "Rainbow In The Dark" ou encore évidemment "Holy Diver". La nostalgie fait son office, et la voix hallucinante d’Andrew Freeman renvoie le public quelques années en arrière.


Musicalement bien sûr, c’est impeccable, mais qu’attendre d’autre de légendes comme Vinnie Appice ou Vivian Campbell ? Un hommage au regretté Jimmy Bain plus tard, et le chapitre Last In Line de la journée s’achève déjà : c’est bien dommage, on en aurait bien repris !

Setlist:
·         Stand Up and Shout
·         Straight Through the Heart
·         Devil in Me
·         Holy Diver
·         Martyr
·         The Last in Line
·         Rainbow in the Dark
·         Starmaker
·         We Rock

BRANT BJORK
 

Tel un ovni au milieu du désert, nous accueillons Brant Bjork sur la Swamp. Et nous voilà transportés dans le années 60, avec un stoner rock blues teinté d’influences diverses, qui fait palpiter les oreilles. On sent du Hendrix dans les guitares, du Iggy Pop dans la voix, Un peu de Black Sabbath dans les rythmiques, vous secouez le tout et vous obtenez le son de Brant Bjork. Une musique qui colle avec le style du chanteur, bandana dans les cheveux et grosses lunettes de soleil rondes.

Les musiciens font preuve d’un grande précision. Pas besoin de gros riffs saturés et d’allers-retours  acharnés pour faire bouger les têtes. Ce mélange à la fois énergique et ambiant fait du bien et nous rappelle d’où nous tenons les racines du rock et du metal. Avec un chanteur guitariste, difficile d’être très communicatif, mais a-t’il besoin de l’être?

Brant Bjork restera dans la lignée de ce que nous avons pu voir sur la Swamp ce samedi: une ambiance forte et une technique maitrisée.

Setlist:
·         Controllers Destroyed
·         Buddha Time (Everything Fine)
·         Dave’s War
·         Biker N°2
·         Low Desert Punk


ICED EARTH
 

En juin dernier, Iced Earth a sorti le très bon album Incorruptible  et il nous tardait d’en entendre les titres sur scène. Dès les premières secondes de "Great Heathen Army," le son met très bien en valeur les compos et surtout, Stu Block chante toujours aussi bien. Depuis son arrivée dans le groupe pour combler le départ de Matt Barlow en 2011, le chanteur ne cesse de nous enchanter. Que ce soit dans un registre énervé ("Seven Headed Whore" du dernier album) ou sur des titres plus calmes tels que la semi-ballade "I Died For You", le vocaliste est imparable.

Mais que serait un chanteur sans ses musiciens ? Semblant stabilisé depuis 2016 et l’arrivée de Jake Dreyer à la guitare lead, le line-up d’Iced Earth est affuté et ça s’entend. Sous les ordres du frontman Jon Schaffer qui assure toujours avec autant de maitrise les chœurs tout en assénant des rythmiques de guitares tranchantes, le groupe enchaîne les hits pour le plaisir du public qui ne se fait pas prier pour reprendre les refrains. Les fans se transforment même en véritable chorale pour l’obligatoire "Watching Over Me" qui clôt un set qui sera passé à la vitesse de l’éclair.

Setlist :
·         Great Heathen Army
·         Burning Times
·         Pure Evil
·         Vengeance Is Mine
·         Seven Headed Whore
·         I Died For You
·         Chtulu
·         Dark Saga
·         My Own Savior
·         The Hunter
·         Dystopia
·         Watching Over Me

OBITUARY
 

Enfin un peu de violence sous la Swamp, le public trépigne en attendant les légendes du death: les américains de Obituary. Difficile d’accèder aux devants de la scène autrement qu’en slammant, et les fans ne se font pas prier: c’est une véritable marée humaine qui submergera la Swamp pendant tout le set.

Avec Obituary, on est habitués à la violence sur scène, mais aujourd’hui, le son est très fort, ce qui noie quelque peu les guitares et la voix, difficile de reconnaître les morceaux quand on n'est pas connaisseur.

Quoi qu’il en soit, le groupe assure vraiment le show, et la prestance légendaire de John Tardy suffit à adhérer à la prestation. Le son s’améliore au fil du set, et on peut apprécier les rythmes ultra composés  de guitare et les breaks transcendants de batterie. Le set reprend les tubes piochés dans les dix albums, incluant le dernier en date, Obituary, sans réellement le mettre en avant, sûrement pour contenter les fans, qui s’attendent à entendre "Dying" ou "Slowly We Rot" à chaque concert. Les Américains étaient très attendus en ce début de soirée, et on peut dire qu’ils ont su faire honneur à leur réputation. Le public repart conquis et bien échauffé pour la suite des évènements.

TESTAMENT
 

Attention, bulldozer en approche ! La réputation de Testament, autant sur album que sur scène, n’est plus à faire, mais aujourd’hui, les vétérans de la Bay Area vont donner une leçon de thrash metal dont bien peu vont arriver à se relever.


Pourtant les choses ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices lorsque le groupe arrive sur scène avec "Brotherhood of the Snake". Le son est ultra brouillon et la batterie couvre tout le reste, de plus la sonorisation manque de punch, ce qui nous fait craindre le pire. Heureusement les choses rentrent dans l’ordre en cours de set et même si le fait qu’ils se produisent en plein jour empêche les Américains d’utiliser les splendides jeux de lumière auxquels ils nous ont habitués, le public va se prendre une série d’uppercuts en pleine face. Que ce soit un "Into the Pit" bien nommé qui déchaine les foules, un "Dark Roots of Earth" au refrain bien repris ou un très attendu "Pratice What You Preach", les titres joués aujourd’hui font tous très mal.


Toujours menés par le charismatique Chuck Billy à la voix surpuissante, les musiciens présents sur scène ont certainement les CVs les plus prestigieux et respectés de tout le week-end. Est-il utile de rappeler que Testament fait aujourd’hui figure de super-groupe ? Jugez plutôt : Steve DiGiorgio à la basse, Alex Skolnick et Eric Peterson aux guitares, mais surtout Gene Hoglan à la batterie. Comment prendre une telle formation en défaut ? Les vétérans du thrash sont venus et ont laissé un chant de ruine derrière eux. Énorme.


Setlist :
·         Brotherhood of the Snake
·         The Pale King
·         Centuries of Suffering
·         Electric Crown
·         Into the Pit
·         Dark Roots of Earth
·         Stronghold
·         Low
·         Over the Wall
·         Practice What You Preach
·         Disciples of the Watch
·         The Formation of Damnation

SLEEP


En attendant Sleep et son stoner/doom, on sait qu’on va en prendre plein les oreilles à l’avance lorsqu’on voit les trois amplis et baffles branchés par les musiciens. Et en effet, dès les premières notes, on a les narines qui tremblent et le coeur qui s’emballe.


Un concert de Sleep, c’est plus une mouvement, une houle qu’une réelle musicalité. Les notes sont tenues très longtemps et il y a très peu de chant, donnant une ambiance lourde et pesante, mais aussi paradoxalement planante. Les musiciens sont très concentrés et vivent réellement leur musique. Dans la même trempe que High on Fire et avec la même ferveur de Matt Pike, le style est difficile d’accès et le son très fort n’aide pas vraiment.

On comprend bien que c’est un concept, mais à part pour les fans, le public ne sera pas trop réceptif au style. Dommage.

Setlist:
·         Holy Mountain
·         The Clarity
·         Aquarian
·         Dragonaut
·         From Beyond
·         Dopesmoker


VENOM
 

Entre Venom et Venom Inc. difficile de s’y retrouver depuis un certain temps. D’un côté nous retrouvons trois anciens membres et de l’autre le chanteur emblématique et deux “nouveaux” musiciens pour l’accompagner.

Ce soir, il s’agit bien de Venom, l’original, avec l’emblématique Cronos au chant. Niveau setlist, les choix sont sensiblement les mêmes pour les deux formations de Venom, avec les incontournable "From the Very Depths", "Welcome to Hell" ou "Black Metal", mais ce qui rend caractéristique ces tubes, c’est indéniablement Cronos, qui n’a jamais perdu de sa superbe tout au long de la belle carrière de Venom.

Le public est donc comblé et réagit en conséquence en scandant les refrains et autres couplets joyeusement. Il y a une belle énergie sur scène, même si le groupe est un peu en retrait du devant de scène. La liste des morceaux joués est impressionnante et pioche dans toute la discographie du groupe, au plus grand plaisir des amateurs de l’ancien ou du nouveau Venom. Un concert énergique et plein de bonnes ondes.

Setlist:
·         From the Very Depths
·         The Death of Rock ‘n’ Roll
·         Bloodlust
·         Smoke
·         Buried Alive
·         Pandemonium
·         The Evil One
·         Fallen Angels
·         Long Haired Punks
·         Grinding Teeth
·         Welcome to Hell
·         Countess Bathory
·         Warhead
·         Rise
Rappel:
·         Black Metal
·         Witching Hour
·         In League with Satan
·         Pedal to the Metal

ABBATH
 

Il y a très peu de groupes de black metal à l’affiche de l’Alcatraz cette année et heureusement, l’organisation a eu la bonne idée de programmer toutes les formations de cette obédience sous le chapiteau du Swamp, ambiance qui sied bien mieux à cette musique que la lumière du jour. La foule se resserre donc dans la pénombre alors qu’Abbath arrive sur scène, une torche à la main. Tout comme à l’époque d’Immortal, le chanteur entame le set en crachant du feu puis enchaine avec "To War!", extrait de son album solo sorti l’année dernière. Bien que les différents extraits de cet opus passent très bien le test de la scène, ce que tout le monde attend ce sont les titres de l’ancien groupe du frontman. Et ils ne se font pas attendre puisque "Nebular Raven Winter" entame une série d’extraits de la riche carrière d’Immortal.


Si le son s’avère un peu brouillon, le spectacle est assuré autant par Abbath (avec ses pitreries, pas de danses et prise de paroles habituelles) que par les musiciens qui l’accompagnent, à commencer par King (ex-God Seed, ex-Gorgoroth) à la basse et son jeu de scène toujours aussi reconnaissable. Il est d’ailleurs dommage que pendant une longue partie du set, une épaisse fumée recouvre toute la scène, cachant les musiciens à la vue du public…


A la sortie de ce concert, le constat qui s’impose à nous est que ça fait rudement plaisir d’assister à un show de black metal interprété avec sérieux, par des musiciens qui ne se prennent pas au sérieux !

Setlist :
·         Roman March (sur bande)
·         To War!
·         Winterbane
·         Ashes of the Damned
·         Warriors (I)
·         Nebular Ravens Winter (Immortal)
·         In My Kingdom Cold (Immortal)
·         Tyrants (Immortal)
·         One by One (Immortal)
·         Solarfall (Immortal)
·         Count the Dead
·         All Shall Fall (Immortal)

SAXON
 

C’est bien la crème du heavy britannique qu’a réunie l’organisation de l’Alcatraz pour cette édition. Dans ce contexte, qui mieux que Saxon pouvait prétendre au titre de tête d’affiche ? Le public ne s’y trompe d’ailleurs pas, en venant massivement applaudir Biff Byford et sa bande.


La section rythmique se montre rapidement imparable, de même que Paul Quinn derrière ses six cordes, dont le feeling rock’n’roll suffit à faire taper du pied n’importe quel novice du genre. Côté setlist, Saxon sort le grand jeu des classiques et ne se mouille pas trop. D’un côté, c’est efficace et le public sait reprendre tous les refrains avec Biff, mais on aurait pourtant aimé un peu plus de folie. Pourquoi pas l’excellent "The Eagle Has Landed", ou même plus de titres issus du récent Battering Ram ? Car il faut dire que n’en jouer que le - quelconque - titre éponyme est un vrai gâchis. Où sont les "Queen Of Hearts", "Top Of The World" et autres "The Devil’s Footprint" ?


Bref, c’est une prestation réussie que Saxon a proposée, avec un sujet maitrisé de bout en bout et un public conquis. Toujours est-il qu’on aurait apprécié plus de folie... Ah oui, Biff Byford a annoncé un nouvel album pour 2018 et une tournée spéciale pour les 40 ans du groupe l’année suivante : affaire à suivre !


Setlist:
·         It’s a Long Way to the Top (If You Wanna Rock ‘n’ Roll) (sur bande)
·         Battering Ram
·         Let Me Feel Your Power
·         Sacrifice
·         Motorcycle Man
·         Power and the Glory
·         Solid Ball of Rock
·         And the Bands Played On
·         20,000 Feet
·         Battalions of Steel
·         Dogs of Warl
·         747 (Strangers in the Night)
·         Strong Arm of the Law
·         Heavy Metal Thunder
·         Princess of the Night
          Rappel:
·         Wheels of Steel
·         Crusader
·         Denim and Leather

WOLVES IN THE THRONE ROOM
 

Peu nombreux sont les courageux qui sont encore debout pour le set de Wolves in the Throne Room. C’est bien dommage, car les performances des Américains sont toujours marquantes et ce soir ne fera pas exception. Au programme : ambiance mystique, ode à la nature et fulgurances black metal telluriques.

C’est dans le noir que ce set démarre, les musiciens prenant place avant d’entamer une musique lente et hypnotique. Le public se retrouve immédiatement transporté dans un autre univers, loin du temps. Et alors que tout le monde est proche de la transe, la composition se fait soudainement plus agressive et rapide, le chant de Nathan Weaver perçant le relatif calme qui régnait alors que le combo joue maintenant un vrai black metal à l’ancienne et très brut. Pendant que le frontman éructe, ses camarades headbanguent à l’unisson.

Un concert de ces Américains ne se raconte pas, il se vit. Cette musique traverse le corps et l’esprit et l’on ne ressort pas indemne d’une telle prestation. Magique, tout simplement !

Rédaction : Delf'in, Ormagodden & Régis
Crédits photo : Delf'in © 2017 - Des Photos Au Poil / Régis © 2017 - Contact



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